Chapitre 3

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Avec Ava, nous avons passé la soirée à parler et à rire ensemble.

Moi qui croyais que j'allais passer une nouvelle année seule, il faut croire que je me suis trompée.

Je l'apprécie beaucoup.

On a finit par s'endormir sur un seul lit, collée l'une contre l'autre.

Ce sentiment d'apaisement que j'ai ressenti avant de m'endormir était incroyable. Vous voyez de quoi je parle ? Je ne m'étais pas endormie comme ça depuis des années.

J'ouvre les yeux. Je la vois, endormie, apaisée. Je décide de ne pas la réveiller, me lève doucement, prends mes affaires et sors de la chambre.

Direction : les douches.

Il est encore tôt donc elle sont vides. Très bien, cela me va. Je m'installe dans la cabine la plus loin de la porte et allume le jet d'eau.

Être sous la douche est l'un de mes moments favoris de la journée. Je profite de la chaleur que me procure l'eau chaude sur ma peau.

Je ferme les yeux et me détends.

Une fois ma douche finie, je m'habille et ouvre la porte. Je débarque dans le couloir et me cogne contre quelqu'un.

Ceci devient une habitude j'ai l'impression.

J'allais passer mon chemin quand une effluve de parfum me parvint aux narines.

Seigneur cette personne sent divinement bon. 

- Fais attention où tu marches gamine, me cria-t-il.

- Si tu veux que je puisse marcher normalement, il faudrait déjà que tu arrêtes de barrer le passage connard, répondis-je.

Il m'attrapa le poignet, me le serra fort et me murmura :

- Crois-moi mon ange, il faudrait mieux que tu retires tout de suite cette insulte sortie de ta putain de bouche. Certains se sont retrouvés à l'hôpital pour moins que ça.

Eh merde. Je crois avoir fait la connaissance d'Alessio. Cheveux bruns bouclés, yeux marrons, air arrogant. Ouais, y a pas de doute, c'est lui.

Je tirai brusquement sur mon poignet pour le libérer, lui lançai un regard noir et lançai :

- Cabrón !

Et je partis en direction de ma chambre.

Ava m'y attendait. En me voyant, elle me salua.

- Tu ne devineras jamais avec qui je viens de faire connaissance !

- Laisse moi deviner, ça serait pas Alessio Anderson par tout hasard ?

- Si, comment tu sais ? lui demandais-je, déçue.

- Facile, ça se voit que tu viens de prendre ta douche et il traîne souvent par là, rigola-t-elle.

- Tu aurais pu me le dire hier soir ! J'ai failli faire une attaque !

- N'exagère pas ! Qu'est ce que vous jous êtes dis ? me demanda-t-elle curieuse.

- On s'est rentrés dedans quand je suis sortie de la salle des douches. Et il m'a traité de gamine alors je l'ai traité de connard. Et c'est là qu'il a attrapé mon poignet. Regarde, j'ai encore la trace ! dis-je en tendant mon poignet dans sa direction. Il m'a murmuré que plusieurs personnes avaient finies à l'hôpital pour moins que ça et il m'a demandé de retirer mon insulte.

- Et alors, qu'est-ce que t'as fais ? me demanda-t-elle très impliquée dans l'histoire.

- J'ai tiré sur mon poignet pour qu'il le relâche et apparemment, il ne s'attendait pas à ce que je fasse ça parce qu'il avait l'air surpris. Je lui ai lancé mon meilleur regard noir, celui là, lui dis-je en faisant le même que celui que j'avais lancé quelques minutes auparavant.

Elle explosa de rire ce qui déclencha le mien.

- Mon dieu Ella, tu n'es pas possible !

- Attends, c'est pas fini ! J'ai commencé à partir et je lui ai dis "cabrón", rigolais-je.

- Bahaha ! Mais tu es suicidaire ma pauvre fille !

Notre fou rire ne s'arrêta que quelques minutes plus tard.

- Bon aller, trêve de plaisanterie ! J'ai une ville à te faire visiter moi !

Elle partit prendre sa douche à son tour, et quand elle rejoint on se prépara ensemble.

Nous sortons de la chambre comme si nous étions de vraies stars marchant sur le tapis rouge.

Nouveau fou rire déclenché.

Plusieurs étudiants nous regardaient du coin de l'œil mais pour une fois, cela ne me dérangeait pas. J'étais avec Ava et rien ne pouvait m'arriver.

***

Nous avons visité les plus beaux coins de la ville. Du lac caché au plus grand magasin, j'ai découvert plusieurs aspects de la ville.

On s'est arrêtées dans le glacier nommé "Holly's".

Apparemment, c'est une habituée alors la patronne la connaît bien

On poussa la porte et entra. À la seconde où j'ai regardé cet endroit, j'ai su qu'il serait mon préféré.

Il était resté vintage, comme dans les années 80. Il a été construit dans le même style typique d'Amérique.

Des carreaux noirs et blancs au sol, toutes les couleurs des parfums étaient accroché derrière le bar en bois. Certaines tables étaient aussi hautes que des bar et d'autres comportaient des banquettes. Tout était dans les tons bleus clairs et rose. Les serveurs se baladaient dans la salle avec des patins à roulettes.

Ava salua la patronne.

- Salut Holly, je suis contente de te revoir, ça faisait longtemps ! Je te présente Ella, elle vient d'arriver dans la ville alors je lui fais la visite. Et je ne pouvais pas ne pas passer ! Deux Milk shakes au caramel s'il te plaît !

Eh oui, elle avait retenu que j'adorais autant qu'elle le caramel. Un de nos points communs.

Je saluai Holly à mon tour et je suivis Ava qui se dirigea vers le fond, à côté d'une grande baie vitrée.

J'imagine que c'est sa table habituelle.

Elle s'assit sur une chaise et je me plaçai en face, sur un banquette très confortable.

-Alors, qu'est-ce que tu penses de cet endroit ? me demanda-t-elle.

- À vrai dire, je l'adore !

- Aaah ! Je savais que tu allais adorer ! Crois-moi, une fois que tu connais cet endroit, tu ne veux plus jamais en sortir !

Nos commandes arrivèrent et nous commençâmes à manger. La glace était divine ! Un parfait goût de caramel.

- J'en reviens toujours pas de ce que tu as dis ce matin à Alessio ! pouffa-t-elle.

- Moi non plus ! En espérant que ça le décourage de revenir envahir mon périmètre de sécurité ! Non mais sérieux, qui s'approche autant ?

- Alessio !

- Au fait, tu leur as déjà parlé ?

- Pas vraiment. J'ai échangé des banalités avec Noah et Lenny une ou deux fois, mais jamais aux autres, ils me font bien trop flipper !

Je rigolai. C'est vrai que le portrait qu'elle m'a dressé deux n'est pas très rassurant.

Une fois nos glaces finies, on remercia Holly et on sortit. L'air chaud de l'été me fouetta le visage et j'entendis Ava et râler sur cette température "bien trop chaude pour être supportée".

Je souris.

Je me sentais bien.

Et tout ça, c'était grâce à Ava.
Un vrai rayon de soleil.

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