jey & gio - laylow (pt.1)

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2016

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2016

je tape machinalement sur le clavier de mon ordinateur et je m'arrête quelques secondes pour réfléchir avant de recommencer. mes journées ne sont pas très intéressantes en ce moment, je ne m'occupe que de la paperasse puisque je n'ai pas reçu de projet transcendant depuis des semaines.

— giorgia? émilie s'introduit dans mon bureau et elle dépose une clé USB sur le comptoir.
— oui? je demande d'un ton désintéressé tout en continuant de taper sur mon clavier.
— écoute ça, c'est antoine qui m'a demandé de te transmettre.
— ça peut attendre?
— non, il a dit maintenant.
— ça marche, merci émilie.

j'attrape la clé USB et je la branche à mon ordinateur avant de cliquer sur le fichier « BANGER » qu'antoine veut que j'écoute. ce titre me fait marrer, s'il l'a mis en majuscules ça doit vraiment être un banger.

c'est comme ça que je me retrouve à écouter un projet pendant l'heure qui suit, c'est effectivement le meilleur projet que j'aie écouté depuis au moins un mois!

je décide donc d'aller voir antoine dans son bureau pour lui parler de ce projet. malheureusement pour moi, il n'est plus dans son bureau au moment où j'y vais. il est sûrement déjà parti, il est 17h passé donc il a fini ses heures. je devrais faire de même d'ailleurs mais avec cette écoute je n'ai pas fini mon boulot de la journée. je retourne donc dans mon bureau et je me remets au travail.

la sonnerie de mon téléphone m'interrompt dans mon travail, j'attrape mon téléphone et je réponds sans regarder qui c'est. je coince l'appareil entre mon oreille et mon épaule et je continue à taper.

— allô?
— salut gio, tu fais quoi là?

l'entente de sa voix me force à arrêter mon activité et je reprends correctement mon téléphone dans mes mains, vérifiant par la même occasion que c'est bien son prénom qui s'affiche sur l'écran.

— je finis mon boulot, et toi?
— tu peux passer chez moi? c'est urgent.
— ouais, j'arrive dans 30 minutes c'est bon?
— oui. vas-y à toute.
— à toute jey.

je raccroche et pose mon téléphone sur le bois du bureau.














je trace délicatement des cercles sur son torse nu et il caresse doucement mes cheveux. je me sens vraiment bien dans ses bras, je n'ai pas envie de penser au moment où je devrai partir.

— c'était bien le taff aujourd'hui? il me questionne.
— ouais, c'était un peu chiant. on a reçu un bon projet là mais c'est le premier depuis des semaines quoi.

il arrête de me caresser les cheveux et je ferme les yeux. je sais à quoi il pense. on pense à la même chose.

quelques mois auparavant, on a reçu le projet d'un certain laylow au bureau. j'ai écouté, c'était de la merde. j'ai fait un retour au type et il n'a pas apprécié que je critique son travail. c'est un artiste qui a confiance en son art et qui est persuadé qu'il va finir par percer. il a voulu qu'on boive un café pour me convaincre du génie de son projet. j'ai accepté. je n'ai toujours pas été convaincue par son projet mais je me suis retrouvée dans son lit. quelques mois plus tard, je me retrouve régulièrement dans son lit.

je ne sais pas vraiment si jey et moi sortons ensemble, on n'a pas mis de mot sur notre relation. on passe tout notre temps libre ensemble, il me fait à manger, on baise, on fume, on se dispute.

parfois, je suis dégoûtée d'être attirée par lui. il a un bon fond et c'est un type bien, mais c'est un artiste raté. il est déterminé mais au final il ne fait rien de sa vie. il fait du rap de merde. quelle ironie pour une productrice de musique de sortir avec un artiste de merde...!

— gio?
— ouais, jey?
— j'ai bientôt fini digitalova, je te fais écouter?
— si tu veux.
— tu veux pas me laisser une deuxième chance? il me parle non d'un ton suppliant mais d'un ton persuasif.
— c'est pas ça, je soupire. j'arrive pas à rentrer dans ton univers jey. je pense pas que je pourrai comprendre ta musique un jour.
— écoute et tu verras.

je me redresse et je m'appuie contre la tête du lit avant de lui faire un signe.

— vas-y, fais écouter. tu veux mon avis en train que productrice ou en tant que meuf avec qui tu couches?

il me lance un sourire amusé et il dépose un baiser sur mon ventre nu avant de se lever pour aller chercher son ordi.

— j'veux ton avis en tant que ma meuf. tu me donneras ton avis de productrice quand j'aurai envoyé mon projet.

je souris et je sors un joint de mon porte-monnaie avant de le coincer entre mes lèvres et l'allumer. si je dois faire semblant d'apprécier ce projet, autant être défoncée.

jey est dans son monde et il est persuadé d'être un bon artiste mais les ventes ne suivent pas et tout son entourage perd espoir. ça me fait mal au cœur pour lui, le voir se donner corps et âme dans la musique alors qu'il ne reçoit rien en retour n'est pas facile...







coucou!!

ma première « histoire » sur laylow même si c'est un OS... je suis trop contente !!! j'aime beaucoup la vibe, j'avais cette idée en tête depuis des mois (voire années) mais j'ai jamais eu le temps de l'écrire!

cet OS pourrait potentiellement avoir plusieurs parties, il suffit de le demander en commentaire. je me ferai un plaisir à les écrire.

j'aime déjà trop jey & gio, je sais pas vous mais je suis fan de cette relation atypique et j'aime vraiment le fait que gio soit transparente (avec nous) sur ce qu'elle pense de lui!

dites-moi si ça vous a plu!

gros bisous xxx

ONE SHOTOù les histoires vivent. Découvrez maintenant