Différente

Chapitre 36

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Je me trouvais devant la porte. Je respirai un bon coup tandis que je m'apprêtais à toquer.

Puis je frappai.

Un coup.
Ma respiration se bloqua.
Deux coups.
Ma gorge se noua.
Trois coups.
J'éteignis les pensées affolées qui étreignaient mon cerveau.

Il m'ouvrit la porte. Je remarquai qu'il s'était changé. Il portait maintenant un peignoir imprimé léopard. Il était ouvert ce qui me permettait donc de voir son torse poilus et sa forme moulait le gras de son ventre, tout ce qui me répugnait au plus au point.

- Ella ça va ? me demanda Lenny.

- On ne t'entend plus, remarqua Rayan.

- Dis quelque chose, me supplia Noah.

Mais le porc venait de me mettre un doigt sur la bouche pour me faire comprendre que je devais me taire.

Son doigt sur ma peau me donna des frissons. Des frissons de dégoût.

Mais le porc remarqua ces frissons et les prit pour des frissons de désir. Son sourire pervers retrouva son visage et le mien disparût.

Je ne savais pas quels étaient ses projets pour moi. Mais ce qui était sûr, c'est qu'ils n'allaient pas me plaire.

Il approcha sa main de mon oreille et en retira l'oreillette. Je me crispai.

Il m'avait cramée.

- Oh ma jolie, tu pensais sérieusement que je n'allais pas remarquer ce petit objet coincé dans ton oreille ? Mais tu me prends pour un débutant ma parole !

Il me prit le bras de force et m'obligea à m'asseoir sur le canapé après avoir fermé la porte à clé.

- Pour qui travailles-tu ? cria-t-il.

- Je vous ai peut-être pris pour un débutant mais vous ne faîtes pas mieux. Je ne vous dirais rien, arrivais-je à articuler malgré la terreur qui s'emparait de moi.

- Oh tu ne veux pas parler ? Bien.

Sa main se leva et atterrie violemment sur ma joue. Ma tête partie en arrière et un goût de fer arriva dans ma bouche.

Il venait de me gifler. Et je n'étais sûrement pas au bout de mes peines. Mais je devais tenir. Tenir pour que les garçons viennent. Pour essayer de sauver cette mission. Pour sauver toutes ces jeunes femmes qu'il tuera si ce n'est pas nous qui le tuons ce soir.

- Alors, tu ne veux toujours pas parler ?!

- Je ne parle pas à un porc comme vous.

- Je vais t'apprendre à mieux parler sale petite salope !

Clac.
Une deuxième.

Mais cette fois-ci c'était le poing et c'est mon arcade sourcilière qui prit.

- Bien, tu ne veux pas parler, qu'il en soit ainsi. Je vais te faire ouvrir la bouche d'une autre manière. Autant que je teste la marchandise avant de la vendre. Tu ne sais pas dans quel pétrin tu t'es mise, salope ! Quand le patron te verra, tu deviendras sa préférée j'en suis certain. Les filles dans ton genre, il les adore.

Il se mit sur moi et me maintint les poignets au-dessus de ma tête.

- On fait moins la maligne là, hein ?