Chapitre 8 - Inspiration

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- A -

"Avec plaisir!" avait-elle répondu.

Nous étions passés à son domicile récupérer ses affaires de piscine avant de rejoindre péniblement mon domicile. Il faisait vraiment beaucoup trop chaud, une bonne baignade ne nous ferait que du bien. Les chiens étaient épuisés par la chaleur, nous roulions donc très doucement...

"Aller... Plus qu'un petit effort et on saute dans la piscine!" les rassurai-je.

T/p peinait aussi énormément. Elle avait laissé ses cheveux détachés et avec la chaleur insoutenable ça lui donnait encore plus chaud. Ce qui me fascinait était que même dans ces conditions, elle ne se plaignait pas le moins du monde et semblait continuer de profiter du moment. Nous continuions de papoter, oubliant presque la température démesurément élevée.

On arriva chez moi, tout transpirants et haletants pour ce qui était des compagnons. Ma maison n'était pas plus sophistiqué que celle de T/p. Elle était assez basique, dans un quartier de maison du même genre. On voyait la porte du garage et juste à côté la façade de la maison ainsi que la porte d'entrée. Je les invitai avec plaisir à entrer. L'incroyable joueuse de piano entra, le sourire aux lèvres.

"Ils ont le droit de rentrer? demanda-t-elle à propos de ses animaux.

-Oui, oui! Sans problème! Entrez, les pépères."

Ils rejoignirent immédiatement l'intérieur et s'allongèrent sur le sol, à bout de souffle. Les canidés ne transpirant pas, ils haletaient énormément pour refroidir leur pauvre corps tout fatigué.

Je montrai une salle de bain à T/p pour qu'elle puisse enfiler son maillot et pendant ce temps je donnai à boire aux camarades assoiffés.

Je pris deux grands bols que je remplis abondamment d'eau fraîche et les déposai au sol. Ils se ruèrent dessus à tel point que ça me fit rire.

"Doucement, les gars! rigolai-je. Elle va pas s'enfuir votre eau."

Je les caressai tendrement pendant qu'ils se désalteraient. Une fois fini, Ruffus me rejoignit et s'allongea à mes côtés. Il était adorable. Je rêvais secrètement d'avoir des animaux de compagnie, mais je sais que mes parents n'apprécieraient pas trop... Ruf déposa avec délicatesse sa tête sur ma cuisse et se reposa un peu.

La respiration des camarades était redevenue à peu près normale, ils étaient reposés.

Je les fis se lever et les accompagnai jusqu'au jardin. Je fus surpris de constater qu'ils avaient déjà repris toute leur énergie et qu'ils couraient dorénavant comme des fous sur l'herbe fraîche! Je les laissai s'amuser entre-eux, même si ça me faisait marrer, et je préparai rapidement la piscine à leur arrivée. Je n'eus pas le temps d'attraper le thermomètre que Max sauta avec agilité dans l'eau, m'éclaboussant grandement! Je ris aux éclats, trempé, alors que T/p sortait de la maison à son tour.

Elle afficha un nouveau sourire en me voyant rire avec ses compagnons. Elle était incroyable...

Je ne voulais pas m'attarder sur elle, je n'étais pas du genre à vouloir mater ou quoique ce soit d'autre. J'étais gêné. Je lui souris simplement et me relevai pour venir lui parler. Je voyais à la manière délicate qu'elle avait de jouer avec la peau de son coude, qu'elle n'était pas très à l'aise en maillot, ce que malheureusement je comprenais...

Ne voulant pas la mettre plus mal, je m'empressai de l'inviter à aller dans la piscine pendant que je me changeai à mon tour.

Je me pressai d'enfiler mon short de bain. Je n'étais pas à mon avantage torse nu. J'avais beaucoup de mal avec mon corps. Je n'étais pas vraiment complexé par cela, mais disons que je n'appréciais pas non plus de le voir dans un miroir... La société nous bourrait le crâne d'idées sur le physique parfait complètement fausses! Et j'en étais conscient! Mais une part de moi n'oubliait pas cette idéologie et m'empêcher pour l'instant d'aimer ma musculature...

Elle jouait du piano deboutOù les histoires vivent. Découvrez maintenant