TW: drogues.
11H
J'ai l'impression qu'on m'a frappé sur la tête avec une batte de baseball, ça résonne à l'intérieur. Ou peut-être que je suis juste en gueule de bois après ma cuite de hier soir.
Je ne sais pas ce que je fous chez William, je n'ai plus aucun souvenir de la veille. Après tout, ça ne me choque plus. Je finis toujours dans son lit d'une manière ou d'une autre.
Je ne me rappelle de rien, je sais que c'était au Club mais je ne me rappelle pas de comment j'ai atterri là-bas. Je crois que les filles m'ont filé de l'héro ou un truc du genre, je ne me rappelle plus.
Je me rappelle de ce que William m'a dit, juste à côté de sa voiture, quand il a parlé de ma mère. Je ne pense pas que je vais pouvoir oublier ça. Je connais ses intentions envers moi, je sais très bien pourquoi il l'a dit. Je ne comprends juste pas. Pourquoi a-t-il eu besoin de me blesser à ce point, alors qu'il connaît mon passé?
La porte s'ouvre et alors que je m'attendais à voir William entrer, sa version miniature débarque dans la chambre. Je ne prends pas la peine de cacher mon étonnement, bordel c'est son fils. Il ne m'a jamais caché son existence mais il n'a jamais souhaité que je le rencontre. L'avoir en face de moi me fait vraiment bizarre.
— T'as dormi longtemps toi, remarque le petit.
Je rigole doucement et je me redresse, appuyant mon dos contre la tête de lit. Le deuxième oreiller n'est plus là, je pense que William n'a pas dormi avec moi.
Lior vient s'assoir sur le lit, à côté de moi, et il me regarde comme si j'étais une chose étrange qu'il n'avait jamais vue dans sa vie. C'est réciproque.
— Tu es qui?
— Ton papa t'a pas expliqué?Je ne veux pas trop en dire, William me tuerait. Je ne sais vraiment pas comment ça se fait qu'il ait accepté que je vienne chez lui pendant que son fils est là mais je vais bientôt le découvrir..
— Non, il m'a juste dit de pas te déranger.
— Je suis une amie à ton papa.
— Ok. Tu sais moi aussi j'ai des amis à l'école. Y a Léo, Yassine, Thibault et Paulo.Il commence à me raconter sa petite vie et je l'écoute avec attention. Il s'exprime merveilleusement bien pour un gamin de son âge, il utilise un vocabulaire précis et riche. Bravo à ses parents pour ça.
— Pourquoi t'as dormi ici?
— J'étais malade hier soir et je pouvais pas rentrer chez moi donc ton papa a gentiment accepté que je dorme chez lui, mentis-je.
— C'est pas très gentil, t'es son amie mais tu lui as volé son lit!
— Il me l'a prêté, dis-je en riant.
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ONE SHOT
RomanceRecueil de toutes ces mini-histoires que j'accumulais dans mes notes sans jamais les publier.