melek (aylin)

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disclaimer: ce OS sera sur un personnage secondaire de mon histoire « aylin » sur n.o.s.
pour celui-ci, vous n'allez pas tout comprendre si vous n'avez pas lu l'histoire mais ce n'est pas obligatoire :)

 pour celui-ci, vous n'allez pas tout comprendre si vous n'avez pas lu l'histoire mais ce n'est pas obligatoire :)

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janvier 2024

après avoir aidé ma cousine aylin à réunir les preuves du complot que mon père et notre oncle ont organisé afin de tuer son père, j'ai décidé de partir loin de la france pendant un moment. je me sentais oppressée là-bas, je ne m'y sentais plus à ma place. je suis partie sur un coup de tête, quelques jours après le jugement dans lequel mon père et mon oncle ont été déclarés coupables et suite auquel ils ont été enfermés. j'ai décidé de partir quelques mois en arabie saoudite, afin de me ressourcer. je n'ai pas fait de pèlerinage mais habiter dans le pays dans lequel l'Islam est né et où le Saint Coran à été révélé, m'a énormément fait de bien. je me suis rapprochée de Dieu et je me sens à présent mieux.

aujourd'hui, je rentre enfin en france. ma famille m'a énormément manqué. mais dans un coin de ma tête, je garde la sensation que j'ai ressentie pendant ces quelques mois passés dans un pays musulman.

ma mère et ma sœur sont les deux seules personnes de ma famille qui m'adressent encore la parole, les autres pensent que j'ai trahi toute notre famille et la turquie entière en dénonçant les actes des hommes de ma famille. car mon frère était également impliqué dans ces choses sombres donc sa femme était contrariée que je l'aie dénoncé également. seules ma mère et ma sœur avaient suffisamment peur de Dieu pour savoir qu'il fallait faire la chose la plus juste, dans ce moment.

je voulais simplement que justice soit faite, Dieu sait que la vérité devait éclater au grand jour. aylin et sa mère avaient le droit à la paix, après avoir souffert tant d'années. je leur ai pardonné tout ce qu'elles m'ont fait, si Dieu peut pardonner les pires péchés je ne suis personne pour refuser de le faire. chacun paiera ses comptes au moment venu, pour l'instant je pardonne et je leur souhaite le meilleur.

la mort de nabil m'a totalement détruite, j'avais eu de la peine à me relever lorsque je l'ai perdu mais apprendre qu'il était décédé m'a mis plus bas que terre. alors je me suis battue pour qu'il ne soit pas mort pour rien.





je déglutis et je soupire bruyamment, ramenant mes genoux contre ma poitrine et caressant sa pierre tombale. j'aimerais dire que je l'ai oublié, si c'était si facile. je pensais vraiment qu'on finirait ensemble et qu'on serait heureux. je pensais vraiment qu'il m'aimait. qu'il était sincère avec moi. qu'il voulait les mêmes choses que moi. quand il est allé parler à mon père pour lui demander ma main, j'étais sûre de tout ça.

mais pendant que j'organisais notre mariage, mon nabil se tapait ma cousine — l'une de mes demoiselles d'honneur. et son frère était au courant. ils me regardaient tous les deux dans les yeux, sachant cela. mes yeux pétillaient de joie pendant que les siens étaient mensongers. l'amour que j'y lisais ne voulait rien dire. ses paroles ne voulaient rien dire. ses actes ne voulaient rien dire. ses promesses ne voulaient rien dire.

les promesses qu'il m'avaient faites, les projets qu'on avait ensemble, ils les a accomplis avec aylin.

et pourtant je suis toujours amoureuse de lui. sa tombe est le premier endroit que je décide de visiter à mon retour en france. je passe des heures à lui parler, espérant qu'il m'entende de là où il se trouve.

j'entends un raclement de gorge donc j'essuie mes larmes et je me retourne, me retrouvant face à face avec tarik. j'avais vraiment pas besoin de ça. il me sourit tristement et il s'assoit simplement à côté de moi. il fixe la pierre tombale dans le silence pendant un moment, avant de prendre la parole.

