7. Fragments en chanson

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À la relecture (effectuée à mi-chemin de l'écriture), je me rends compte que les pensées arborescentes de Walter sont difficiles à suivre... alors je découpe son texte en segments plus ou moins cohérents puis je leur donne des titres pour vaguement donner une indication d'où ça part. Ainsi, c'est lisible et compréhensible.

Il ne s'embarrasse pas de ÇA mais c'est important. Et c'est toujours aux autres de tout remettre en forme.

Après avoir publié ce chapitre, j'y ai ajouté des symboles et des lignes pour mieux séparer les paragraphes. J'avais PROMIS de plus lisser la mise en page mais j'en ai BESOIN pour rendre le tout accessible (même si Walter me paraît illisible). En plus, c'est "logique" de tâtonner au début d'un livre avant de trouver sa structure et sa mise en page... ici j'aimerai agrémenter mon texte d'images ou de symboles pour le rendre plus agréable à la lecture.

0. LE TEMPS QUI PASSE :

Pendant que je tente de démêler ce que je ressens pour y trouver du sens, du temps s'écoule... il existe une sorte de conflit de temporalité : j'écris des choses passées / plus ou moins intégrées = ça prend du temps de les écrire alors elles s'éloignent et d'autres choses se passent = ça s'éloigne encore plus mais je dois tout écrire = je n'ai pas le temps = AAARGH. Rythme tertiaire.

La vie poursuit son cours, ce n'est pas comme si je pouvais l'arrêter pour à la fois me concentrer sur mes ressentis, écrire ce que je pense et comment je fais du lien, faire ce que je dois faire dans mon quotidien. Bref, tout se mélange dans une bouillie informe... comme si le temps n'existait plus. Et ça me fait doucement sourire car pour trouver les théories les plus justes au fond de moi, je suis Walter (le plus intelligent) et Walter n'a aucune notion du temps qui passe. C'est comme si je ne percevais pas l'existence du temps.

Je ne sais pas à quoi c'est dû.
Bien sûr, j'ai des théories...
Je suis Walter et je sais tout.

Est-ce présomptueux ? Je n'ai jamais écris ça à propos de moi-même quand j'avais l'impression d'être "seul" mais... tiens, je viens de perdre le contact avec Walter. Je ne sais pas qui écrit : Arthur ? C'est toujours lui que j'ai en tête, en priorité puisque je le considère comme "le mode par défaut" et je sens que les câblages se refont lentement avec Walter. Je ne sais pas ce qu'il s'est passé, ce qui a brisé le lien mais je vais éviter de relire ce paragraphe... pas avant d'avoir fini. Je dois écrire quelque chose d'assez "complexe et technique" alors j'ai besoin de Walter.

1. CONTEXTE :

Souvenez-vous dans le chapitre précédent j'évoquais cette théorie de la "légitimité" : on alterne entre une personne multiple qui connaît et comprend sa multiplicité ET une personne singlet (seule) qui regarde un peu tout ce bordel écrit et fragmenté en se disant que c'est n'importe quoi tout ça.

"PENSÉES INTERNES"
TRIGGER : TDI-PHOBIE ?

T'es qu'un menteur !
Tout ça c'est pour de faux.
Tu vois, tu es tout seul : cherche les autres... bah t'es seul. Alors pourquoi tu raconte tout ça ?!
IMPOSTEUR !!!

FIN DU TRIGGER

Pendant que je réfléchissais à tout ça, nous marchions... avec de la musique.

J'aime la musique : elle m'aide à trier mes pensées et à écrire mes histoires. Oups mais ça signifie que j'ai plus facilement accès à mes créations.

Créations = roman / fanfiction
Créations = idées de dessins

C'est bien, ça détend et j'ai besoin de me détendre : j'ai fais subir une insomnie et des stress intenses au corps en écrivant tout ce qui me semble plus ou moins plausible. Bref, nous souffrons et nous avons BESOIN de ce temps suspendu où il n'existe plus rien à part la création.

DELT∆ I Journal d'un SystèmeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant