Interlude n°3 - Pepper

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Bonjour à tous !

Nous en sommes arrivés aux trois quarts de ce recueil, et au troisième interlude ! Cet OS est beaucoup plus long qu'escompté et pour tout dire, il m'a donné du fil à retordre car il met en scène un duo pour lequel on n'a pas vraiment de ressources dans le canon. J'ai repris tout mon premier jet avant d'être satisfaite et j'espère que ça vous plaira !

Il se déroule une nouvelle fois dans le passé (j'ai eu du mal à me souvenir que Peter appelle Tony "Monsieur Stark" haha) et est donc consacré à Pepper !

Bonne lecture !

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Se lever. Aller au lycée. Prétendre que tout allait bien. Etudier. Déjeuner avec Ned et MJ. Prétendre que tout allait bien. Etudier. Rentrer à la Tour Stark. Prétendre que tout allait bien. Faire ses devoirs. Patrouiller sur les toits de New-York. Prétendre que tout allait bien. Parler avec Monsieur Stark et Miss Potts. Dormir. Prétendre que tout allait bien.

Tels étaient les actions auxquelles Peter se raccrochait pour ne pas sombrer.

OOO

Depuis la mort de May, son quotidien n'avait presque pas changé — sauf qu'il vivait désormais dans le décor blanc et luxueux de la Tour Stark. Adieu son appartement du Queens toujours dérangé mais douillet et rassurant ; adieu l'odeur des cookies carbonisés et des nouilles chinoises achetées au coin de la rue ; adieu les samedis soirs passés sur le vieux canapé à ressort, devant les émissions de télé qui plaisaient tant à May et qu'ils regardaient sous un plaid, un pot de glace Avengers sur les genoux (May adorait le parfum Hulk, pistache et chocolat). Ces éléments si communs, qui avaient participé à son bonheur sans même qu'il ne s'en rende compte, avaient disparu à jamais.

Alors Peter essayait tant bien que mal de se cramponner à son quotidien répétitif pour se persuader que rien n'avait changé. Il se répétait inlassablement qu'il ne pouvait pas se laisser abattre ; les habitants de New-York avaient toujours besoin de lui, et Spider-Man n'avait pas le droit de les laisser tomber sous prétexte que Peter avait un deuil à gérer. Et lorsque Ned et MJ voulaient savoir s'il tenait le coup, il les repoussait, refusant obstinément de parler de May. Il ne voulait pas s'ouvrir, dévoiler la peur et la tristesse qui auraient pu se loger dans son coeur. Il ne voulait pas être faible. La faiblesse lui était interdite.

Hormis Ned et MJ, personne ne savait ce qu'il s'était passé. Peter avait refusé que ses camarades de classe apprennent la mort de sa tante. Seul le proviseur avait été averti de sa situation, et c'était uniquement parce que désormais, son contact d'urgence était Tony. Lorsque le nom de Stark avait été prononcé, le proviseur avait tout d'abord refusé de le croire, mais un appel de Pepper lui avait fait comprendre que Peter ne lui mentait pas.

— Vous auriez dû voir sa tête ! Il ne s'y attendait pas du tout. Il a failli s'étouffer avec sa moustache lorsqu'il a entendu la voix de Miss Potts, raconta Peter au dîner, tout en préférant jouer avec sa fourchette plutôt que de la planter dans ses spaghettis.

— C'est une réaction assez normale, fit observer Monsieur Stark.

Il esquiva de justesse le coup de pied que Pepper tenta de lui administrer sous la table.

— Il avait effectivement l'air déstabilisé, dit-elle après avoir élégamment ramené son escarpin sous sa chaise. J'en ai profité pour lui faire signer, à distance, un accord de confidentialité. Il ne semblait pas ravi mais, au moins, nous sommes sûrs et certains qu'il te laissera tranquille, Peter.

Le voyant toujours triturer nerveusement sa fourchette, elle lui adressa un sourire bienveillant.

— N'y pense plus, chéri.

Construire une famille, mode d'emploiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant