❀❀❀
C'est calme.
Ça serait presque silencieux, si la musique du salon de thé ne parvenait pas jusqu'à mes oreilles. Ce doux son de guitare est reposant et me fait même réalisé à quel point il n'y a pas un chat dans la rue d'à côté. C'est presque étonnant pour un lundi matin. Pourtant dans le quartier de Teppomachinaka à Sendai, il est fréquent qu'il y ait des embouteillages en début de journée. Les rues sont habituellement fréquentées, même parfois aux aurores. Peut-être est-ce un lundi plus silencieux que les autres ? Peut-être que les habitants ne se sont pas levés ? Ou bien qu'ils ont décidé de partir plutôt de chez eux pour éviter les bouchons ?
Ma foi, cela ne me concerne guerre. Dès que j'ai commencé à habiter ici, je savais déjà que j'irai au travail à pied. J'étais bien consciente sur ce que je pouvais encourir en allant de mon logis à mon boulot en voiture, et cela ne m'a pas du tout attiré. Le trajet matinal à pied est tout de même plus sympa, si on fait abstraction des bruits de voitures et des conducteurs qui s'insultent entre eux car celui de devant n'est pas assez rapide pour appuyer sur le champignon.
Ceci dit, aujourd'hui le soleil a réussi à pointer le bout de son nez après plusieurs jours de pluie. Quelques nuages gris traînent encore dans le ciel mais ils ne sont pas assez nombreux pour faire de l'ombre au soleil. Le temps maussade de ces derniers jours à enfin laisser place aux températures plus douces du printemps. Les sakura fleurissent de jours en jours et pour l'heure, les premiers pétales du cerisier à côté de la terrasse ont enfin pris une couleur rosé bien que la majorité soit encore blanc.
7 : 30
La pendule du salon de thé à l'intérieure est légèrement en retard. En effet, mon téléphone indique deux minutes de plus mais je reste dans les temps avant de prendre le boulot. Un boulot tout récent ! Embauchée une semaine en arrière dans une agence de tourisme, après multiples tentatives pour en trouver une qui m'accepte. La chance est venue toquée à ma porte alors que je commençais à baisser les bras.
Mes études se sont finies il y a quelques mois en arrière, sur une belle fin de saison d'été. Diplômée aux Etats-Unis après trois ans d'étude à l'étranger, le retour au Japon n'a pas été trop difficile. Je me suis vite réadaptée à cette vie nippone, bien que mon esprit divaguait encore dans les fins fond de l'Etat de New York. La culture est si différente de la nôtre mais m'avait pourtant bien conquise. J'ai dû abandonner beaucoup de choses, comme ma vie d'étudiante new-yorkaise, mes amis de la fac et mon petit boulot d'interprète dans le musée de Brooklyn, où j'étais simplement chargée d'accueillir les clients et les renseigner s'ils avaient besoin d'aide. Un bon début surtout que j'étais consciente de la chance que j'avais. N'étant qu'une simple étrangère j'avais peu de chance qu'on m'embauche et pourtant le courant est bien passé avec le responsable, ce qui m'a valu ce poste rapidement.
VOUS LISEZ
Le silence de nos cœurs / Haikyu!
FanfictionAu lycée, je n'ai su comment Kōshi Sugawara me rendait vulnérable, comment il arrivait à créer cette explosion de sentiments nouveaux en moi. En fait, je n'ai jamais vraiment voulu savoir car pour moi il avait tout simplement ce don pour me faire to...