- Épilogue -

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Reflections - The neighbourhood








— PDV: CAMILA —












Un an et neuf mois plus tard.












-Tu es prête ? Me demande-t-elle avec ce même air qu'elle prend avec moi depuis presque deux ans maintenant.

-Je ne crois pas avec le choix. Répondis-je froidement en enfilant mon trench en cuire noir.

Je la vois, rester devant la porte de ma chambre à me regarder. Attendant toujours et encore que je redevienne comme avant à ses côtés. Que j'oublie tout, que je redevienne celle qui ferais tout pour elle.

Jamais.

Si il y a bien une chose que j'ai appris après plus d'un an et demi à ses côtés, c'est que la famille ne signifie absolument rien pour elle.

- Ça va faire deux ans Camila. Je me suis déjà excusée un million de fois. Qu'est ce que je peux faire d'autre pour que tu arrêtes de m'en vouloir ? Me demande-t-elle d'un air agacé comme si je la forçais à rester auprès de moi.

Je passe devant mon miroir en remettant mes cheveux en place, et observe qu'il est tant que je refasse ma couleur parce que le noir commence à s'estomper.

Je remets du rouge sur mes lèvres dans le silence, puis je me dirige vers la sortie de ma chambre, mais je m'arrête devant elle, plante mon regard dans le sien, et prononce pour répondre à sa question :

- Meurs. Et pour de vrai cette fois.

Je ferme la porte en l'ignorant et longe ce long couloir beige interminable, puis une fois dans le salon, je suis soudainement entourée d'une dizaine d'hommes dont je ne connais toujours pas les noms.

À quoi bon ?

Ils me collent de près pendant que je me dirige vers le bureau de Luis ce qui me fait souffler de mécontentement, puis lorsque j'ouvre la porte sans lui donner la peine de toquer, je me tourne vers ces chiens et leur dis :

-Ne vous inquiétez pas, il n'y a pas de sortie de secours je ne peux pas m'enfuir. Sinon je l'aurai déjà fait.

Ils comprennent rapidement avec leur cerveaux de robots que je leur dis d'aller se faire foutre et de me laisser seule pendant que je discute avec Luis, alors ils se décalent et me laisse fermer la porte derrière moi.

Je souffle d'agacement pour la dixième fois de la journée, puis je m'affale sur le fauteuil gris en face de son bureau, et attends qu'il m'explique la raison de sa convocation.

J'observe son pull vert foncé et son col de chemise blanche qui dépasse, puis j'ancre mon regard océan dans le sien qui est un mélange de vert et de marron, et fais la liste de toutes les choses pour lesquelles, quand je serai libre, je souhaite le tuer.

Une habitude.

Mais après plusieurs secondes de silence, il se décide enfin à parler, et me demande d'un ton reposé:

- Tu te rappelles que cette après-midi tu vas à Liverpool ?

J'hausse un sourcil ayant complètement oubliée pourquoi je dois y aller et ce que je suis censée faire là-bas.

À vrai dire, je porte une importance tellement minime aux missions qu'ils me donnent, qu'il m'arrive de les oublier.

Je vois son regard se durcir, je suppose que je suis censée avoir peur, puis il me dit d'un ton sérieux :

Camila ( Réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant