Chapitre 15

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Une bonne bièraubeurre

Le lendemain de l'incident, Drago se réveilla d'un énième cauchemar où face de serpent lui gravait la marque indélébile des ténèbres. Ce devait être les ignobles détraqueurs qui lui avait rappelé malgré lui un des pires moments de sa vie. Il tâtonna à l'aveugle sur sa table de nuit pour prendre sa baguette, mais grimaça en constatant qu'elle ne s'y trouvait pas. L'angoisse le dévora tandis qu'il essayait de se souvenir où il l'avait mise. Puis ça le percuta. Lorsqu'il s'était fait attaquer la veille, sa baguette lui avait échappé. Elle était probablement encore dans la forêt interdite!

Puisque c'était lundi, le blond commençait en potion et dans cette matière, il n'avait pas particulièrement besoin de sa baguette. Drago se força à ne pas laisser la panique l'envahir; il aurait largement le temps d'aller la récupérer pendant la pause midi. Par contre, il n'était pas certain de savoir comment il réagirait en voyant Potty avec son horrible sourire qui lui faisait perdre tous ses moyens à chaque fois. Le serpentard se concentra intérieurement sur les lunettes hideuses du balafré qui lui donnaient toujours l'air aussi débile. S'il réussissait à se convaincre que le survivant était laid, il éviterait ainsi un moment gênant où celui-ci le surprendrait en train de le reluquer.

❄︎❁✾

— Alors c'est quoi ce fameux secret dont tu voulais nous parler Harry? demanda Hermione, dévorée par la curiosité. Tu sais que t'es devenu bizarre ces derniers temps? D'ailleurs, Malefoy aussi était vraiment bizarre aujourd'hui.

— Ah, en parlant de Malefoy justement... vous vous rappelez de mon plan pour qu'on devienne amis, enfin, à peu près amis?

— Oui, ton plan totalement ridicule, dit la brune qui semblait se prendre pour Chloé Bourgeois.

— Et bien, ça ne fonctionne pas tout à fait comme prévu.

— L'inverse aurait été étonnant, fit remarquer Ron.

— Le truc c'est que j'crois plus vraiment vouloir être son ami... on s'est embrassés hier soir, murmura-t-il, légèrement anxieux de leur réaction.

— Quoi?! s'écrièrent simultanément les deux gryffondors.

D'un côté, le roux avait failli tomber de sa chaise sous la surprise. De l'autre, Hermione sautillait de joie, infiniment heureuse pour son meilleur ami.

— Enfin Harry, il était temps!

— Hein? s'exclama le garçon confus. Comment ça il était temps? C'est juste arrivé parce qu'il y a eu un gui au-dessus de nous, je l'aurais pas embrassé sinon!

— Huh, les hommes sont tellement cons, soupira-t-elle. Depuis des jours, vous arrêtiez pas de vous bouffer des yeux comme des amoureux transis, c'était difficile à rater!

— Non non, mais attends Harry, interrompit Ron qui n'arrivait toujours pas à digérer ce qu'il venait d'entendre. Premièrement, comment ça se fait que Malefoy t'aie laissé euh... l'embrasser? Il a même pas essayé de te frapper ou de te lancer un sort? Et deuxièmement, t'as... t'as aimé ça..? chuchota-t-il comme si c'était une abomination qu'il ne fallait pas prononcer trop fort.

— Ouais, honnêtement j'ai un peu trop aimé ça, bredouilla-t-il. Je m'attendais pas à ce qu'il se laisse faire et ça m'a surpris.

— Tu devrais l'inviter au bal de Noël, suggéra Hermione.

— Pardon? Ce serait le meilleur moyen de lui déclarer la guerre! En plus, il a menacé de me tuer si j'en parlais à quelqu'un, alors faites comme si vous le saviez pas okay?

Je te hais [Drarry]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant