Chapitre 30

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Malt 

Teddy Bear
Aless, rappelle-moi s'il te plait. Tu m'inquiètes.

Teddy Bear

Bon... Je crois que tu me fais la gueule. J'aimerais au moins savoir pourquoi... On pourrait se voir pour mettre les choses à plat ? Cette fois, tu ne t'enfuis pas.

Teddy Bear
Ça fait cinq jours. Je t'ai laissé du temps et de l'espace.
J'ai sonné chez toi. Tu aurais pu me répondre, je sais que ton père n'est plus là.

Teddy Bear

Qu'est-ce qui se passe ? Je m'inquiète de plus en plus. C'est si soudain.Ça ne te ressemble pas. Appelle-moi.

Pas un seul de mes messages n'a reçu de réponse. Il ne les a pas lus. Son état n'avait rien de normal et ça me faisait de plus en plus peur qu'il me rejette à ce point.

Sans explications, on ne pouvait pas avancer. Je m'imaginais beaucoup de choses, mais ce qui revenait le plus était qu'il avait fini par se lasser de moi et qu'il voulait mettre fin à notre relation.

Le simple fait d'y penser me rendait malade. Si c'était réellement le cas, il m'aurait au moins fait un message de rupture. Lâche mais au moins j'étais fixé. A la place, il ne me donnait que du vide et du vent, ce qui revenait à pire.

En plus, ma sœur n'était plus avec moi depuis déjà quelques jours. Je n'avais plus personne, plus aucun objectif pour me changer les idées et penser à autre chose qu'à lui.

C'était à n'y rien comprendre. Quand on s'était vu cette fois-là dans le parc, il était tellement mal que je voulais l'avoir auprès de moi, oublier ce que son père avait dit et aller de l'avant, mais il m'avait rejeté.

Pour la première fois, il refusait que je le touche. J'ai lutté grâce à toutes les forces présentes en moi pour ne pas sombrer. Les seules paroles qu'il a prononcées cette fois-là était trop simple comme si il ne voulait pas se battre pour garder notre étincelle en vie.

Il avait avoué. Pourtant, je savais bien que ce n'était qu'un dixième de la vérité. J'étais tout de même aux premières loges pour savoir ce qu'il s'était réellement passé. Alessio n'avait jamais subi ce que son père lui avait ordonné de faire. Les yeux ne mentaient pas. J'en étais convaincu.

Tout ce qu'il m'avait fait comprendre jusqu'ici ne coïncidait pas du tout avec ce qu'il essayait de me faire croire. De quoi se protégeait-il ?

Pendant que je me torturais le cerveau à tenter de trouver la faille dans tout ce bazar, je n'en sortais plus de ma chambre. Je crois que j'ai oublié deux séances de sport matinales. Le goût de l'exercice ne me donnait plus autant envie avec ces pensées sombres à longueur de journée.

On a essayé de me soutirer des informations sur ce qui n'allait pas. Mon comportement anormal laissait le doute sur ma santé mentale. Mes colocataires ont très vite compris que ça avait un lien avec Alessio. Ils m'ont aussi très vite laissé tranquille.

J'en venais à tourner les informations en ma possession dans tous les sens pour avoir une finalité logique mais tout me ramenait à devoir parler avec lui.

Je suis sorti une nouvelle fois de chez moi dans le seul but qu'il m'ouvre et qu'on parle. C'est tout ce que je cherchais à avoir à ce stade. Une simple discussion.
Alessio était parti en courant la fois précédente, me laissant avec mes incertitudes et mes questions. Je n'ai même pas pu le rattraper. Et ce n'est pas faute d'avoir fait le tour du parc à plusieurs reprises pour voir si il ne s'était pas caché dans le coin. Suite à ce moment, sûrement le plus dur de ma vie à cause de ce silence pesant, je l'ai laissé se remettre tout seul dans son coin en espérant qu'il revienne.

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