chapitre 7 ✔️

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"Je suis gay." Harry a dit doucement, en détournant le regard. D'accord, ça m'a pris par surprise, mais pas de quoi me faire fuir.

"Eh bien, tu as toujours été une sorte de fillette quand nous étions enfants." J'ai dit et il a jeté son regard sur moi avec un profond froncement de sourcils.

"Je ne l'étais pas !" Il a protesté et j'ai souri.

"Viens-en au fait. Tu étais comme accro à toutes les sortes de fleurs ! Pourquoi crois-tu que ta mère nous criait dessus parce qu'on détruisait ses fleurs ?" J'ai dit et il a fait un sourire.

"C'était assez drôle." Il a dit et j'ai gloussé mais j'ai ensuite giflé son bras.

"Ow ! C'était pour quoi ça ?" Il s'est plaint et j'ai souri.

"C'est pour avoir cru que j'allais partir !" J'ai dit et il a souri d'un sourire vraiment heureux.

"Donc tu n'es pas dégoûté d'être près de moi ?" Il a demandé et j'ai roulé les yeux.

"S'il te plaît. Est-ce que j'ai l'air dégoûté ? Est-ce que j'ai l'air de vouloir m'enfuir ?" J'ai demandé et il a lentement secoué la tête et j'ai souri.

"Tu vois, il n'y a pas de quoi s'inquiéter." J'ai dit. Nous sommes restés assis tous les deux contre le mur pendant un long moment. Toutes les affaires étant oubliées sur le bureau. On a frappé doucement à la porte qui s'est ouverte avant d'entendre un souffle.

"Harry ! Qu'as-tu fait à Louis ! ?" Anne a crié, regardant du bureau à nous assis sur le sol.

"Rien !" Il a dit avec de grands yeux.

"Je ne te crois pas !" Elle a dit et je me suis levé.

"Ok, calmons-nous tous. Anne, il ne m'a rien fait. Je l'ai empêché de faire ce qu'il faisait et nous avons fini par parler contre le mur". J'ai expliqué et elle m'a regardé attentivement.

"Anne, Louis n'aurait rien fait. Il est terrifié par les aiguilles... Si jamais il avait besoin d'une injection, il faudrait 5 médecins pour le retenir." Ma mère a dit de derrière Anne et j'ai soupiré.

Harry était toujours assis contre le mur, le regard fixé sur ses mains. Anne le fixait durement et j'ai lancé un regard à ma mère pour qu'elle l'éloigne. Heureusement, ma mère a réglé le problème et nous sommes restés seuls. Harry s'est levé rapidement et a presque couru vers le bureau. Ses mains tremblaient alors qu'il prenait la seringue avec l'aiguille et allait mettre le produit dans la seringue, mais je me suis approchée de lui et j'ai posé ma main sur son bras avec douceur.

"Ne fais pas ça..." J'ai chuchoté doucement alors que ses yeux fixaient ma main sur son bras.

"S'il te plaît, laisse-moi partir..." Il a dit tout aussi doucement.

"Pas tant que tu ne l'auras pas posé..." J'ai dit, dégoûtée par l'aiguille dans sa main.

Ma mère ne mentait pas, je détestais tellement les aiguilles la dernière fois qu'il a fallu cinq médecins pour me maintenir en place. Et même là, c'était une lutte pour eux.

"J'ai besoin de le faire..." Il a dit en tournant son regard vers moi et j'ai dégluti.

"Non, tu n'en as pas besoin. Allons juste faire une promenade Haz... On va sortir de la maison pendant un moment. Pourquoi pas le centre commercial ? Ou le parc et on pourrait prendre une glace... S'il te plaît..." Je l'ai pratiquement supplié quand j'ai vu sa main trembler.

J'ai suivi mes yeux jusqu'à l'aiguille et j'ai senti les battements de mon coeur s'accélérer... Je l'ai regardé la reposer lentement sur son bureau, sans jamais quitter mon visage des yeux. Je l'ai regardé, il respirait lourdement et j'ai souri, en le tirant vers la porte et en descendant les escaliers. J'ai vu les deux mères assises dans le salon et leurs têtes se sont levées pour nous regarder.

two different worlds [L.S] (french translation)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant