Lui & Moi ? Une évidence

Partie 50

Chapitre 50 :

La colère que je vois dans ses yeux me laisse sans voix. Cependant je pourrais même dire que son regard me supplie de me rappeler. Mais pourquoi il réagit ainsi ? Je ne sais même pas quoi dire ni quoi faire devant son attitude. Il est fou ou quoi ? Pour qui il se prend pour me hurler dessus comme ça ?

Me rappeler... Il me supplie et il me hurle dessus. Mais qu'est-ce qu'il y a dans mes souvenirs qui, j'ai l'impression, rend tout le monde complètement fou ? Je veux dire par là que tout le monde attend impatiemment que je me souvienne de quelque chose en particulier. Ils savent de quoi il s'agit et moi non, c'est bien ça le problème. Je pourrais me concentrer et forcer sur ma mémoire mais je ne veux pas prendre le risque de me causer plus de douleurs que j'en ai déjà.

Moi aussi je veux me souvenirs de '' ce truc ''.

Avant même que je n'ai eu le temps de faire monter la colère que j'ai en moi envers Yanis pour m'avoir hurler dessus, il enlève lui même ses mains et réalise ce qu'il a fait et dit :

- Putain..

Il s'éloigne tout en continuant à me fixer dans les yeux. Il y a deux seconde j'étais en colère contre lui mais là, quand je vois son visage marquer de tristesse, je n'arrive pas à ressentir autre chose que de la compassion. Je peux voir qu'il s'en veut.

- Yanis..

Je me rapproche doucement de lui, je lève la main pour l'a poser sur son épaule mais son regard s'attarde sur mon poignet, plus précisément sur mon bracelet. Il le fixe puis jongle entre lui et mes yeux.

Il est vraiment magnifique, je l'ai mis en sortant de l'hôpital et depuis, je ne l'ai plus quitter.

Il attrape mon poignet et passe son doigt sur le bracelet en question et je peux presque voir le commencement d'un petit sourire.

Mais avant que je ne puisse faire quoique ce soit d'autre, il sort de la pièce. Je l'entends se précipiter dans les escaliers et partir de la maison lorsque la porte se referme.

Je reste debout devant mon miroir en essayant de comprendre ce qui vient de se passer.

Il me faut absolument des réponses parce que si ça continue comme ça, je vais devenir folle.

Dans un moment comme celui ci, je me dit que je n'aurais jamais dû quitter La Réunion. Vraiment, si je ne serais pas venu à Bordeaux, il n'y aurait pas eu tout ce bordel. Je n'aurais pas connu cette Sandra, je ne serais pas tomber dans ces escaliers et j'aurais encore tout mes souvenirs.

J'ai envie de parler de tous ça à quelqu'un, j'ai envie de laisser sortir tous ce que j'ai envie de dire, j'ai envie que quelqu'un me comprenne sans que je n'ai à parler..

Je regrette tellement de ne pas avoir Romain ou Caroline près de moi. Ces deux là savent lire en moi comme un livre ouvert. Je n'ai même pas besoin d'ouvrir la bouche qu'ils comprennent déjà ce que je veux dire.

Je décide d'appeler Nawel. Elle répond à la deuxième sonnerie et me dit qu'elle sera là dans quinze minutes.

Le temps qu'elle arrive, je range un peu la salle de bain et tout d'un coup je m'arrête et j'inspire. J'ai l'odeur du parfum de Yanis qui m'enivre. Une délicieuse odeur qui, étonnement, m'est très familière.