Dans l'infirmerie, il régnait un affreux silence. Rien ne bougeait, tout était calme. La porte de l'infirmerie s'ouvrit, et Grégory entra. Mme Pomfresh vint à l'encontre de celui-ci, et lui demanda :
- Vous venez voir Monsieur Malefoy ?
- Heu, non, je cherche Hermione.
- Elle est déjà partie, depuis dix bonnes minutes, elle avait l'air pressée.
- Pressé ?
Mme Pomfresh fit oui de la tête, et reparti à ses occupations. Grégory se demandait pourquoi Hermione aurait quitté l'infirmerie en étant si pressée, elle qui voulait tant revoir Drago. Grégory risqua un œil dans la pièce où se trouvait Drago, il le vit assis sur le lit, l'air pensif.Grégory eu une mauvaise intuition, il revint sur ses pas, et fit le tour de Poudlard, cherchant désespérément Hermione. Mais où a-t-elle bien pu passer ? Ce demandait-il.
- Grégory ?
Il se retourna à l'appel de son prénom, et vit que Ginny venait à sa rencontre, en lui demandant :
- Tu n'aurais pas vu Hermione ?
- Non, je la cherche aussi.
- Certaines élèves disent qu'il l'on vu sortir en courant de l'infirmerie, avoua Ginny. Tu crois qu'il s'est passé quelque chose ?
- J'en ai bien peur. Mais où est-elle allée ?
Grégory et Ginny reprirent leur recherche ensemble, espérant retrouver leur amie très vite...La rive du lac était paisible, le silence était parfait. Trop parfait sûrement. Assise contre l'arbre qu'elle aimait tant, Hermione pleurait.
Plus rien n'avait d'importance à ses yeux à présent. Elle ne pouvait pas s'empêcher de penser à cette scène atroce qu'elle venait d'endurer. Elle avait été si heureuse en apprenant son réveil, pourquoi en quelque mot, son chagrin a pris le dessus, réveillant ainsi des larmes qu'elle aurait aimé ne plus jamais verser. Elle se rappelait tout, dans le moindre détail. Son regard tendre, et les sourires qu'il lui avait adressé. Mais tout ça était fini. Ce qu'elle redoutait le plus était arrivé, Drago était redevenu comme avant, arrogant et impitoyable. Mais pire encore, comme si rien ne pouvait être plus pire que ça, il l'avait oublié. Mais pourquoi elle ?
Hermione se redressa subitement, quelqu'un arrivait. Elle sécha ses larmes d'un revers de la main, et attendit de voir qui arrivait. Elle fut soulager d'apercevoir Grégory et Ginny. Tous deux, en la voyant, se jetèrent sur elle en lui reprochant d'être resté seule, et de pas les avoir prévenues.
- Je suis désolée, fini par murmurer Hermione.
- Hermione, dit Grégory. Que s'est-t-il passé à l'infirmerie ?
Une fois de plus, les larmes d'Hermione coulèrent.
- Il ... il a oublié...
- Qu'est-ce qu'il a oublié ? Demanda Grégory.
- Qui ? Intervint Ginny.
- Chut ! Fit Grégory, laisse-la parler !
Ginny fut surprise du ton qu'avait pris Grégory à son égard. Mais elle se reprit, en pensant qu'il ne l'avait pas fait pour rien. Elle écouta Hermione :
- Quand je suis arrivé, il était là, tu ne peux pas savoir comment j'étais heureuse, heureuse de le retrouver. Mais son regard... il avait changé. Il m'a repoussé, comme... comme... une vulgaire sang de bourbe...
Ginny eu un haut le cœur. Une seule personne avait l'audace d'appeler Hermione de cette façon. Tout ce fit très vite dans la tête de Ginny, dans un souffle, elle demanda à Hermione :
- Alors tu... l'aime ?Hermione leva les yeux vers sa meilleure amie, et ses larmes redoublèrent.
- Pardonne-moi Ginny, je ne voulais pas vous en parler. J'avais peur que vous me rejetiez, car il est notre ennemi.
- Je ne t'en veux pas. Mais à moi, tu pouvais me le dire.
- Sa n'a plus d'importance maintenant...
Les mots d'Hermione avait été presque inaudible, étouffé par les larmes.
