𝗪𝗶𝗻𝘁𝗲𝗿 𝗶𝘀 𝗰𝗼𝗺𝗶𝗻𝗴 | 𝗢𝗦 𝗯𝗼𝗼𝗸

Keisuke Baji | Tokyo Revengers

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[T.p] serra doucement [N.g] dans ses bras, sanglotant à la vue du corps sans vie de son père. Ses cheveux étaient détachés, encadrant son visage d'une pâleur cadaverique. Deux bâtons d'encens diffusaient une odeur agréable, mais pourtant insoutenable pour les deux personnes présentent dans la pièce, c'était de trop. Le blanc immaculée des draps, des murs, le parfum, les pleurs de leur fils, Keisuke.

- Maman... pourquoi ? Pourquoi papa est-il mort ? Qui a bien pu faire ça ?

La femme poussa un soupir au travers des larmes. Elle savait qui avait fait ça et pourquoi. Mais elle ne pouvait lui révéler la réalité : eux-mêmes étaient en danger. Elle aurait pu lui dire :

- Ton père s'est fait assassiné sur ordre du second du Toman, Tetta Kisaki.

[N.g] aurait sans doute hoqueter en regardant la dépouille de son père avant de dire que "Tetta" était vraiment un prénom de merde et qu'il mériterait qu'on lui fasse la peau pour l'avoir privé de son père adoré. D'ordinaire, [T.p] l'aurait reprit en fronçant légèrement les sourcils, lui disant qu'il ne fallait souhaiter la mort de personne, pas même celle de nos pires ennemis. Mais pas cette fois-ci, parce que cela était également son souhait : voir Kisaki torturé pour toute la peine qu'il avait causé puis mort.

Non, décidément elle ne pouvait pas lui dire ça. Mentir lui semblait mieux, pour cette fois.

- Je ne sais pas, [N.g]... je ne sais pas.

Du haut de ses douze ans, le garçon s'approcha finalement du défunt. Les poings et la mâchoire serrés, il contemplait le visage détendu de son père. Il sentait la colère l'envahir, prendre la place de cette tristesse ravageuse. Keisuke avait été un homme bon, et un bon père. Il l'aimait de tout son cœur, et son fils le lui rendait bien.

C'était vers lui qu'il avait fait ses premiers pas, vers lui qu'il avait conduit son vélo sans petites roues, vers lui qu'il tirait dans un ballon. Vers lui qu'il se tournait lorsqu'il avait besoin d'aide. Mais maintenant, vers qui allait-il se tourner, hein ? On lui avait pris son père. [T.p] était là et le serait toujours, mais Keisuke semblait réussir à le comprendre un peu mieux dans son fonctionnement. Il avait beau aimer sa mère profondément, [N.g] savait que jamais elle ne pourrait le remplacer... simplement combler un peu le trou béant désormais ouvert dans sa poitrine.

[N.g] se tourna alors vers sa mère, les yeux toujours remplis de larmes, et [T.p] fut surprise d'y trouver une lueur qu'elle avait déjà vu dans les yeux de Takemichi.

Une lueur de vengeance.