L'université des délires

🔦🔦 Chapitre 21

« Ayy man Nafi loumou défati... Décidément, cette fille ne fait que des bêtises. Légui man loumay wakh Samir ? Que vais-je lui dire ? Je ne suis au courant d'aucune sortie pédagogique. Elle m'a juste dit qu'elle allait à Saly pour régler quelques affaires. Elle me met absolument dans la gueule du loup. »

- Yaw lay wakhal Fifi... T'es là ?

- Oui Samir. Tu disais ?

- Je disais que ton amie m'a dit que votre université a organisé une sortie pédagogique dans la Petite Côte. Pourquoi tu n'y es pas ?

- Wakh nga deug kay... Je suis revenue hier soir, j'avais une urgence familiale. Je vais y repartir demain soir même. Nafi et les autres sont là-bas. C'est une merveilleuse sortie.

- Je vois maintenant. Mais t'es sûre que tout va bien ?

- Certaine même. Le problème est déjà réglé.

Samir reprend son chemin. Il s'éclipse des secondes plus tard. Fifi contacte subito Nafi.

- Nafi, qu'est-ce que tu as dit à ton frère ?

- Mon frère ? Samir ?

- T'as un autre frère ? Je viens de croiser Samir et devine ce qu'il m'a dit.

- Loumou la wakh... J'espère juste qu'elle n'a pas demandé après moi.

- Tu ne fais que des conneries. Quand tu ficelles un plan qui me concerne également, tu dois au moins me le dire pour que je prenne les devants. Ton frère pense que tu es à Saly pour une sortie pédagogique.

- Et qu'est-ce que tu lui as dit ?

- Loumakoy wakh loudoul tu es à Saly pour cette sortie pédagogique et que moi aussi je vais t'y rejoindre demain soir.

- Tu m'as sauvée chérie. J'étais à deux doigts de tomber en syncope. Je m'excuse de ne pas t'avoir informée à tant.

- Fais très attention, je te le répète. Tu es très oisive. Tu penses toujours tout contrôler alors que tu ne contrôles rien.

- Là, tu as raison. Je vais y penser.

- N'y pense pas, fais ce que je te dis. Merde à la fin. Prends soin de toi, je t'aime petite folle.

- Tu parlais avec qui ? La question vient de Zakaria.

- Heu... Je parlais avec Fifi, elle est ma meilleure amie. Elle bégaie.

Elle rajoute.

- Tu es là depuis quand ?

- Je viens d'arriver. 

Nafi pousse un cri de soulagement.

- On y va.

- Oui, allons y.

Bouba revient de la banque. Son compte bancaire a fluctué en quelques semaines. À sa sortie, il croise une veille connaissance.

- Pourquoi tu m'as fait ça ? Tu m'as mené en bateau.

- Wa kiii dou sama kharitt bii... Tente-t-il de faire diversion.

Ils se regardent mutuellement. Son interlocuteur lui dit :

- Wakho ma woon liii... Je pensais que t'allais respecter ta parole. Depuis que je t'ai vendu le portable, je ne t'ai pas revu. Donne-moi mes 15 000 francs.

- Boy yaw boulma ndaye fontoo denga... J'ai remis le téléphone portable à la police. Donc, tu as volé le portable ?

- Grand man sathiouma téléphone bi dé... Je ne l'ai pas volé. Comme je te l'ai déjà dit, je l'ai ramassé dans le marché.