Chapitre II

743 39 6
                                    

Une fois à mon niveau, il me tendit son bras et je déposais délicatement ma main sur celui-ci. Nous allâmes rejoindre les autres nobles qui dansaient. Mais plus personne n'était concentré sur la musique quand Aemond et moi débarquèrent sur la piste. Tous les regards étaient braqués sur nous. J'aurai surement scruté Aemond et la demoiselle qui l'accompagnait comme tous ces nobles si cette demoiselle se trouvait ne pas être moi.

Aemond Targaryen ne s'amusait jamais, du moins pas en public. Pendant les fêtes de ce genre, il restait habituellement assis près de son père et ne parlait pas. Son frère Aegon, en revanche était connu pour savoir un peu trop bien s'amuser, surtout avec les servantes de sa femme...

Une nouvelle musique, plus calme que les dernières, commença et nous indiqua que nous devions entamer une valse. Je glissai alors maladroitement une main derrière la nuque du prince et effleurai la paume de sa main avec la mienne pour qu'il me la prenne. Il enroula alors ses longs doigts fins autour de ma main et déposa délicatement son autre main dans le bas de mon dos.

Nous nous élançâmes alors au rythme de la musique tandis que les nobles continuaient à nous observer. Moi, je n'osais pas regarder Aemond dans les yeux, je ne savais pas où poser mon regard.

« Vous n'avez pas l'habitude d'une telle situation, pas vrai ? fit mon cavalier »

Ce fut les premiers mots qu'il m'adressa.

« Il est vrai qu'habituellement, je ne danse pas avec un prince.

- Je parlais plus du fait d'être au centre de l'attention. Précisa Aemond

- Comme je vous l'ai dit, c'est parce qu'habituellement je ne danse par avec un prince. Personne ne ferait attention à moi si je dansais avec un fils de la maison Tarly ou Baratheon. »

Ce furent les premiers mots que le prince Aemond et moi s'échangèrent. Ce n'est d'ailleurs pas le genre de conversation qu'aurait dû avoir des enfants de famille noble. Aemond aurait plutôt dû me complimenter sur ma façon de danser. J'aurai enchainé en parlant des cours de danse auquel j'assistais depuis mon enfance. Et nous aurions parler des cours de notre enfance jusqu'à la fin du morceau. J'avais déjà eu ce genre de conversation des centaines de fois avec la plupart des fils des grandes maisons de Westeros. Aemond lança la suite de la conversation et me montra qu'il n'avait rien à voir avec les autres garçons de Westeros.

« Alors comme ça vous ne savez pas coudre ? dit-il un sourire en coin. Il aurait été plus judicieux de mentir à ma mère et de lui affirmer que cette robe était de vous.

- Les mestres de Port-Réal apprennent aux princes à mentir à leur mère et à se moquer des dames. C'est bon à savoir !

- Je vous en prie, ne le dite à personne. Continua Aemond, toujours sur le ton de l'humour. »

Nous continuâmes à discuter sur la même intonation sans nous rendre compte que nous étions en train d'entamer notre cinquième danse quand la voix de Alicent Hightower retentit dans la grande salle et fit arrêter la musique.

« Aegon ! avait-elle simplement crier. »

Aemond jeta un coup d'œil vers son frère et leva les yeux au ciel. Il avait tout de suite compris ce qui se passait, contrairement à moi qui me trouver dans l'incompréhension totale.

En tendant l'oreille, j'arrivai à entendre ce que disait la reine à son premier fils :

« Donne moi ton verre tout de suite. Je ne peux pas croire que tu ais oser te comporter de la sorte le jour te ton anniversaire...

- Laissez mère, je vais m'en occuper. Proposa Aemond avant de s'adressai de nouveau à moi. Ce fut la meilleure soirée que j'ai passé depuis longtemps grâce à vous, Myra Stark »

Il partit vers son grand frère après m'avoir fait une petite révérence sans que je n'aie eu le temps de le remercier en retour.

Je le vis attraper son frère par le coup en l'emmener loin des invités. On aurait presque dit que c'était lui, le grand frère, et non l'inverse.

Quand je revins m'installer près de mon oncle il s'empressa de me faire remarquer que j'avais dansé plus d'une valse avec le prince.

« Je croyais que lorsque l'on discutait avec un membre de la famille royale, seul lui, pouvait mettre un terme à la discussion, rétorquai-je en référence de ce qu'il m'avait dit plus tôt dans la soirée.

- Je t'ai vu avec lui, Myra. Tu avais l'air plus heureuse en sa compagnie qu'en la compagnie de ton loup.

- Ne dites pas de sottise mon oncle, je connais la réputation d'Aemond-un-œil. En plus, rien ne me rend plus heureuse que mon loup. »

Dragon and Wolf | HOUSE OF THE DRAGONOù les histoires vivent. Découvrez maintenant