Treize

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10 MOIS PLUS TARD

On était enfin en juillet, ce mois tant attendu où l'aboutissement de plusieurs années d'efforts et de dévouement se cristallisait dans les examens du baccalauréat. Les salles d'examens, qui avaient été le théâtre de longues heures de réflexion et de sueur, se vidaient peu à peu, laissant place à l'angoissante attente des proclamations.

Avant même que les résultats ne soient annoncés, une dualité d'émotions m'habitait. D'un côté, un soulagement palpable enveloppait mon être, signe tangible que j'avais franchi avec succès cette étape cruciale de ma vie académique. D'autre part, le stress s'insinuait en moi à mesure que l'attente prolongée des résultats prenait son cours.

Le soulagement était la manifestation d'une étape accomplie. Les épreuves du baccalauréat, avec leur cortège de révisions intensives et de nuits blanches, semblaient maintenant reléguées au passé. Les derniers mots inscrits sur les copies d'examen étaient autant de témoins muets de mon engagement et de ma détermination. Les soupirs de soulagement que je laissais échapper étaient comme des bulles d'air remontant à la surface après une plongée intense.

Cependant, ce soulagement était teinté d'une prudence consciente. Les épreuves du baccalauréat sont connues pour être une montagne russe émotionnelle, et il était difficile de prédire les courbes à venir. Des questions persistaient dans mon esprit, tourbillonnant comme des papillons anxieux : avais-je bien interprété les sujets ? Ai-je répondu correctement aux questions essentielles ? Les évaluateurs comprendront-ils la profondeur de mes arguments ?

Cette anxiété, présente même après la fin des examens, faisait écho à la volonté constante de réussir, de marquer cette étape d'une empreinte positive et significative. Le stress, comme une ombre invisible, se profilait dans l'anticipation des résultats, faisant de cette attente un terrain émotionnel complexe à naviguer.

L'attente, période de flottement entre le passé et le futur, semblait s'étirer comme une élastique. Les jours défilaient lentement, chaque minute accentuant la tension préproclamation. C'était un voyage intérieur, une exploration des méandres de l'incertitude où l'esprit se balançait entre l'optimisme et l'inquiétude.

Les conversations avec les amis tournaient invariablement autour des épreuves passées, des suppositions sur les résultats, et de la question inévitable : "As-tu bien répondu à la question numéro trois ?". Les sentiments partagés étaient palpables, créant une atmosphère commune de suspense partagé. Les proclamations représentaient la clé qui ouvrirait la porte vers l'avenir, et nous étions tous impatients de tourner cette page.

Le chapitre du baccalauréat, entamé avec des sentiments de soulagement et de stress, atteignait son point culminant avec la déclaration imminente des résultats. C'était le moment de vérité, où le destin académique se dévoilerait et où l'incertitude laisserait place à la réalité. L'angoisse et l'excitation se mêlaient dans une danse émotionnelle, et j'étais prête à découvrir le dénouement de cette aventure intense et gratifiante.





***

Les premiers rayons du soleil de ce mois perçaient à travers les rideaux, apportant avec eux une aura particulière, mêlée d'excitation et de nervosité. C'était le jour tant attendu, celui où les résultats du baccalauréat allaient être dévoilés. Mon cœur battait la chamade, une symphonie d'anticipation résonnant dans ma poitrine.

Le trajet vers le centre des résultats était un voyage à travers une mer d'émotions. Chaque pas résonnait comme un battement de tambour, annonçant le dénouement imminent de cette longue saga académique. Les souvenirs des nuits passées à réviser, des salles d'examens chargées de tension, et des moments de doute se mêlaient dans un tourbillon d'images.

À l'approche du tableau des résultats, l'excitation était tangible . Les visages des candidats reflétaient une palette d'émotions, de l'espoir à l'appréhension. Chacun cherchait frénétiquement son nom, la clé qui ouvrirait les portes de l'avenir. Les murmures d'encouragement et les poignées de main nerveuses créaient une atmosphère électrique.

