5-

10.7K 62 21
                                    




Diya me force presque à petit déjeuner avec elle avant que je ne vois Ozan passer la porte d'entrée de sa large carrure, quel homme impressionnant...
Je n'ai jamais vraiment fait attention à lui mais il est vraiment charmant, imposant et un peu effrayant mais très charmant. Il a les traits durs et en même temps ça le rend séduisant.

Je suis en train de déshabiller un homme autre que mon mari du regard et je suis ravie d'avoir mes pensées rien que pour moi. On me prendrait pour une folle en plus de tous les péchés que je traîne.
Mais celui que j'aime et le plus beau d'entre tous c'est mon Kamel, mon homme. Il est un peu moins grand que son ami mais ses cheveux courts et ses yeux gris le rendent si sexy, je rêve de ses lèvres sur les miennes depuis tellement d'années...

- bien reposée? Me demande l'homme de sa voix particulière sans que je n'émette un seul son pour lui répondre, je peux évidemment compter sur ma nouvelle amie pour me couvrir.

- oui merci. joins toi à nous Ozan, fait Diya en lui montrant une chaise.

- merci pour tout Ozan, je vous dois beaucoup. Dis-je finalement

- tu ne me dois qu'une seule chose Ibti, me répond t'il en prenant place

- quoi? Lui demandais-je surprise

- tutoie moi

Je me détends immédiatement et continue de manger tranquillement sans qu'il n'y ait de parole. Nous terminons puis nous installons dans le petit salon, Diya ayant refusé que je l'aide pour tout ranger et nettoyer.

- as-tu passé la nuit avec lui? Fais-je en sortant la question qui me brûle les lèvres depuis qu'il est là, me tortillant les doigts

- disons que oui

- pourquoi une telle réponse si je puis me permettre ?

- on va dire que nous avons été ensemble un bonne partie de la nuit mais pas l'autre

- il était si énervé que ça?

- il avait besoin de se calmer

Ça m'attriste d'entendre cela, il n'a pas pu rester chez lui. Sans doute qu'il est retourné voir sa mère. D'ailleurs je dois vraiment m'enquérir de son état même si je suis sure et certaine que je suis la dernière personne qu'ils espèrent voir.

- est-ce que tu sais pourquoi ils ont tous réagi comme ça hier?

- je l'ignore, Kam n'a pas voulu en parler et je le respecte.

Je ne dis plus rien et reste perdue dans mes pensées. Ozan dit un peu plus tard qu'il doit partir et je le raccompagne tout en le remerciant.

Moi aussi j'aurais été gênée d'avoir mon sexy beau-frère chez moi mais la petite Diya rougit un peu trop à mon goût.

- tu te sens malade Diya?

- non, pourquoi ?

- tu rougis.

Elle s'empourpre encore plus sous mes rires moqueurs. Je ne fais aucune allusion salace, je la sais très timide.

- à vrai dire je travaille avec lui depuis pas mal de temps mais je ne m'y fais pas; il est tellement grand qu'il m'intimide tout le temps

- je comprends. Et vous faites quoi au juste?

- oh et bien il confectionne de magnifiques tapis et moi je l'aide dans tout ce qui est de la vente et l'achat des matières.

- vous devez avoir un grand commerce car je suis certaine que tu es très talentueuse vu comment tu t'habilles tout le temps avec harmonie

Elle rigole et me confirme qu'il la laisse souvent faire des designs mais qu'ils avaient un petit commerce et ne s'en sortent pas si mal.
Il ne sont que trois et je les aurais volontiers aidé si j'habitais un peu plus près et si Kamel me le permettait, chose sur laquelle il a été clair avant le mariage. Il ne veut pas d'une femme qui travaille.

 Ibtikeh Où les histoires vivent. Découvrez maintenant