— si j'avais su comment ça finirait, j'aurais tout fait pour l'empêcher de voir aylin.
— si j'avais su, je lui aurais tout pardonné. je serais restée avec lui et j'aurais fermé les yeux sur ce qu'il a fait, juste pour le savoir en vie. on est tous misérables maintenant.

je renifle, me retenant de pleurer.

— mais je pourrai jamais en vouloir à aylin, je l'aime comme si c'était ma propre sœur. et sans leur amour, j'aurais pas ma nièce. une perle précieuse, un trésor dans nos vies.

je hoche la tête en souriant tristement. je porte une affection spéciale pour ce bébé, peut-être parce que c'est la moitié de nabil.

— c'était son destin. mais il aurait suffi qu'il ne fasse rien. justice a été faite tôt ou tard et lui il est plus là.
— difficile de croire en la justice quand t'as grandi comme on l'a fait. j'ai essayé de le raisonner, il a pas voulu alors on l'a simplement accompagné vers sa mort sans le savoir.

je souffle du nez et je me lève.

— je vais y aller.

il hoche la tête et j'y vais. je dois lui laisser un peu d'intimité et puis je ne peux plus supporter cette conversation. parfois, je me sens coupable. peut-être que si j'avais été un peu plus attirante, ç'aurait suffi pour l'empêcher d'aller voir ailleurs. s'il était resté fidèle, peut-être qu'il serait encore en vie aujourd'hui.


septembre 2026


aujourd'hui, j'essaie de me reconstruire seule. après avoir été trahie par tous les hommes de ma vie, je ne me sentais pas prête à faire confiance à quelqu'un et/ou me marier d'aussi tôt. je savais que je n'étais plus toute jeune et que la trentaine approchait à grands pas mais le meilleur était que je guérisse seule avant de vouloir entreprendre une relation nouvelle. je voulais être totalement prête si ca arrivait un jour.

ma mère a tenté de me présenter des hommes, ces dernières années, sans succès. je n'arrivais simplement pas à croire à leurs paroles. je ne savais pas si je parviendrais à faire confiance à un homme après nabil.

je me suis battue contre moi-même pendant des années, j'ai prié, je suis allée chez un psy... et j'ai finalement réussi à guérir mon cœur qui avait noirci à cause de la douleur.

j'habite actuellement au moyen-orient, dans la ville de doha au qatar pour être plus exacte, et j'ai rencontré un homme. évidemment, tout s'est fait dans le Halal et nos rencontres se font uniquement en présence d'un imam — puisque je n'ai pas d'autre mahram.

ma mère et ma sœur, qui viennent régulièrement me rendre visite, ont pu le rencontrer et elles sont tout autant tombées sous son charme. il a un cœur si pur qu'il serait difficile de ne pas l'aimer! je l'ai rencontré à la mosquée, lors d'un cours de lecture d'arabe, où il était le professeur. je n'avais jamais été aussi assidue que dans ce cours, bizarrement je n'avais aucune absence...

il avait une voix magnifique, je l'entendais parfois réciter le Coran à la mosquée. cela me donnait des frissons partout.

ce qui m'a fait tombée amoureuse de lui était sa bonté inconditionnelle et son cœur pur, il était doté d'une telle gentillesse! sa pureté avait guéri mon cœur brisé, je me sentais si heureuse et légère depuis qu'il partageait ma vie et j'étais impatiente de construire une vie à deux.

il n'a pas perdu de temps avant de demander ma main. il a simplement attendu que ma mère vienne au qatar pour lui demander si elle acceptait notre union, elle a bien évidemment accepté. je n'arrivais pas à croire que j'allais le faire mais j'ai dit oui, moi aussi. j'espérais de tout mon cœur qu'il soit différent et qu'il soit sincère. peut-être que notre foi et le fait qu'on s'aime en Allah allaient sauver notre amour et le faire perdurer dans le temps. je le souhaitais et je savais que je le méritais. je méritais d'être aimée à ma juste valeur.

ONE SHOTOù les histoires vivent. Découvrez maintenant