- Pourquoi, tu ne veux pas t'asseoir sur le lit ? Réclame Nafi.
- Rien. Je suis juste plus habitué au canapé. D'habitude, je travaille les nuits. C'est pourquoi, je suis plus à l'aise sur le canapé.
- En okay, je vois. Sans trop te demander, j'aimerais savoir un peu sur ta famille. Bien-sûr si ça ne te dérange pas.
- Ma famille ? Je n'ai pas de famille. Ou bien je dois dire que ma seule famille est ma fille.
- Ah bon, t'as une fille ?
- Une ravissante fille même. Elle est aussi belle que toi. Elle est ma raison d'exister.
- Oh c'est mignon. Je suis très ravie d'entendre de tels mots. J'ai l'impression que tu es un papa poule.
- Ma fille est mon amie. Elle me conseille même parfois. Dommage que je ne lui consacre pas trop de temps à cause du boulot.
- Et pourquoi ? Douma avocate nakh denga... Juste que je trouve du plaisir à discuter avec toi.
Un long entrebâillement perle le visage de Zakaria. On dirait un bâillement sur la frimousse d'un enfant. Il s'accole à la parlote.
- Excuse-moi. Je suis hyper fatigué aujourd'hui. Je reviens à nos mots et tons. J'ai perdu ma femme, il y a de cela quelques années déjà. Depuis lors, je la revois à travers le visage de ma fille.
Des traces de larmes dégoulinent et trassudent le long de la circonférence de son visage.
- Tu pleures ? Je suis désolée de te rappeler une telle douleur. Ce n'était pas mon intention.
- Non, ne t'inquiète pas. C'est la vie.
Nafi se lève pour se repositionner à quelques centimètres de Zakaria. Elle rince ses larmes.
- Attends, je te montre la photo de ma fille.
Zakaria surfe sur sa galerie photos. C'est alors qu'il s'apprête à sortir la photo de Vanessa que son téléphone sonne. Sur l'écran clignote « ma fille chérie ».
- Quand on parle de la louve...
- On voit sa queue... Bon, réponds-lui le temps que je prenne une bonne douche.
- Je vais aller te chercher quelque chose à manger. Tu n'as pas pris le dîner. Tu dois avoir faim.
- Je ne te le fais pas dire.
Zakaria répond à l'appel de sa fille. C'est en sanglots que Vanessa lui a répondu.
- Pourquoi pleures-tu ma fille ?
- Papa, papa, papa... Les mots sortent difficilement de sa bouche.
- Calme-toi et dis-moi ce qui te met dans cet état.
- Papa, j'ai besoin de toi. S'il te plaît, rentre à Dakar.
- Toi aussi Vanessa, tu dois savoir que t'es maintenant une grande fille, tu es très capricieuse.
- Ce ne sont pas des caprices papa. Je veux te voir. J'ai besoin de toi.
- D'accord, je vais rentrer dès que possible. Maintenant, il se fait tard, vas te reposer. Demain, tu me diras ce qui te déboussole. Je refuse de croire que tout va bien.
Vanessa pose son portable à côté de la lampe de chevet. Elle revit sa discussion de tout à l'heure avec Samir.
Deux heures plutôt, à l'appartement de Samir.
Samir répond à Vanessa.
- Man meunouma la diapal daraa... T'es comme une sœur pour moi. Si t'as pris le temps pour décortiquer la chose et te rendre compte de l'évidence, cela ne fait que t'aider à l'avenir. Et si ça peut te faire du bien, j'accepte ton mea culpa.
![](https://img.wattpad.com/cover/328403241-288-k170386.jpg)
VOUS LISEZ
L'université des délires
Lãng mạnL'Université des délires 🎒🏫 Chronique de Plume-MNG 🇸🇳 Voici l'histoire d'une université privée localisée dans la capitale sénégalaise. Une université unique en son genre qui défraie la chronique de par ses excellents résultats. L'enseignement de...