Chapitre 11

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Cela faisait 1 semaine que Jafar était enfermé dans son bureau à travailler, au plus grand désespoir de Fatima et Brahim.

Iris, de son côté, n'avait elle aussi cessé de se plonger dans son travail. Elle avait ressentit sans grande difficulté la distance et la froideur de Jafar, ce qui la rendit en colère et triste.

- Tu n'en a pas marre? Parce que moi si. Ça fait une semaine que tu t'avance sur ton travail uniquement pour échapper a la réalité! s'indigna Fatima

- Fatima s'il te plaît.... c'est vraiment pas le moment souffla Jafar

- Très bien. Comme tu voudras. Mais fais moi plaisir et viens dîner avec Brahim et moi ce soir.

- D'accord..... céda t il en voyant le regard de Fatima qui ne laissait place a aucune discussion supplémentaire.

Satisfaite, Fatima s'en alla en direction de la porte et s'engagea dans le couloir. Elle rejoignit la chambre de la jeune femme et entra après avoir toquer.

- Encore en train de travailler?!

- Oui. Je me m'avance pour pouvoir profiter du reste de mes vacances .

- Tu viens dîner avec nous ce soir?

- Qui nous?

- Brahim et moi. mentit Fatima

- Pourquoi pas....

- Parfait. Je vais y aller. N'hésites pas si tu as besoin de quelque chose.

- Je sais merci

Fatima sourit et sortit en savourant secrètement sa victoire.

Le soir venu, Jafar se rendit dans la salle a manger ou une table pour deux était magnifiquement dressée. Il fronça ses sourcils mais avant de se poser une quelconque question, il vit Iris entrer, visiblement pas contente d'être la.

- Fatima tu ne penses pas que...

Iris se tût en remarquant la présence du roi. Elle passa son regard de la table a lui et se rendit compte qu'elle a été bernée.

- J'aurai dû m'en douter.... murmura t elle

Jafar souffla en passant son regard sur la table déjà bien garnie. Il se dirigea vers la porte en passant devant la jeune femme.

Il mit sa main sur la poignée de la porte et l'ouvra mais la main de Iris se posa sur celle ci pour la refermer dans un claquement.

- On doit parler dit elle

- On a rien a se dire répondit il sèchement toujours dos a elle

- Bien au contraire. Pourquoi tu es distant ces jours ci?

- J'ai du travail. Tu l'as dit toi même, j'ai un peuple a protéger et a satisfaire.

- Ce n'est pas une raison pour t'être éloigné de la sorte.

Jafar se retourna et vit une lueur de tristesse traverser le regard de la jeune femme.

- Écoutes si je me suis éloigné de toi c'est pour éviter de te briser.

- Pourquoi tu dis ça?

- Quelque chose est né entre nous c'est évident mais je ne suis pas un homme fait pour toi ni pour qui que ce soit.

- Et pourquoi? Parce que tu es un homme implacable, austère, impitoyable? C'est pour ça?

- Pas que. Iris il faut que tu saches qu'il te faut un homme meilleur que moi et ce sur tout les plans. Pas un homme qu'on qualifie de monstre qui passe son temps a se faire fuir de partout tout le temps.

- De tout les hommes c'est toi que je veux mais la question est est ce que toi tu veux de moi.

- Je te veux comme pas possible.

- Alors pourquoi mettre de la distance?

- Saches juste que je te veux et que c'est inhumain comment je te désire.

- Mais.... commença t elle a la fois sous le choc et la surprise, un monde nous sépare.

- Je te veux quand même. dit il en s'approchant d'elle

- Tu es roi

- Je te veux quand même dit il en collant son corps au sien

- On se connait pas trop.... tenta t elle une dernière fois

- Et je te veux quand même chuchota t il avant de poser ses lèvres sur les siennes.

Le baiser était chargé d'émotions, faisant vaciller Iris qui posa ses mains sur les larges épaules de Jafar.

- Je me suis éloigné avec l'espoir de t'oublier et de faire taire à jamais ce que je ressens pour toi mais c'est en vain. Fatima me l'a dit et je l'ai par moi même constaté. Je suis un homme autoritaire et qui sait ce qu'il veut. Le problème c'est que tu lèvera les yeux au ciel plus d'une fois et tu auras certainement envie par moment de m'insulter et de me frapper. murmura t il

- Je l'ai constaté par moi même ça.... mais ce n'est pas ça qui va me faire fléchir. murmura t elle a son tour en posant sa main sur sa joue.

Elle le regarda en souriant et passa son index sur sa cicatrice mais à peine 2 secondes plus tard, la large main de Jafar entoura le poignet de la jeune femme.

Son regard parla pour elle, et grâce à une forte complicité, Jafar lâcha son poignet. Elle descendit son index le long de sa cicatrice jusqu'à arriver à la commisure de ses lèvres.

- Je l'aime bien ta cicatrice...

Jafar sourit légèrement à l'entente de cette phrase.

Il embrassa une dernière fois la jeune femme avant de lui prendre la main et de se diriger vers la table dont la moitié des plats étaient désormais froids.

Ils mangerent ce qu'ils pouvaient en parlant de leur goûts, passions et autres.

Une vingtaine de minutes plus tard, Jafar se leva suivit de la jeune femme.

- Je voulais m'excuser. J'aurai dû mettre les choses au clair il y a une semaine plutôt que de te repousser. On s'est tout les 2 refermer sur nous même à cause de ça. dit Iris

- Ce n'est rien.

Il s'approcha et posa ses mains sur chacun de ses bras.

- On ira à notre rythme. Si je fais ou dis quelque chose de mal tu dois directement me le faire savoir. C'est clair ?

- Oui. Et vice versa. D'ailleurs on devrais garder ça secret ou...

- Pour l'instant on devrait garder ça entre nous. Quand je dis nous je parle de nous 2, de Fatima et de Brahim hein.

- Oui je sais. 

Il lui baisa respectueusement le front.

- Va y. J'irai après toi. Bonnet nuit

- Bonne nuit dit elle avant de sortir en fermant la porte.

Une fois la porte fermée, Jafar savoura sa victoire et fît éclater sa joie en s'insultant lui même pour avoir essayer d'oublier une femme avec laquelle un avenir des plus prometteur s'annonçait.




 

La Cheikha aux yeux vairons Où les histoires vivent. Découvrez maintenant