ᴄʜᴀᴘɪᴛʀᴇ 5 ❦ ᴀᴜ ᴄʟᴀɪʀ ᴅᴇ ʟᴜɴᴇ

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Les saveurs se bousculent aux quatre coins de ma bouche. L'onctuosité du gyoza au poulet et la douceur de la sauce font frétiller mon petit estomac qui mourait de faim depuis quelques minutes. Après avoir marché un certain temps dans la ville, nos ventres ont commencé à crier famine entre notre conversation. J'ai commencé à avoir faim dès que l'entraînement avait été fini, mais Sugawara m'avait coupé l'appétit. En fait, il m'a complètement fait oublier la faim. Je ne lui en voulais pas, je ne m'en étais même pas rendu compte. C'est seulement au moment où une odeur alléchante de friture a envahi mes narines que je me suis rappelée l'horrible crampe que j'avais au ventre avant d'attendre l'argenté.

― Le cuisinier est vraiment sympa...je ne pensais pas qu'il accepterait...de nous servir encore, fait remarquer Suga-san tout en continuant de savourer ses gyozas.

― Mhh...Oui il a été très gentil..., constaté-je tout en restant concentré sur mon plat.

Puis nous continuons à manger sans rien se dire. C'est fou comment nous pouvons être à la fois bavards et à la fois timides lorsque nous sommes en présence d'une certaine personne. Lui, il m'a toujours rendu nerveuse même si nous étions rapprochés au lycée et que nous étions devenus amis. Je ne sais pas pourquoi mais il me faisait perdre mon sang-froid. Il me rendait vulnérable. Mais je dois dire que là, c'est la faim qui me rend muette. Impossible de me détacher de ces savoureux gyozas. 

― Tu avais sacrément faim Jun-chan ! réplique ce dernier en me voyant déguster sans m'arrêter.

Je me stoppe immédiatement face à cette remarque alors que mes baguettes s'apprêtent à prendre le dernier gyoza dans mon plat. Mais je sens qu'elles vont rester frustrées tant que le regard de Sugawara n'aura pas changer de direction. J'avale difficilement le dernier bout de gyoza au fond de ma gorge et jette un petit coup d'œil à l'argenté qui lui m'adresse déjà un sourire plein de tendresse.

― Tu aurais dû me dire que tu avais faim ! Nous n'aurions pas circulé aussi longtemps dans les rues, fait-il d'un air enjoué avant de laisser échapper un petit rire taquin.

Il me fait signe qu'un peu de sauce traîne sur le coin de mes lèvres. Je m'empresse de prendre une serviette sur le côté de la table et me retourne de mon siège toute gênée. Sugawara rigole de plus belle et mon cœur est à limite d'exploser de honte. J'ai mangé comme un cochon ! 

― Désolée ! Je mange proprement normalement ! bafoué-je dans ma serviette.

― Non mais il n'y a pas de souci ! reprend ce dernier d'un ton plus doux.

Je me repositionne correctement et constate par la même occasion que l'ancien volleyeur a aussi des grains de riz autour de sa bouche. Tellement gênée de l'avoir remarqué, je sens une boule se former dans ma gorge et par réflexe - sans réellement savoir pourquoi - je baisse la tête. Un peu trop vite. Un peu trop fort. Mon buste suit le mouvement et je m'éclate le front sur la table.

Le silence de nos cœurs / Haikyu!Où les histoires vivent. Découvrez maintenant