Tome 1 : Les âmes maudites

Chapitre 8 : L'horreur du bonheur

-          Neville !

D'un bond, j'enlace mon ami alors qu'il entre dans notre compartiment. Deux mois, c'est trop long sans se voir ! Je suis si contente qu'il soit là !

-          Bonjour Hermione. Tu as passé des bonnes vacances ?

-          Très bonnes et les tiennent ?

-          Génial !

Pendant qu'il met sa valise dans le porte-bagage, il commence à nous raconter son été. Depuis qu'il est à la douzième place du classement, il a pris énormément de confiance en lui, ce qui est une très bonne chose. Il s'entend d'ailleurs bien mieux avec sa grand-mère. En même temps, à noël dernier, les choses étaient plus tendus. De ce qu'il nous a raconté, il a eu des mots et a fini par partir, passant le nouvel an au chaudron baveur. Si je n'étais pas au ski en Suisse à ce moment-là, je l'aurais invité. Mais finalement, c'était peut-être ce dont avait besoin Neville, se confronter à soi-même et se prendre en charge.

-          Au fait, vous avez pris quelles options ?

-          Soins aux créatures magiques, arithmancie, runes et astronomie, répondis-je.

-          Je croyais que tu voulais toutes les prendre ? Il y avait également divination et études des moldus non ? Je pensais que tu voulais avoir le point de vue sorcier.

-          Ce n'était pas possible, certaines options se chevauchent et puis, Elijah m'a convaincu de ne pas aller en divination.

-          A moins d'être un voyant, cette matière n'a strictement aucune utilité, se moque doucement mon meilleur ami.

-          Moi ça me branche, j'ai pris divination et soin aux créatures magiques, annonce Hope. Et toi ?

-          Soins aux créatures magiques et astronomie. Je voudrais vraiment m'orienter vers la botanique plus tard. Et toi Elijah ?

-          Devine, ricane Hope.

-          Arithmancie, runes et astronomie, répond à la place notre précieux ami.

C'est tellement lui. J'aurais pu parier. Le voyage se poursuit sous nos rires quand le train ralenti... Etrange, nous ne sommes pourtant pas encore à destination.

Je frissonne doucement et jette un regard par la fenêtre, dévoilant un ciel couvert. Il faisait chaud tout à l'heure, je n'ai pas dû voir la température baisser.

Au-dessus de notre tête, la lueur grésille avant de s'éteindre dans un chuintement.

Dans son panier, mon chat, Pattenrond, gronde.

-          Sortez vos baguettes, préparez-vous.

Nous obéissons tous à Elijah.

Il fait vraiment froid.

Une main gantée apparait de l'autre côté de la vitre du compartiment. Doucement, lentement, elle fait coulisser les rails avec un long crissement.

Il fait si froid.

Je...

La silhouette glisse vers nous. Elle est abominable. Elle est recouverte d'une sorte de drap noir, flottant. J'ai peur, j'ai mal.

Elle est au milieu de nous. Il fait si froid.

Je la vois se pencher vers Elijah. Il a les yeux complètement noirs, ses veines sont apparentes.

Comme avec Quirrell. Mais cette fois-ci, nous allons mourir.

Nous allons tous mourir.

-          Expecto Patronum !