Chapitre 5 - Envoyer

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- T -

Quelle soirée... Morte de fatigue mais extrêmement heureuse, j'entrai dans ma maison. Max et Ruffus, mes deux chiens, me sautèrent immédiatement dessus, contents de me voir. Max était un golden retriever d'environ neuf ans et Ruffus un border collie de dix ans. Ils étaient tous les deux joueurs et adoraient m'embêter!

Je les passai avec peine pour rejoindre ma chambre puis déposai en soupirant mon sac sur le lit. Épuisée... c'était le mot. Mes pères travaillaient presque toujours la nuit. Ils tenaient une boulangerie pâtisserie à Seattle et revenaient vers 5h du matin se reposer.

Je me rendis, toujours le sourire aux lèvres, repensant à la soirée, à Aidan, dans la cuisine où les deux zouaves, mes chiens, m'attendaient.

"Vous me laissez même pas le temps de manger... soupirai-je avant d'attraper les laisses sur le plan de travail. Je les attachai rapidement et sortis avec lenteur de la maison. Je n'avais qu'une seule envie, manger puis dormir, mais non... Il fallait que je m'occupe d'eux.

J'avais l'habitude de me promener dans Seattle la nuit, et puis avec ces deux gros pépères je ne craignais rien. On se mit en route vers le Green Lake, un lac magnifique pas très loin de chez moi. J'avais l'habitude d'être à vélo et les zinzins couraient à mes côtés. Ils étaient très, voir trop, sportifs et avaient besoin de se défouler, c'était le moyen idéal! Une vingtaine de minutes plus tard, nous nous promenions face au lac. Je détachai mes camarades à quatre pattes pour qu'ils fassent leur besoin, qu'ils explorent et qu'ils se défoulent encore. Généralement, je laissais mon vélo dans un coin et marchais un peu au bord de l'eau. Ce soir là, il faisait plutôt frisquet, mais le ciel était magnifique. On voyait les étoiles avec précision et la lune était presque totalement pleine.

Après une bonne dizaine de minutes dans le parc, on emprunta le chemin du retour tout doucement cette fois et rentra finalement à la maison. Même si parfois la paresse me prenait, promener mes chiens me faisait du bien. Ça m'aérait l'esprit, me faisait faire un peu de sport et c'était très sympathique. Je ne sortais jamais sans au moins un de mes camarades!

Défoulés, ils allèrent s'installer dans le salon où dans leur panier et commencèrent déjà à somnoler. Il était environ minuit, je me préparai rapidement un plat de pâtes carbonara, mangeai tout aussi vite devant une petite vidéo puis allai me préparer à dormir. Je remarquai que mon sourire ne me quittai plus. J'étais souriante dans la vie quotidienne, mais pas autant que ce soir. Il faut dire que j'avais passé LA meilleure soirée de ma vie.

Je m'occupai en vitesse de mon visage et de mon corps puis m'installai directement dans mon lit. Je ne pris même pas la peine de regarder mon téléphone et m'endormis, exténuée par toute cette folle fin de journée.

- A -

Heureux, c'était comme ça que je m'étais couché cette nuit là. J'avais réalisé l'un de mes plus grands rêves et j'avais assisté à un mirage. J'avais vu un ange chanter et jouer du piano, debout...

Je n'en revenais toujours pas, le jour d'après non plus, et celui d'après, et tous ceux qui suivirent! Pendant deux semaines, chaque jour je repensais à cette fabuleuse nuit où j'avais vu de mes propres yeux la fille du 4 juillet. Elle hantait mes pensées jour et nuit, je revoyais son visage de partout, j'entendais sa prodigieuse voix, je sentais son parfum... Peu importe où j'allais, je repensais à elle.

Il faut dire qu'elle avait surpris tout le monde ce soir là.

Je m'allongeai sous ma couette après une bonne journée. Le matin même j'avais fait de la doublure pour The Umbrella Academy, puis j'avais rejoint quelques amis dans un fast-food pour passé une partie de l'après-midi avec eux. Vers 17h, j'étais rentré me reposer, faire un peu de cuisine, manger en montant une vidéo, et maintenant, 23h, j'étais dans mon lit, prêt à dormir.

Elle jouait du piano deboutOù les histoires vivent. Découvrez maintenant