habibi - plk (pt.3)

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genève

genève

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mɑɾinɑ


adossée à un poteau sur le quai, je souris en entendant la voix qui annonce l'arrivée du TGV. c'est en voyant le polonais sortir avec sa valise, lunettes de soleil et casquette sur la tête pour tenter de ne pas être reconnu, que je pouffe de rire. il me repère facilement donc il s'avance vers moi et me prend dans ses bras.

— t'as du retard, je remarque.
— arrête, j'allais louper le TGV parce que mon uber depuis clamart était en retard... il souffle.

je ricane et il me suit en dehors de la gare. on arrive à ma voiture qui était garée juste devant donc j'ouvre le coffre et il glisse sa valise dedans. heureusement, elle n'était pas très grande parce que mon coffre fait la taille d'un tiroir. on monte ensuite dedans et il enlève la casquette et les lunettes de soleil, me laissant enfin apercevoir son beau visage. il revient de vacances en amérique du sud donc il est bien bronzé en plus, ça lui rajoute du charme. on se fixe pendant quelques secondes, comme pour se remémorer des détails de nos visages respectifs. il me surprend en attrapant mon menton et déposant un baiser sur mes lèvres.

— désolé, je pouvais pas me retenir.
— t'excuses pas et recommences.

il sourit et s'avance pour me galocher bien comme il se doit. je souris ensuite innocemment et démarre pendant que le rappeur se contente de jouer le rôle de dj. on a bien une demi-heure de route jusqu'à l'appart, on est en pleine heure de pointe.

— ça dit quoi sinon? j'ai vu que tu parlais d'un deuxième livre dans une interview.
— tu regardes mes interviews? je suis gênée.
— bah ouais, il répond naturellement.
— non mais je suis qu'au début, j'ai que le plan. j'ai rien écrit, j'ai simplement le portrait de mes personnages !
— je vais faire comme si j'avais compris.

je rigole et prends le temps de lui expliquer ce que je voulais dire.

— et toi?
— en pause pour l'instant, ça fait du bien. mais j'avoue que j'écris quand même de temps en temps parce que j'ai toujours des idées.

on discute de tout et de rien, jusqu'à notre arrivée en bas de mon immeuble. je me gare sur une place visiteurs parce que les gars occupent ma place dans le garage. je suis en coloc avec mes copines, on habite dans un duplex de 5,5 pièces, et ces dernières ont eu la merveilleuse idée d'inviter le groupe de potes de mathieu chez nous. je n'ai pas eu mon mot à dire, car elles savaient que je dirais non.

le polonais récupère sa valise dans mon coffre et il me suit silencieusement jusqu'à l'appart. tous les regards se braquent sur nous quand on franchit la porte.

ONE SHOTOù les histoires vivent. Découvrez maintenant