Chapitre 14 - Véritable

319 17 3
                                    

- A -

Je me réveillai avec le sourire de la veille... Depuis que j'avais goûté à ses lèvres, depuis qu'elle m'avait certifié m'aimer, je ne pensais plus qu'à son visage, son sourire, ses yeux, j'entendais son rire, sa voix, en écho dans ma tête. J'avais limite mal à la mâchoire à force de sourir autant, mais peu importe.

C'était là que je me rendais compte que ce j'avais vécu avec mon ancienne petite amie n'était qu'une amourette. Certes, je l'avais aimée, réellement, mais je n'étais pas amoureux d'elle. L'amour que je ressentais maintenant était tellement fort, rien ne l'égalait. Je pouvais affirmer, et je ne saurais vous expliquer comment je le savais, comment je pouvais en être sûr, mais j'étais complètement amoureux d'elle... C'était le vrai et unique amour que l'on ne peut vivre qu'une seule fois dans sa vie!

Sur ce sujet, je restai persuadé que même les personnes âgées ou non qui avaient eu plusieurs relations, même certains avec des enfants, n'avaient pas pour autant obligatoirement vécu le vrai amour. C'est si rare... J'avais la chance de pouvoir dire que mes parents avait trouvé leur "premier amour", le véritable, et l'avait gardé encore à l'heure actuelle, car pour moi, cet authentique amour restait à vie en nous, qu'on le veuille ou non.

Je certifiai avec conviction que T/p, Her, était mon amour véritable... Seul le temps pourrait me le confirmer.

Étalé sur mon lit, confortable et chaud, je regrettais presque de ne pas avoir insisté pour qu'elle dorme ici. En même temps, certes j'étais fort amoureux, mais il fallait quand même y aller doucement. Je comprenais et respectais son choix de patienter encore un peu pour dormir ensemble, même si ça me décevait un peu au réveil.

Serrant ma couette contre mon torse, j'imaginais déjà ses doux cheveux se balader sur mon corps, ses bras enroulés autour de moi, sa tête posée délicatement sur le haut de mon ventre... Je sentais presque sa magnifique odeur qui envahirait mes draps... Je respirai un grand coup et revenai à la réalité.

Je pris mon téléphone avec entrain. Il était environ neuf heures, j'étais persuadé qu'elle dormait encore car elle avait la superbe habitude de m'envoyer un message au réveil pour me souhaiter une bonne journée ou me demander si j'avais passé une bonne nuit. Elle était une grande dormeuse, je l'avais rapidement remarqué. Elle dormait généralement onze heures par nuit!

Je profitai qu'elle fusse encore endormie pour lui laisser moi-même un petit message auquel j'ajoutai pour la première fois et avec fierté un cœur rouge.

Content de moi, et heureux comme je l'étais depuis son arrivée dans ma vie, je me levai de mon lit gaiement. Je n'avais pas tant dormi mais cela me suffirait amplement pour tenir le coup. Je pris mon petit-déjeuner quotidien puis montai directement avec mes affaires jusqu'à ma salle de bain. Je ne pouvais pas commencer une journée sans une bonne douche, c'était un rituel qui me suivait depuis déjà cinq ans.

J'étais de forte bonne humeur! Je me déshabillai en m'admirant dans le miroir, me recoiffant au passage. Je me sentais un peu beau pour la première fois. Je ne saurais expliquer ce phénomène. J'entrai et allumai l'eau chaude et chaleureuse sur mon corps encore fatigué du réveil. Je repensais encore et toujours à T/p...

Je me lavai avec rapidité et replaçai le pommeau à sa place avant de me figer. Mon avant-bras... plutôt mon poignet... Je restai un moment à l'observer sans comprendre. Il avait quelque chose qui clochait mais quoi donc? Je réfléchis un moment, contemplant avec inquiétude les quelques veines qui ressortaient un peu à cet endroit là, quand l'explication se dessina clairement dans mon esprit et que je souris encore comme un nigaud. Le bracelet! Le bracelet brésilien au vœu secret! Il n'était plus là! J'ignore où il était maintenant, peut-être dehors ou dans mon lit, ce qui m'importait c'était qu'il n'était plus là.

Elle jouait du piano deboutOù les histoires vivent. Découvrez maintenant