Les yeux parcouraient fébrilement la liste des noms, cherchant le mien parmi les lettres imprimées en gras. Le moment de vérité approchait, une pause suspendue dans le temps où tout semblait ralentir. Et puis, soudain, un cri étouffé s'échappa de mes lèvres. Mon nom brillait, une étoile au milieu de cette constellation de réussite.

La réalité de l'instant me frappa comme une vague d'euphorie. J'avais réussi. Le bac était mien. Les sourires partagés avec les amis, les éclats de joie, les accolades chaleureuses créaient une toile vivante de triomphe collectif. Nous avions franchi ce cap, surmonté les obstacles, et maintenant, la victoire était douce sur nos lèvres.

La nouvelle se répandit comme une traînée de poudre. Les messages de félicitations affluaient, et les visages rayonnaient de fierté. Ma mère , tata et tonton étaient émus et fiers. Leurs sacrifices et leur soutien indéfectible trouvaient leur récompense dans cet instant magique.

Les jours qui suivirent furent une célébration de la réussite. Les repas en famille étaient teintés de félicitations et de rires joyeux. Les amis se rassemblaient pour partager ce moment de bonheur, les discussions tournant autour des projets futurs, des universités, et des aspirations professionnelles.

Le chapitre du baccalauréat s'achevait avec l'éclat de la victoire. Les portes de l'avenir s'ouvraient devant moi, offrant un monde d'opportunités. Chaque instant de cette journée mémorable était une page tournée dans le livre de ma vie, une page imprégnée de succès, de gratitude et de l'excitation de nouveaux départs. C'était un triomphe qui résonnerait dans les mémoires, un accomplissement gravé dans le récit de mon parcours académique.

Alors que je célébrais ma propre réussite aux épreuves du baccalauréat, une nouvelle étincelle illuminait notre sphère familiale : Safi, avait également conquis les sommets académiques.

Cette double réussite créait une harmonie particulière, comme une mélodie qui résonne dans l'air lorsqu'un orchestre atteint une parfaite symbiose. Les félicitations fusèrent, les sourires s'élargirent, et la joie se multiplia alors que nous partagions le bonheur de deux réussites parallèles.

La nouvelle de la réussite de Safi se propagea rapidement dans notre cercle familial, ajoutant une couche supplémentaire de jubilation à notre journée déjà festive. Les accolades chaleureuses et les éloges se mêlaient aux échos de ma propre victoire, créant une atmosphère de fierté partagée.

Lorsque nos regards se croisèrent, Safi et moi, nous partageâmes un moment complice. C'était bien plus qu'une simple coïncidence ; c'était un témoignage de la force des liens familiaux, où deux parcours individuels convergent vers un même sommet de succès. Nos sourires se transformèrent en une communion silencieuse de réussite partagée.

La soirée de célébration prit une ampleur nouvelle. Les festivités ne se limitaient plus à une seule réussite, mais devenaient une célébration collective. La table était garnie de plats festifs, les rires et les éclats de joie résonnaient, créant une atmosphère de fête qui transcendait les frontières familiales.

Les conversations s'étendirent au-delà des simples éloges académiques. Safi et moi explorâmes nos aspirations futures, nos projets et nos rêves. C'était une nuit où la réussite individuelle se transforma en une célébration de l'unité familiale, où les victoires personnelles devinrent un fil conducteur tissant des liens plus forts entre nous.

Le chapitre de la réussite partagée de Safi s'ajouta à mon propre récit, créant une texture nouvelle et riche à cette journée mémorable. Ensemble, nous contemplions les horizons brillants qui s'ouvraient devant nous, prêtes à embrasser les opportunités que l'avenir nous réservait.

La nuit se clôtura dans une atmosphère de gratitude, d'amour et de reconnaissance. Ces instants resteraient gravés dans nos cœurs, non seulement comme des réussites académiques, mais surtout comme une démonstration de la force des liens familiaux et des mélodies harmonieuses de la réussite partagée. Ainsi, cette section s'acheva, mais les échos de cette symphonie de réussite résonneraient encore longtemps dans notre mémoire familiale.

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