Le retour de Rafaël Monténégro

Chapitre 24

- Depuis combien de temps est-ce que tu me regardes ainsi ?

Toute la nuit ! J'ai passé toute la nuit à la regarder.

- Environ cinq minutes dit-il en se levant pour se diriger vers la douche

Rafaël regarda son reflet dans le miroir et émit un léger sourire. Il venait de passer la plus belle de ses nuits depuis six ans.

Ils avaient fait l'amour dans le canapé puis sous la douche. Bien qu'il fût surpris par la réaction de Belle, elle venait de lui offrir un souvenir qui resterait à jamais gravé dans son cœur et dans ses pensées.

Il avait tellement peur qu'elle n'accepte pas ses excuses. À chaque fois qu'il avait essayé d'aborder le sujet, elle ne voulait pas en parler. Une petite voix dans sa tête qu'il refusait d'écouter lui disait que Belle n'accepterait jamais ses excuses et que c'était sa façon à elle de clôre définitivement leur histoire. Cette pensée lui retourna l'estomac et il s'agrippa fermement au lavabo.

Il sentit des mains caresser son dos puis elle se mit à y déposer de petits bisous. Rafaël se retourna en face d'elle, la prit par la taille et la déposa sur le lavabo. Il effleura ses joues de ses mains et l'embrassa tendrement.

Ses baisers descendirent dans son cou et il se mit à la débarrasser de son peignoir. La sonnerie du téléphone de Belle l'obligea à stopper ses mouvements. En grognant de frustration, il partit chercher le téléphone pour le remettre à la jeune femme.

- Oui, Judith ?

Son visage se décomposait à mesure que son interlocuteur parlait.

- Qu'est ce qui se passe ?

- Il faut que j'aille à l'orphelinat tout de suite Dit-elle en se précipitant. Adriano vient de faire une crise.

Depuis qu'ils se connaissaient et malgré tous les moments qu'ils ont eu à vivre ensemble, c'était la première fois que Rafaël voyait Belle dans cet état.

Elle affichait le regard d'une mère qui craignait le pire pour son fils. Sans qu'il ne comprenne la raison, l'inquiétude et la peur de Belle l'envahit aussi.

Il n'avait jamais vu le petit Adriano mais il savait que Belle avait l'intention de l'adopter comme son fils. Il l'aida à porter son t-shirt et ils se rendirent ensemble à l'orphelinat.

Durant tout le trajet, Belle avait gardé fermement les mains de Rafaël et priait Dieu de protéger son fils. Nadia vint à leur rencontre devant l'orphelinat, les yeux rougis par les larmes.

- Ils viennent juste de partir à l'hôpital avec l'ambulance.

Lorsqu'ils arrivèrent dans les couloirs de l'hôpital, Judith et Madame Rodriguez se tenait l'une contre l'autre sur un fauteuil devant une salle.

Judith fut surprise de voir Rafaël mais lui adressa un signe de tête puis tenta de calmer son ami.

- Calme toi. Tout est sur contrôle maintenant. Les médecins s'occupent de lui.

- Je peux le voir ?

Un docteur sortit de la salle et vint à leur côté.

- Je suis la maman d'Adriano. Comment va t-il ? Est-ce que son état est critique ? Commença Belle, le regard suppliant clairement le docteur de lui donner de bonnes nouvelles

- Il est calme maintenant. C'était juste une crise de convulsions fébrile. Répondit le docteur, un léger sourire aux lèvres. Il ira beaucoup mieux dans quelques heures avant les soins

- Fébrile? Il avait la fièvre ? Demanda Belle en se retournant vers Madame Rodriguez.

- Il ne se sentait pas très bien hier soir et je lui ai donné de l'aspirine.