luidji (pt.2)

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𝐝𝐞𝐥𝐩𝐡𝐢𝐧𝐞 🧜‍♀️

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𝐝𝐞𝐥𝐩𝐡𝐢𝐧𝐞 🧜‍♀️

j'écrase mon mégot dans le cendrier et je clique sur "appeler". la voix sensuelle de la rousse se fait entendre et je souris automatiquement.

— allô?
— j'suis au studio, tu passes?
— vas-y, j'arrive.

une heure plus tard, ma sirène fait son apparition au studio donc je me lève pour l'accueillir. je m'assure toujours d'être seul quand elle me rend visite, mes potes aiment bien anéa et me feraient la morale s'ils savaient qu'elle n'était pas vraiment parano et que je la trompais bel et bien tous les jours avec la même meuf.

elle est vêtue d'une belle petite robe noire qui met en valeur son corps qui a la forme d'un sablier.

la rousse m'embrasse grossièrement pour me saluer et je l'emmène directement sur le canapé pour l'accueillir comme il se doit

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la rousse m'embrasse grossièrement pour me saluer et je l'emmène directement sur le canapé pour l'accueillir comme il se doit...

après une partie de jambes en l'air, comme on en a l'habitude, on s'allume un joint et je bosse pendant qu'elle me tient compagnie.

— ta meuf est venue me voir hier, elle pouffe.
— encore? elle t'a dit quoi?
— comme d'hab, elle me demandait si on s'était vu, etc.
— tu lui as dit quoi?
— j'ai menti, comme d'hab, elle dit d'un ton las.

elle garde tout par amour, elle ment toujours pour moi.

— elle a insulté ma mère, elle rigole.
— elle abuse, je souffle.

quand j'ai rencontré delphine, elle avait déjà quelqu'un. elle a fini par le lâcher pour moi. puis j'ai rencontré anéa.

je ne la traite pas si bien que ça, je ne sais pas pourquoi elle reste avec moi. je la néglige et je donne tout à anéa. elle mérite mieux que ça, c'est celle que j'aime mais je la traite mal. on se voit tous les jours, on baise dans son parking ou dans ma cave, on zone en bas de ma tour, mais c'est tout.

— bébé, j'ai un truc à te demander.
— dis-moi.
— tu veux poser sur un de mes sons?
— moi? poser sur un son? mais j'suis pas rappeuse, elle rigole.
— j'te demande pas de rapper, j'veux emprunter ta voix pour une intro.
— vas-y, tu veux que j'dise quoi?
— « foufoune palace bonjour ».
— mdr c'est tout?
— bah ouais.
— et ta meuf? tu vas lui dire quoi?
— bah rien.

elle fronce les sourcils et finit par hausser les épaules. elle entre en cabine pendant que j'me mets de l'autre côté pour l'enregistrer, le joint au bec.

on fait quelques essais et je ne suis pas satisfait donc je lui demande de refaire.

— attends, tu peux m'la refaire genre un tout p'tit peu plus grave?
— foufoune palace bonjour, répète-t-elle avec une voix plus grave.
— ahhhh, ça tue!

je suis enfin satisfait du résultat donc je lui dis qu'elle peut sortir et elle vient s'assoir sur mes genoux pendant que j'ajoute sa voix au son que j'ai écrit pour elle, sur lequel il ne manquait plus que sa voix.

je suis enfin satisfait du résultat donc je lui dis qu'elle peut sortir et elle vient s'assoir sur mes genoux pendant que j'ajoute sa voix au son que j'ai écrit pour elle, sur lequel il ne manquait plus que sa voix

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je le lui fais ensuite écouter et la sirène semble mécontente de l'entendre. ses yeux bruns me fusillent et elle s'enlève de mes cuisses.

— tu t'fous de ma gueule, lu'?
— non, pourquoi?
— qui t'as permis d'écrire un son sur moi?

elle est verte de rage, ma sirène.

— tu te fous vraiment de ma gueule.
— j'ai écrit un son pour toi, pour te rendre hommage. pour que tu comprennes que tu le mérites.
— ferme la, elle dit sèchement en s'asseyant sur le canapé.

je vais m'assoir à côté d'elle et je lui tends le joint qu'elle prend volontiers. je me couche et pose ma tête sur ses cuisses et elle roule des yeux mais elle ne me repousse pas pour autant.

— tu penses qu'on va arrêter de se voir quand? quand t'auras des gosses et que tu seras marié avec anéa?
— tu penses que je vais pouvoir me mentir à moi-même aussi longtemps? tu penses que je vais fonder une famille avec elle carrément? je lui pose la question comme si elle avait la réponse.
— écoute, ça fait 5 ans que t'es avec elle, lu'. je sais même pas ce que tu ressens au final.
— moi-même j'sais pas. ça fait 7 ans qu'on s'connait toi et moi, tu trouves pas que c'est bizarre?
— ouais, bizarre. on aurait pu construire un vrai truc si on était sérieux.
— j'te jure. on aurait une grande maison en jamaïque. 2-3 p'tits gosses qui courent partout, je dis avec du rêve dans la voix.
— et au lieu de ça, on est là. toujours au même endroit depuis 7 ans.

je hoche la tête et elle passe sa main dans mes cheveux.

— j'vais quitter anéa, j'annonce.
— d'accord.
— je vais acheter une maison en jamaïque. qu'est-ce que t'en penses?
— celle dont tu parles depuis que j'te connais?
— ouais. tu viens avec?
— non, lu', je vais pas venir avec toi.
— pourquoi? on pourrait tout recommencer là-bas.
— j'pense que c'est trop tard pour ça, babe. je pense que j'ai assez donné dans cette relation.
— donc on fait quoi?
— on arrête de se voir, luidji, dit-elle doucement.

j'étais persuadé qu'elle me lâcherait jamais, comme anéa. j'étais persuadé qu'elle resterait toujours avec moi. j'imaginais pas qu'elle puisse finir par en avoir assez. elle a attendu 7 ans et le jour où je suis enfin prêt à lui offrir quelque chose de sérieux, elle décide qu'elle en peut plus. je l'admire beaucoup pour sa décision, même si ça m'attriste fortement. j'ai enfin eu mon déclic mais le timing n'était pas bon.

ONE SHOTOù les histoires vivent. Découvrez maintenant