Kiyomi Miyagou | Tokyo Revengers

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- Maman, je peux prendre ton flingue ? J'ai l'impression d'être surveillé sans arrêt quand je vais au lycée.

- Sûrement pas, non. Prends ça a la place.

[N.g] étudia du regard la fausse clé que sa mère venait de lui donner. L'embout était amovible, et dissimulait une lame assez tranchante pour pénétrer profondément la peau.

- Ça va pas me servir à grand chose à distance...

Kiyomi leva les yeux au ciel.

- On t'emmène au lycée dans une voiture blindé, flanqué de deux gardes du corps armés. Je vois pas l'intérêt que tu emmènes un pistolet avec toi.

- Papa aurais dit oui.

- Mais je ne suis pas ton père et heureusement. Je suis la seule personne rationnelle ici.

La porte de la cuisine s'ouvrit sur le chef de famille. Un costume gris hors de prix, taillé dans un des tissus du tailleur le plus coûteux de Tokyo. Une longue boucle d'oreille en or, caractéristique de lui, pendait à son oreille gauche.

- [N.g], tu devrais déjà être parti.

- Oui mais maman veut pas me filer une arme !

- Je t'ai donné un couteau, c'est bien assez.

Un sourire mesquin vint dorer les fines lèvres de Shuji.

- Allons, ma jolie, tu peux bien donner à ton fils unique de quoi assurer ses arrières. susurra l'homme en se plaçant derrière son enfant, déposant ses mains sur ses épaules.

[N.g] était le seul et unique héritier de la fortune des Hanma, même si cela n'avait jamais été prévu.

- J'ai dit non. En plus, il ne passerai pas les portiques de sécurité.

- Et tu crois que ton petit couteau passera pas ? railla son mari avec dédain.

- Il ne passera pas parce que le métal dont il est fait est indétectable, chéri. annonça Kiyomi d'une voix mielleuse. Je l'ai fait concevoir il y a un petit moment déjà. Et vous, jeune homme, il est temps d'y aller. ordonna-t-elle.

[N.g] poussa un long soupir avant de se tourner vers son père.

- Je peux sécher ?

- Tu déconnes ? Je paye plus chère cette école que mes impôts, alors tu vas y aller et vite.

L'adolescente poussa un râle avant de quitter la pièce en murmurant :

- Tu les payes même pas tes impôts...

Shuji haussa les sourcils, mi-étonné mi-amusé. Ce gosse, il l'avait pas du tout désiré. Mais au fond, il était plutôt satisfait du chemin que leur vie avait pris. C'était une sorte de satisfaction personnelle, savoir que ce que Kiyomi et lui avaient construit ne disparaîtrait pas après eux.

Son épouse elle, en était plus que ravie. Elle qui ne portait que peu Kisaki dans son cœur, prenait un malin plaisir à le narguer.

Après tout, Kiyomi avait réussi là où Tetta avait échoué : elle avait eut la personne pour qui elle était tombée.

𝗪𝗶𝗻𝘁𝗲𝗿 𝗶𝘀 𝗰𝗼𝗺𝗶𝗻𝗴 | 𝗢𝗦 𝗯𝗼𝗼𝗸Où les histoires vivent. Découvrez maintenant