paris
mɑɾinɑ
je remets une couche de parfum et je me regarde dans le miroir: j'ai troqué ma robe pour un short léger et un crop top, histoire d'être à l'aise. je crois que je suis présentable, je ne vais pas faire peur au polonais.
quand je reçois un SMS du +33 de tout à l'heure, mon cœur bat la chamade.
« jsui la »
je ne réponds pas au message et je descends directement en bas de mon hôtel. il est assez ponctuel, j'apprécie beaucoup. en tant que suisse, c'est important pour moi.
je souris en le voyant appuyé contre sa moto. je m'approche de lui et je lui fais un bisou sur la joue.
— salut.
— hey, tu dates habibi.il est super bien sappé, un petit polo blanc avec un short noir qui lui vont à merveille. je ne sais pas si c'est ce mois de juillet ou lui qui me donnent autant chaud mais je sens mes joues chauffer.
— bon, tu montes? on a plus trop de temps à perdre.
— p...pourquoi? je bégaie un peu.
— c'est bientôt l'heure du coucher de soleil.au moment où je pensais qu'il ne pouvait pas être plus parfait, il me fait ça? il rigole en me voyant totalement déboussolée. je n'ai même pas encore complètement réalisé qu'il était en face de moi et il fait des trucs comme ça...
il me lance un casque que j'enfile et je monte derrière lui sur la moto. j'ai bien fait de mettre un short, j'aurais été embêtée sinon. je m'accroche fort à lui, j'ai peur de tomber donc je ne prends aucun risque. ça semble le faire rire puisqu'il me dit qu'il n'arrive pas à respirer à cause de moi. tant pis pour lui...
il démarre et je me dis que j'aurais mieux fait de mettre une petite veste parce qu'il y a un courant d'air vu la vitesse à laquelle il va.
je pose ma tête contre son dos et j'apprécie le contact pendant un petit moment. je me sens trop bien contre lui, il est confortable et réconfortant. je me rappelle avoir trop bien dormi dans ses bras à dubaï, il est comme un gros nounours.
je me redresse quand je sens sa main presser la mienne et je suis agréablement surprise en voyant un magnifique coucher de soleil rose/violet devant moi. on passe sur un pont dont je ne connais pas le nom — je suis une simple touriste — et on voit la tour eiffel derrière. autant dire que ce moment est tout simplement magique. et face à cette œuvre d'art de Dieu, la seule chose à laquelle je pense c'est à la main de mathieu qui est toujours posée sur la mienne.
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ONE SHOT
RomanceRecueil de toutes ces mini-histoires que j'accumulais dans mes notes sans jamais les publier.