Chapitre 14

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Vendredi soir, Elia s'autorisa à souffler. Elle décida de ne pas toucher à un seul de ses cahiers de cours et de profiter de sa soirée. Après s'être occupé des chevaux, elle prit une longue douche brulante. L'eau chaude décontractait ses muscles tendu.  Elle resta de longues minutes sous cette eau bouillante avant de sortir. La bouée recouvrait le miroir, pourtant elle l'essuya pour se regarde. Elle s'observa, comme à son habitude. Elle souffla en se trouvant toujours aussi grosse. Elle avait beau faire du sport et manger peu, elle ne perdait pas. 

Ca l'épuisait, elle n'aurait donc jamais un magnifique corps. Simplement un corps musclé comme un homme, un lèger ventre, qu'elle trouvait trop gros. Une silhouette pas assez féminine. Seule sa poitrine lui convenait, quoi que peut être trop grosse. 

Elle aimerai juste un corps fin, qui attire et non qui repousse. Elle aimerai être comme les autres à aimer sortir, à ce faire tout ce qui bouge. Seulement elle n'en était pas capable. Une fine larme roula sur sa joue quand elle se pinça le ventre.  Essayant d'arracher la fine graisse qui résidait sous sa peau. Elle jeta un énième regard dans la glace avant de s'habiller. 

Comme chaque soir, elle ne but qu'un thé. C'était son diner. Elle ne mangeais que le midi, pour ne rien laisser paraitre aux yeux d'Andréa, mais chez elle, elle se privait. Elle le devait, si elle voulait perde du poids et être plus attirante. Elle arrêta de se tourmenter avec ça quand elle se plongea dans sa lecture. Son seule échappatoire en dehors de ses chevaux. Les heures défilaient, et les pages se tournaient, la tasse de thé se vida pour ne laisser qu'une goute. L'heure avait tournée, il n'était plus vingt et une heure mais bientôt deux heures. Mais elle continua, ce soir, elle s'octroyer un peu de temps. Le temps de souffler et d'oublier ses problèmes, les cours et surtout Caz. 

Des coups contre la porte sortirent Elia de sa lecture. Elle se redressa et jeta un coup d'oeil à l'heure. Elle se dirigea lentement vers la porte d'entré, et l'ouvrit en reconnaissant une chevelure blonde. 

-Qu'est ce que tu fais là à une heure pareil ? Souffla Elia en analysant Caz

-J'avais besoin de te voir. 

La brune s'écarta, laissa entre la blonde, et referma derrière elle. Caz s'était installé sur le canapé, à la même place que la dernière. Aussitôt, des flashs apparurent dans l'esprit de la plus jeune, réchauffant légèrement ses joues, qui se tintèrent de rose l'espace d'un instant. Elle s'installa à l'opposé de la boxeuse et repris sa lecture. 

-Andréa s'inquiète pour toi, prononça -t'elle coupant le silence et coupant la brune au milieu de son chapitre. 

-Il n'y a pas à s'inquiéter, Dit elle dans lever les yeux de son bouquins. 

-Tu ne mange presque plus à la cantine, tu es blanche comme un linge, tu as perdu du poids, tu trembles souvent, énuméra la brune d'un air inquiet. 

Caz n'était en générale jamais inquiète, mais là elle l'étais. Elle avait déjà remarquer la pâleur de la plus jeune il y a quelques jours, mais en la regardant, elle avait perdu du poids et c'était évident. Elia referma son livre, non pas sans mettre son marque page, et fit face à Caz. 

-Je n'ai pas perdu de poids. Si je tremble et que je suis blanche, c'est parce que je suis anémié. Je ne mange pas beaucoup à la cantine parce que les cours me stresse. Mais je ne saute aucun repas. Cracha le brune les sourcils froncés de contrariété.

-Un repas n'est pas un thé, Elia.

Son souffle quitta ses poumons, la blonde commençait réellement à lui courir sur le haricot. Qui était elle pour venir la déranger au quotidien, pour occupé ses pensées, pour lui faire des remarque ! Elia  serra les dents, action qui ne passa pas inaperçue au yeux de la plus vieille. Elle avait compris, qu'elle avait mis un point sur ce que la brune définissait de repas.   

-Tu n'es pas grosse, tu es sublime, souffla Caz sans lâchait le regard de la plus jeune. 

-Qu'est ce que tu en sais ! Cria la brune en se levant. Tu ne m'as jamais vue sans mes vêtements! 

Ce n'était pas de la rage qui dansais dans les prunelles de la cavalière, mais de la tristesse et du dégout, contre elle-même. Caz pouvait apercevoir pour la première fois, le regard noir, emplis de douleur, de vide et surtout de souffrance. Pour une fois, Elia ne cacha pas ses émotions. Caz ne connaissait pas cette partie de la plus jeune, et au fond, elle regrettait de ne pas la connaitre.  Un regard comme le sien, ne ce moment même, elle n'en avait jamais vue d'aussi meurtrie. Elle semblait détruite de l'intérieur, la perte de poids ne semblait pas être si grave au vue de son expression. Quelque chose de plus profond la bouffé, ça, Caz en était sur. 

-Alors montre moi. Souffla la blonde d'une voix douce sans quitter la noirceur des pupilles d'Elia. 

Un jour peut êtreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant