Chapitre 86

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Waouh.
Waouh.
Waouh.

Que dire de ça ? Je ne m'y attendais ABSOLUMENT PAS. Mais mon dieu, qu'est-ce que j'ai rêvé de l'entendre me dire ces mots. Donc il ressent la même chose que moi. Je ne me suis pas fais de fausses idées. Je n'avais pas tout imaginé dans ma tête. Je n'hallucinais pas, je ne rêvais pas. Tout ceci était bien réel.

Mais je ne voulais pas espérer trop tôt. Nous n'avions pas encore eu une discussion à ce sujet. Je ne répondis rien, préférant garder ce moment pour la danse. Et je ne voulais surtout pas avoir cette discussion devant l'entièreté de sa famille. Elle ne concernait que nous et nous seuls. Alors j'espère qu'il se fera patient. Je comptais bien profiter de cette soirée avec lui.

Je demandai à Ava de lancer la musique de son choix et quelques instants plus tard, Lovely de Billie Eilish sortit des enceintes. Notre musique. Autant pour danser, pour chanter que pour jouer du piano. Elle était présente depuis un petit bout de temps et j'espérais qu'elle restera au sein de notre relation encore longtemps.

Je souris en reconnaissant nos voix. Non seulement Ava avait mit notre musique mais en plus, elle avait mis notre version. Celle que nous avions chanté dans la salle de jeux, à l'unisson. Elle avait dû nous enregistrer à ce moment là. Mon cœur se remplit de bonheur tandis que je ne pouvais défaire ce sourire de mon visage.

J'étais bien. J'étais avec l'homme que j'aimais, entourée de mes amis. Je me sentais aimée et appréciée comme jamais. Mes deuils se terminaient petit à petit et je sortais enfin la tête de l'eau. J'espérais m'en sortir un jour, je l'espérais vraiment. Et j'y croyais. Maintenant, j'y croyais. Grâce à eux. Grâce à eux je pouvais espérer sortir de cette noirceur dans laquelle je baignais depuis mon enfance. Ils étaient ma lumière dans l'obscurité, mes phares comme l'aurait dit Lenny ce soir-là. Si aujourd'hui, il me reposait la question « Qui est ton phare dans la nuit? », je répondrais par tous leurs prénoms, à eux.

Lenny.
Ava.
Noah.
Iris.
Rayan.
Noah.
Alessio.
Et malgré tout, Liam.

Il fallait d'ailleurs que l'on parle. Je ne supportais plus la froideur qui s'était installée entre nous. Nous étions frères et sœurs non ?

Alessio me rapprocha de lui. Mon gris dans son noisette, nous commencions à nous balancer au rythme de nos propres voix. Certains murmures s'élevèrent dans la salle tandis que je ne pouvais décrocher mes yeux des siens. Comme aimantés.

Et c'est là que je m'en rendis compte. Je voulais être avec lui. Je voulais passer le reste de ma vie avec lui. Je voulais me réveiller chaque matin à ses côtés, et peut-être même dans ses bras ! Je voulais m'endormir près de lui, je voulais qu'il me rassure. Je voulais qu'il me protège. Je voulais rire avec lui. Rire jusqu'à en avoir mal aux côtés. Je voulais ressentir l'amour qu'il me portait lorsque je lui montrerais le mien. Je voulais qu'on cuisine ensemble. Je voulais qu'on rejoue du piano ensemble. Je voulais qu'on chante ensemble. Je voulais le haïr. Je voulais l'aimer. Je le voulais, lui. Et pour toujours.

Il me fit tourner sur moi-même et mon regard croisa celui de Nicolas. Il semblait surpris mais pas tant que ça, au final. Comme s'il s'en doutait. Et il me sourit. Sourire que je lui rendis.

Je me retrouvai dans ses bras mais cette fois-ci, ma poitrine se colla à son torse. Et pendant un dixième de seconde, je sentis son cœur battre la chamade. Autant que le mien. Nos cœurs, nos regards et nos âmes synchronisées. Je n'avais pas vu les minutes passer. J'étais avec Alessio. Et il était avec moi. Ensemble. Et c'était tout ce qui comptait.

La musique se finit et mon dos se cambra sur son bras. Les yeux dans les yeux, comme depuis la première note de musique, nous finîmes la danse en beauté. Et la musique se stoppa.

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