Chapitre 12 - Étoiles

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- A -

Demain était le grand jour. Demain, notre nouveau son nommé Stereo Hearts sortirait sur toutes les plateformes! Il était environ vingt-trois heures. J'étais un peu fatigué mais je n'arrivais pas à dormir, et pas à cause du son, à cause de Her... Elle hantait mes pensées, il m'était impossible de dormir! Cela faisait plus d'un mois que je me torturais l'esprit avec elle. Un mois que je me retenais de l'embrasser... de lui dire à quel point je l'aime... On s'était beaucoup vu entre-temps. Plus je la voyais, plus ça devenait dur. Une fois, j'avais même failli craquer et déposer mes lèvres sur les siennes. C'était de la torture de ne pas lui dire...

Ce soir-là, c'était le soir de trop. Je pensais bien que si elle ne m'aimait pas, elle était tellement incroyable qu'elle arriverait à rendre ça moins gênant que je ne l'imaginais pour moi, n'est-ce pas? Dans tous les cas, je ne tiendrais pas plus longtemps. J'ignorais ce qu'il m'était passé par le tête ce jour ci, mais j'avais pris mon courage à deux mains.

T/p

"T/p, je sais que tu dors mais j'ai quelque chose d'important à te dire..."

J'avais simplement commencé par cela, mais quelle fût ma surprise quand je découvris qu'elle ne dormait pas et qu'elle répondit presque immédiatement à mon message.

"Je n'arrive pas à dormir...

Vraiment? Pourquoi?

Trop de pensées qui se mélangent... Sinon, qu'est-ce que tu voulais me dire?"

Je respirai un grand coup. C'était le moment, il fallait que je lui dise ce que j'avais sur le cœur!

"Tu veux peut-être venir chez moi si tu n'arrives pas à dormir? Aujourd'hui, il y a de belles étoiles apparemment."

Je savais pertinemment qu'elle adorait regarder les étoiles.

"Pourquoi pas. Ça me changera les idées.

J'arrive, je passe te chercher!"

J'avais encore du mal à accepter ce que j'allais faire. Les étoiles étaient le parfait prétexte pour la voir et lui parler. Je pris une veste et sortis immédiatement sur mon vélo. Je rejoignis sa maison où elle m'attendait dehors, sans ses chiens pour une fois.

Je vis directement qu'elle avait quelque chose sur le cœur. Ça la rongeait de l'intérieur à un tel point qu'elle n'arrivait plus à dormir, elle qui pouvait passer ses journées à faire la sieste. Elle monta sur son vélo et on rentra chez moi.

Sur la route, on ne parla pas plus que ça.

"Tu ne prends pas un des camarades avec toi? demandai-je, perplexe.

-Ils dorment... Je ne veux pas les déranger."

Elle n'était pas dans son état naturel. Elle n'était pas non plus triste, mais pas aussi heureuse qu'habituellement.

"Eh, T/p? Ça va?

-Oui... Je t'ai dit, juste quelques pensées envahissantes.

Elle jouait du piano deboutOù les histoires vivent. Découvrez maintenant