Chapitre 83

27 3 0
                                    

NDA :
Attention ⚠️ TW ⚠️ La prostitution sera abordée et détaillée.
Faites attention à vous 🫶

Bonne lecture !


***


Habillées comme si nous allions en soirée, Lisa et moi descendîmes les marches menant à la grande pièce à vivre où toute la famille Anderson était réunie. Lorsque Georgia nous remarqua, un léger sourire se dessina sur son visage.

Une petite fille, une cousine d'Alessio et de Lisa il me semble, nous remarqua ensuite. Mais avec moins de discrétion que sa grand-mère. Elle cria un « waouh ! Elle est trop joliie la copine de Al' ! ». Bien que le compliment me toucha, je ne pus qu'être gênée lorsque tous les regards se tournèrent dans ma direction et se posèrent sur mon corps.

Je détestais qu'on me regarde. Je détestais que mon corps soit au centre de l'attention. Je ne voulais pas qu'on le voit. Je ne voulais pas qu'on l'envie. Je ne voulais pas qu'on le critique. Parce que le regard de la plupart des hommes de la pièce ne faisaient que me déshabiller. Et je détestais ça. Ils me rappelaient tous ces « clients » que j'avais dû satisfaire.

Mais mon regard finit par en croiser un en particulier. Mon sourire disparu et mes pensées replongèrent dans mes souvenirs les plus sombres.

Flash back
J'ai froid. J'ai peur. Carter m'a dit qu'il ne restait plus qu'un client pour aujourd'hui. Ensuite je pourrais dormir. Mais ça fait trois jours que je n'ai pas dormi plus d'une heure.

Je suis fatiguée.

Et je n'ai plus la force de les satisfaire. Je ne veux pas le faire. Je n'en peux plus. Il faut que ça s'arrête. Il faut que papa dise aux hommes que je ne ferais plus jamais ça. Mais il ne le fera jamais.

- Aller. Un dernier pour la journée. Je compte sur toi pour qu'il soit content de nos services. Tu n'as pas intérêt à me décevoir salope. Tu sais ce qui t'attends, le congélateur est grand ouvert et n'attend plus que toi.

Il s'approcha de moi et détacha enfin mes poignets meurtris. Carter me les attache et me les menotté au mur derrière moi dès que je suis dans la cave. Mes chevilles sont toutes autant attachées. Il ne prend pas de risque. Je ne dois pas avoir l'opportunité de partir. Alors je suis attachée par les mains et les pieds ; j'ai aussi un bâillon sur la bouche qui m'empêche de crier toutes sortes d'assanités a l'homme qui était autrefois mon père.

Parce que j'ai compris. J'ai compris qu'il ne me lâcherait pour rien au monde. Et que je suis coincée avec lui pour le restant de mes jours étant donné que je ne connais rien ni personne du monde extérieur.

Il me prend le bras, avec force, pour me relever. Il sait que je n'ai plus de force. Il sait puisqu'il a lui même décidé de ne plus me nourrir tant que ses clients ne sont pas satisfaits à cent pour cents. C'est pour cette raison que je fais le yo-yo avec mon poids.

Il me traine sur le sol dur et froid du sous-sol de notre maison. Je ne fais même plus l'effort de me tenir sur mes jambes. Et il m'emmène dans cette salle. Celle qui me terrifie. Elle me terrifie parce que je sais ce qui s'est passé dedans et ce qui s'y passera.

Il ouvre la porte à l'aide d'une clé puis la pousse pour laisser à ma vue la liberté de découvrir le visage de mon prochain martyre. La cinquantaine, cheveux gris, yeux bleus. Il porte une bague à son annulaire gauche. Je plains sa femme. Elle ne doit sûrement pas savoir que son mari se tape des - des potes dans son dos. Il ne porte déjà plus qu'un caleçon qui me donne immédiatement envie de vomir. Carter me lâche et je m'écroule au sol. Juste avant de partir, il me murmure :

DifférenteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant