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MIA
2008
je toque deux fois et j'ouvre la porte après avoir entendu un « entre » de la part de benji. j'entre dans la chambre et je cours avant de sauter sur le brun qui est affalé sur son lit. il grogne et me pousse pour que je me retrouve la tête à l'envers, mon corps au bord du lit. son lit est vachement haut et il est vraiment confortable en plus d'être immense, il n'a rien à voir avec mon lit une place qui grince dès que je bouge.
— benji, arrête! j'ai mal à la tête! — c'est ce que tu mérites! — s'te plaît!
il finit par céder à cause de mes gémissements de plainte et il me remonte. je le frappe sur le torse et je peux pas m'empêcher de sourire en sentant ses muscles. il passe beaucoup de temps dans sa salle de sport au sous-sol et on dirait bien que ses efforts paient.
— j't'ai pas vue au lycée aujourd'hui, remarque-t-il. — non, je devais aider maman. elle avait plein de trucs à nettoyer et ça devait être fini à midi vu que tes parents sont rentrés de voyage. — ils sont rentrés? je les ai pas vus. — ouais, moi non plus mais c'est maman qui m'a dit.
il hausse les épaules. il n'est pas très proche de ses parents, ils sont très froids comme gens. c'est pratiquement ma mère qui a élevé benjamin, puisque la sienne n'aimait pas l'avoir dans les pattes. je peux la comprendre d'un côté, il a tendance à être insupportable parfois.
il me tire pour que je me retrouve sur lui et il caresse mes cheveux. j'avale ma salive et je détourne le regard, il m'intimide beaucoup. je sais qu'on a grandi un peu comme frères et sœurs, toujours ensemble, mais je peux pas nier que j'ai développé des sentiments pour benji. il est devenu si beau et on se comprend vraiment lui et moi. il est la personne qui me connaît le mieux et il m'accepte telle que je suis. il ne m'a jamais rabaissée parce que sa famille est riche et que mes parents sont des employés chez eux. ma mère nettoie, cuisine et fait à peu près toutes les tâches ménagères chez eux. mon père s'occupe de l'extérieur, de leur jardin énorme et de leurs 6 voitures.
je pose ma tête sur son torse et je ferme les yeux pendant qu'il caresse mes cheveux, bercée par les battements de son cœur. je fais semblant de pas remarquer qu'il bat très vite.
— mon frère m'a dit que ce soir c'était dîner libre, c'est vrai? — oui!
une fois par an, le jour de leur anniversaire de mariage, mes parents ont l'autorisation de prendre leur soirée de congé et aller au restaurant. du coup le reste de la maison doit se débrouiller pour manger et on finit souvent par commander des pizzas avec benji et son grand frère alexandre.
— on demande à alex si on mange des pizzas? — non il est avec sa copine ce soir. euh.. mélissa? larissa? un truc du genre.
je pouffe de rire. alexandre est encore plus beau que benjamin et c'est un vrai tombeur, encore plus que benjamin.
