Journaliste

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Bonjour à tous !

Voici le 10e OS du recueil, accompagné d'un gros CW  : il y a ici l'évocation d'une potentielle relation entre un majeur et un mineur (totalement inexistante mais évoquée donc je préviens quand même) et une évocation de Skip qui est, dans les comics, le baby-sitter qui a abusé de Peter lorsqu'il était enfant. J'ai essayé de rendre ça le moindre cringe possible mais si vous avez un doute, n'hésitez pas à vous protéger et ne pas lire.

Sinon, bonne lecture !

OOO

Peter ne savait plus où donner de la tête.

Les invités gravitaient gaiement autour de lui, s'interpellant, riant à gorge déployée, échangeant des sourires et des regards dont les significations lui échappaient totalement. Les hommes étaient tous vêtus de costumes élégants, exhibant fièrement leur cravates en soie ; les femmes portaient des robes sophistiquées et des talons vertigineux.

Peter avait l'impression de détonner au milieu de ce gratin de la société new-yorkaise, tripotant toutes les cinq minutes le noeud papillon que Tony lui avait offert. Ces gens n'avaient rien à voir avec ceux qu'il avait l'habitude de fréquenter dans le Queens ; il se sentait en parfait décalage avec tout ce qu'ils représentaient. Ils respiraient la confiance en eux, l'argent et la tranquillité d'esprit. Aucun d'eux ne devait avoir besoin de Spider-Man.

Si elle avait été là, MJ n'aurait pas hésité à les gratifier de moues désapprobatrices. Peter regretta de ne pas avoir pensé à l'inviter, mais elle aurait probablement refusé de l'accompagner.

— Tout se passe bien, petit ? demanda Happy derrière lui.

Avec sa carrure de pingouin bodybuildé, il se fondait difficilement parmi les invités. Peter lui adressa un sourire.

— Hey Hap ! Ça va et toi ? Tu sais ce que c'est, cette mousse dans les petits-fours ? C'est vraiment trop bon !

— Aucune idée. Tu ne t'ennuies pas trop ?

Peter secoua vivement la tête.

— Oh non, pas du tout ! Je n'étais jamais allé à ce genre de soirée, avant. C'est la première fois que je vois autant d'hommes en cravate. A part à la télé, bien sûr, mais c'est encore mieux ici puisque c'est la vraie vie. Tu vois ce que je veux dire ?

Happy grimaça.

— Je ne suis pas sûr de te suivre, mais si tu le dis... En tout cas, si jamais tu veux rentrer à la Tour, n'hésite pas à me faire signe.

— Oh, non, la soirée ne fait que commencer ! Tony a dit que je pouvais rester jusqu'à minuit, il n'y a pas école demain.

— Ok, comme tu veux.

Happy lui tapota l'épaule d'un air bourru.

— Fais attention à toi. Ne bois pas dans un autre verre que le tien. Si quelqu'un te demande de le suivre dans un endroit isolé, préviens-moi aussitôt. Tu peux manger autant que tu veux, mais si un invité te pose une question, ne lui réponds pas la bouche pleine.

— Oui Happy ! répondit Peter en levant les yeux au ciel. Je n'ai pas été élevé chez les ours, tu sais.

— Je serai là toute la soirée, alors si tu as besoin de moi, tu viens me voir, ok ?

Peter hocha la tête, lui sourit et repartit se mêler aux invités.

La soirée caritative à laquelle Tony avait été invité se déroulait dans une salle volumineuse, aux plafond si hauts que Peter voyait à peine les lustres qui s'y balançaient. Il prit un verre de soda et le savoura, heureux que son tuteur ait insisté pour que les serveurs proposent également du Pepsi plutôt que de se cantonner aux traditionnelles coupes de champagne.

Construire une famille, mode d'emploiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant