- Un très joli prénom. Puis-je vous appeler Princesse Nafi ?
- Vous êtes très aimable. Vous vous appelez comment ?
- Zakaria. Je me nomme Zakaria.
- Un prénom très original.
- Merci beaucoup. On peut se tutoyer je pense ?
- Je pense que c'est mieux.
Zakaria fait un signe au serveur. Le jeune homme de teint clair apporte deux verres de jus de citron. Un verre pour Zakaria. Un autre pour Nafi. La discussion poursuit son cours.
- Tu viens souvent à Saly ?
- De temps en temps. J'ai une passion folle pour les voyages. Les pérégrinations font partie de moi. Elles me fascinent. Je suis une passionnée de la nature.
- Pour une fois dans ma vie, je vois une jeune fille soucieuse de la beauté de la nature. C'est une très bonne chose. Les découvertes vont t'apporter beaucoup de connaissances.
- Et toi que fais-tu dans la vie ?
- Je suis un diplomate. Je fais le tour du monde. Également, je suis un businessman.
Nafi se dit intérieurement qu'elle vient de tomber sur un manne d'or. La chance de sa vie est devant lui. Il est impensable qu'elle n'en profite pas.
De son côté Zakaria admire dans son for intérieur la miraculeuse courbe corporelle de son interlocutrice. Il se rappelle sa jeunesse quand il faisait chavirer toutes les étudiantes de la fac.
Nafi s'emploie pour reprendre la conversation.
- Eh, t'es là ? Tu ne fais que sourire depuis cinq minutes.
- Non, t'en fais pas. C'est juste la routine. Quand on est submergé par le boulot, on reste un peu intelligible. Tu es à Saly pour combien de jours ?
« Hiii my paaaa diaroul ngama koy ladj, je rentrerais quand tu m'auras dit ce que tu veux... Khalatouma gnibi... De toute façon, nous avons deux semaines de congé au campus. » Les idées les plus cocasses vrombissent dans la mémoire de la fille.
- Je vais rester pour quelques jours de plus. Peut-être une ou deux semaines.
« Quelle bonne nouvelle ! C'est la nouvelle du siècle. Je ne peux pas me permettre de voir une telle égérie à la beauté aphrodisiaque me filer des doigts. Il faut que je m'approche d'elle. »
- C'est magnifique. Je pense qu'on va se revoir. N'est-ce pas ?
- Cela dépend de toi. Je suis venue seule à Saly pour me ressourcer le temps que nos cours reprennent.
- Tu loges où actuellement ?
- J'ai loyé un petit studio qui se trouve à deux kilomètres de là.
- Louer un studio alors que j'ai deux hôtels à Saly. Je ne vais pas accepter cela. Je vais demander à mes agents de te réserver la suite la plus luxueuse de cet hôtel.
- Non Zakaria, toi aussi. Je ne veux pas abuser de ta gentillesse. Déjà, je présume que c'est un sacré effort que tu fais en dialoguant avec moi. Ce n'est pas grave, je te remercie quand même.
« J'espère juste que tu ne vas pas me croire. Je ne fais que mentir. Dieu du ciel, faites en sorte qu'il me persuade de venir dans cet hôtel. Damay nekh nekh lou rek... Faire genre dina ray djiguén rek... »
- J'insiste princesse Nafi. Si tu refuses je vais te kidnapper.
« Kidnapper, c'est ça le mot adéquat. Je veux que tu me kidnappes. Kidnappé ma ba kidnappé walé Samir ak famille Aïdara bi yeup... »
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L'université des délires
RomanceL'Université des délires 🎒🏫 Chronique de Plume-MNG 🇸🇳 Voici l'histoire d'une université privée localisée dans la capitale sénégalaise. Une université unique en son genre qui défraie la chronique de par ses excellents résultats. L'enseignement de...