Abiba

Dix

Abibatou Diongue

Mon temps était principalement absorbé par mes études. Maintenir une régularité m'importait, particulièrement pour les cours d'histoire-géographie, une matière riche en leçons. J'adoptais une approche quotidienne pour assimiler ces connaissances. En ce qui concerne les matières scientifiques, je privilégiais la résolution de nombreux exercices, considérant cela comme la base essentielle. Selon ma philosophie, dans les matières scientifiques, l'élève réussit s'il comprend les cours, s'exerce correctement, et obtient de bonnes notes. Sinon, l'élève peut être exceptionnel ou tricher, cette dernière option étant la moins souhaitable.

La tricherie, bien que pouvant revêtir différentes formes, demeure répréhensible dans tous les domaines. Dans le contexte scolaire, elle se manifeste par des étudiants en quête de facilité, préparant des fiches contenant des réponses anticipées pour les évaluations ou, dans des cas particuliers, obtenant la correction des épreuves avant leur déroulement, souvent grâce à des relations privilégiées avec des enseignants ou surveillants d'école. Ces pratiques sont à l'origine de nombreuses complications.

L'impact s'étend à divers secteurs, notamment dans le domaine médical où des médecins incompétents utilisant de faux diplômes ont provoqué des décès. De même, des enseignants accordant des notes injustifiées, comme l'expérience de Binetou avec son professeur de mathématiques, révèlent une quête d'obtenir des résultats sans effort. Pour ma part, je ne pouvais rester insensible à de telles pratiques, même envers une amie. L'idée d'obtenir des notes qui ne reflètent pas le niveau réel de Binetou me révoltait.

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J'avais eu mon bfem avec brio, j'étais sortie sixième du centre. Mes proches aussi , Charles et Safietou l'avaient mais sauf Binetou . Elle devait  s'y attendre car ce n'était pas les mêmes professeurs qui corrigeaient les épreuves de l'examen. Je n'étais pas ébahie car j'étais au courant de ses niaiseries.
En revanche, Charles , ainsi que les autres étaient éberlués par les résultats de Binetou . Charles était aussi mon ami mais je ne me permettais pas de lui raconter la bêtise de cette dernière car quelque soit la gravité de la situation , je ne devais en aucun cas trahir la confiance de mon amie car l'amitié est sacrée. Selon moi, l'amitié n'avait pas de définition absolue .
Définir un mot revient à donner sa signification par le biais d'une brève phrase afin de faire comprendre son sens .

"L'amitié a des grandeurs inconnues de l'amour. Elle se fortifie dans les difficultés, alors que les contraintes massacrent l'amour. Elle résiste au temps qui lasse et désunit les couples. Elle a des élévations inconnues de l'amour."

avait dit Mariama Bâ dans son œuvre« UNE SI LONGUE LETTRE » , l'écrivaine de mon roman au programme.C'était lorsqu'elle devait parler de son amitié avec Aissatou, sa meilleure amie. Elles avaient une merveilleuse amitié.

Je soutenais fortement ses dires en y ajoutant que l'amitié est un sentiment aussi naturel que profond qu'on ne puisse l'imaginer.
Dans quel dictionnaire peut-on trouver la vraie définition complète de l'amitié ? Aucun.
Car elle est pleine d'aventures qu'on ne le croit . C'est bien facile de dire que telle personne est mon amie sans pour autant connaître la vraie valeur de ce sentiment.
Car selon moi, aussi bien que l'amour , l'amitié aussi est un sentiment  méritant confiance, honnêteté, sympathie, communication mais aussi de l'amour parce qu'on ne peut pas être ami avec une personne sans l'aimer.
Il faut d'abord aimer la personne avant d'être ami avec.
C'est pour cette raison que je continuais à fréquenter Binetou. Bien vrai qu'elle avait des défauts mais j'aimais sa franche personne.
En tant qu'amie , tout ce que je pouvais faire c'était de la sermonner en cas de barbarie,la conseiller et la soutenir en cas de problème .