Chapitre 17

50 2 0
                                    

J'entrai dans la chambre, fermai la porte à clé et m'effondrai au sol. Les larmes coulaient sur mes joues tandis que j'essayai d'étouffer mes sanglots.

C'était la pire chose qui pouvait arriver. Ces cicatrices, c'étaient les seules preuves visibles de mon passé. Et ils les avaient vues.

Je les haïssais autant que je haïssais mon corps.

Elles mes rappelaient sans cesse ce que j'avais traversé et ces souvenirs me bouffaient de l'intérieur. À force de tout garder pour moi. J'aurais aimé apporter des réponses à leurs questions mais je ne pouvais pas. C'était pour leur bien.

On toqua à la porte et j'entendis :

- Ella, je peux entrer ? S'il te plaît, dit la voix que je reconnu être celle d'Ava.

- Non s'il te plait Ava, laisse moi tranquille. Juste dix minutes, après je redescends.

- Ella, ouvre la porte s'il te plaît. Je ne partirais pas d'ici avant de t'avoir vue.

En y réfléchissant, j'aurais grandement besoin d'elle à ce moment précis. Je me levai, ouvris la porte et partis m'asseoir sur le lit. Elle entra, referma la porte derrière elle et vient s'asseoir à mes côtés.

Mes yeux se relevèrent vers elle, brouillés de larmes et je la vis me tendre les bras.

- Aller viens là, me dit-elle.

Je la serrai à mon tour et laissai les larmes rouler en silence. Elle ne dit rien. Elle me caressait simplement les cheveux. Elle savait exactement ce qu'elle devait faire pour me réconforter et c'était ça que j'aimais chez elle.

Elle prenait en compte vos choix, vos envies. Elle les respectait.

Je me retirai à contre cœur de ses bras et elle me releva la tête en remontant mon menton de ses doigts.

- Tu n'as pas besoin de parler Ella. Tu n'es pas obligée de nous donner des explications. C'est ta vie, pas la nôtre. Quand tu voudras en parler, on sera là mais en attendant, si tu as besoin de l'un d'entre nous, surtout de moi, dis-le nous et on fera tout pour te faire oublier ce qui te fait du mal. On a tous un passé plus ou moins compliqué, je t'assure. Il existe des tonnes de merdes dans ce monde. Sache que tu n'es pas seule. On est là. On est là pour toi et on ne te lâchera pas. Je te promets de prendre soin de toi, me rassura-t-elle en embrassant mon front.

Merci est le seul mot que j'avais réussi à prononcer après son discours.

- Oh je sais, ça te dit qu'on se fasse une soirée déprime ce soir ? Cochonneries et films d'amour qui n'arriveront jamais, à volonté ! cria-t-elle.

- Ça me va ! Qui se charge d'aller acheter ce qu'il faut ?

- T'inquiète, je m'en occupe. Mais en attendant, profite du reste de la journée !

Elle me sourit, m'embrassa le front et sortit précipitamment de la chambre, me laissant de nouveau seule. Seule avec mes pensées. Et c'était jamais bon.

Je décidai de m'habiller, sweat d'Alessio et jean bleu.

J'ouvris la baie vitrée pour arriver sur le balcon attenant à la chambre. Je savourai ce moment de tranquillité. Le balcon offrait une vue sur l'immense jardin avec la piscine. On pouvait même apercevoir la mer, au loin. J'admirais ce paysage quand on toqua à ma porte.

- Oui ? répondis-je.

Rayan entra. Il m'aperçut sur le balcon et vint me rejoindre. On resta accoudés à la balustrade, à regarder la vue qui s'offrait à nous.

DifférenteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant