Dragon and Wolf | HOUSE OF THE DRAGON

Chapitre 19

C'est dans la même journée que le prince Aegon devint le roi Aegon II. Il fut couronné devant tout le peuple de la couronne d'Aegon le Conquérant. Je n'y avais pas assisté mais d'après les bruits de couloirs, et d'après le vacarme que j'avais entendu, la princesse Rhaenys avait débarqué sur Meleys en plein milieu du couronnement, tuant sur son passage une centaine de gens du peuple. Toutefois, Rhaenys n'avait pas agit, elle s'était enfuit sans faire davantage de dégâts.

Dans la soirée, je reçu la visite d'Aemond qui ne prit pas la peine de frapper avant d'entrer. La dernière fois que je l'avais vu, c'était le matin de la veille. A ce moment-là, son frère n'était pas roi des 7 couronnes et nous n'étions pas fiancés.

Il se précipita vers moi et m'enlaça fermement.

« Personne ne t'a fait du mal au moins ? s'inquiéta-t-il.

- Non, personne. La réponse aurait probablement été différente si tu l'avais posé à mon oncle.

- Je suis vraiment navré. Tout a été chamboulé... Mais au moins ma futur épouse n'a pas été blessée. Répondit Aemond un sourire aux lèvres »

L'entendre m'appeler ''ma futur épouse'' me fit également sourire. Je ne pouvais pas croire que cela arrivait réellement. Il ne restait plus qu'à attendre la réponse de mon frère.

« Et si Cregan refuse l'accord ? Mon oncle et moi seront probablement fait prisonnier, pas vrai ? lui demandai-je

- Jamais je ne laisserai mon frère t'enfermer où que ce soit. Si ton frère refuse que nous nous marrions, j'irai moi-même à Winterfell lui demander ta main !

- J'espère sincèrement que nous n'en arriverons pas là. »

Il attrapa mes hanches et me fit virevolter autour de lui.

« Si c'est ce qu'il faut, je le ferai ! J'ai l'occasion d'épouser la femme que j'aime, je ne laisserai pas passer cette chance »

Il m'embrassa longuement et je me perdis dans son baiser, oubliant tout ce qui m'avait tracassée pendant les deux derniers jours. Aemond avait ce pouvoir sur moi, me faire abandonner tous mes problèmes.

Nous dérivâmes lentement faire mon lit où nous nous allongeâmes, sa langue s'enroulant toujours autour de la mienne. Il se mit sur moi et commença à me baiser le coup et derrière l'oreille tandis que je passai mes mains entre ses doux cheveux argentés. Alors que mes jambes s'enroulaient autour de sa taille, il s'éloigna brusquement de mon corps. Il respirait fort et ne me regardait plus.

« Je...Je... bégaya-t-il

- J'ai fait quelque chose de mal ? demandai-je

- Non, pas du tout, vraiment pas du tout. Je viens juste de me rappeler que je dois préparer Vhagar. Ma mère m'a demandé d'aller voir Lord Borros Baratheon pour lui présenter l'accord de mariage entre Daeron et l'une de ses filles. »

Je me trouvais toujours allongée sur le lit et Aemond, lui, ne me regardait toujours pas. Je me redressai et me plaçai devant lui pour lui demander :

« Tu vas partir ce soir ?

- Le plus tôt sera le mieux je crois.

- Combien de temps cela va-t-il prendre ?

- Ce n'est qu'un vol de quelques heures pour y aller. Je ne sais en revanche pas combien de temps Borros voudra négocier.

- Pourquoi ne me regardes-tu plus ? finis-je par déclarer alors que son regard scruter encore le sol. »

Il hésita longuement en soupirant avant d'affirmer :

« J'avais envie de te faire des choses que je n'ai pas le droit te faire, du moins pas encore »

Il leva enfin les yeux vers moi. Aemond me regardait d'une manière dont il ne m'avait jamais regardé. Ce n'était pas mon visage qu'il observait mais tout le reste. J'avais l'impression qu'il contemplait, à travers mes vêtements, ce qui se dissimulait en dessous. Aemond me désirait comme un mari désire sa femme.

« Qui a dit que tu n'avais pas le droit ? murmurai-je doucement en m'approchant de lui. »

Aemond fit alors glisser une mèche de cheveux derrière mon oreille et déposa sa main sur ma joue. Sa main se déplaça lentement. De ma joue, elle alla caresser mon cou, puis le côté de ma poitrine. Une fois arrivé au niveau de mon ventre, il effleura à peine mon bassin, déposa sa main sur la partie intérieure de ma cuisse et la fit remonter délicatement vers mon entre-jambe. Je ne voulais pas qu'il s'arrête. Mais sa main se stoppa et il me chuchota :

« Je n'irai pas plus loin, pas ce soir. Sauf si tu me le demandes. »

Je respirai si fort que j'eus du mal à articuler une réponse audible mais il comprit. Je fermai les yeux et sentis ses mains retirer mes vêtements puis les siens. La douceur de sa peau contre la mienne me donnait envie qu'il me possède, qu'il me possède toute entière. Dans un baiser passionné, nous tombâmes sur le lit et il me prit délicatement. Il me pénétra , là, dans mes appartements du Donjon Rouge, et pendant un instant une douleur m'irradia de l'intérieur. Elle fut rapidement remplacée par une sensation que je n'avais jamais connu. Je coulai de plaisir en mordant mes lèvres pour ne pas risquer de hurler. Le long de mes cuisses, des tremblements humides venaient se frottaient à Aemond, qui restait penché sur moi, la tête dans mes cheveux.

A chaque fois qu'il faisait mine de se relever, je l'attirai vers moi. Je ne voulais pas que cette sensation s'arrête, jamais.

Aemond passa le reste de la nuit avec moi, à réitérer l'expérience, encore et encore, jusqu'à ce que nous nous écroulions de fatigue.

Le lendemain matin, il était déjà coiffé et habillé quand il me réveilla :

«Je crois que je ne suis pas prêt d'oublier cette nuit...

- Je crois bien que moi non plus, répondis-je en essayant de retenir mon sourire. »

Il se pencha pour m'embrasser puis ajouta :

«Je pars pour Accalmie, on se voit dès mon retour.

- Fait attention Aemond. Lord Borros reste le petit neveu de Rhaenys Targaryen, il ne sera surement pas facilement convaincu.

- Ne t'inquiète pas, quand il va voir Vhagar dans le ciel, je suis sur qu'il sera déjà à moitié conquit. »

Aemond quitta ma chambre et s'envola sur Vhagar en direction du château ancestral de la famille Baratheon.

Je restai encore quelques minutes à me prélasser dans mon lit en repensant à la nuit dernière.