- Pourquoi ? Demanda Grégory.
- Il m'a oublié, il n'a plus aucun souvenir de moi.
- Voyons Hermione, il venait de se réveiller. Il a eu un sacré choc, il se rappellera, j'en suis sûr. Il ne peut pas oublier qu'il t'aimait.
A cet instant, une lueur s'alluma dans le cœur d'Hermione. Une lueur peut être insignifiante, mais bien présente. Une lueur d'espoir. Grégory avait peut-être raison, Drago ne pouvait pas oublier ce qu'il éprouvait pour elle, en si peu de temps. Les larmes d'Hermione s'asséchèrent, pour faire place à un sourire timide.
* Il se rappellera demain sûrement * Pensa Hermione. * Il suffit... *
- D'y croire, termina Grégory.
Oui, il suffit d'y croire...Les jours on passés depuis le temps. En ce samedi, premier jour des vacances de noël, les élèves de Poudlard sont de bonne humeur. Tous s'amusent dans les couloirs ou dans le parc, d'autre encore préparent leur valise pour rentrer dans leur maison respective, quelque uns encore achètent leur objet manquant pour le bal de noël, dont tout le monde parle.
Le bal approchait à grand pas, alors que rien n'était prêt, ce qui inquiétait fortement la directrice, McGonagall. Au détour d'un couloir, Hermione et Ginny était en pleine discussion :
- Alors ces préparatifs pour le bal ? Demanda Ginny.
- Et bien, je n'y ai pas vraiment réfléchit, avoua Hermione.
- Tu as encore peur de lui parler ?
Hermione fut parcouru par un léger frisson, à l'appel de ce "lui". Elle savait très bien à qui Ginny faisait allusion. Elle ne voulait pas y penser, mais comme toujours, Ginny continua :
- Si tu ne lui parle pas, il ne se rappellera jamais !
- La dernière fois que je lui ai parlée, il m'a envoyé chier, comme avant...
Hermione se rappela soudainement la discussion qu'elle avait eu il y a deux jours...* Flash-back *
Le parc était presque vide, hormis quelque élève assis près d'un arbre. Mais une seule personne attirait vraiment l'attention d'Hermione. Une silhouette solitaire sur le banc, à l'opposé de là où elle se trouvait. Hermione devait en profiter, maintenant qu'il était seul. D'un pas craintif, elle s'avança vers lui, puis s'arrêta à quelque mètre du jeune blond qui lisait tranquillement un livre. D'une voix extrêmement timide, Hermione demanda :
- Drago ?
Le jeune concerné leva les yeux dans la direction de la jeune Gryffondor. A cet instant, celle-ci regretta d'être venu jusqu'à lui, car son regard était dur et impénétrable.
- Qu'est-ce que t'as ? Demanda Drago d'une voix glaciale, une voix qui ressemblait fortement à celle de son père.
- Je...nous...
- Aller ! Crache le morceau putin !
Hermione leva les yeux vers lui à cet instant. A travers son regard, elle le supplia de se souvenir, mais il ne fit guère attention à ses yeux presque larmoyant.
- Nous...j'aimerais...
- Miss Je-sais-tout aurait-elle oublié comment on formule une phrase ? Demanda Drago d'une voix moqueuse.
- Et bien...non...je...
- Bouge-toi espèce de sang de bourbe ! Je n'ai pas que ça à faire !
Hermione ne réagit pas, il venait de l'insulter de nouveau. Elle avait cru que ce jour-là, dans l'infirmerie, il se rappellerait. Grégory lui avait même dit qu'avec un peu d'espoir, il se souviendrait. Mais là, à cette instant, Hermione comprit qu'il ne se souviendrait pas, qu'elle était pour lui une étrangère...
* Fin du flash-back *- Hermione ? HERMIONE ?
Hermione sursauta. Ginny venait de la tirer de sa rêverie, une fois encore. Ces temps-ci, Hermione était, comme qui dirait, perdue, sans le moindre repère.
- Excuse-moi, je...
- Je sais, tu t'es souvenu de votre discussion, avoua Ginny.
Hermione hocha la tête, signe d'une triste affirmation.
- Mais Mione ! Si tu ne lui parle pas, il n'y aura pas de bal, pour personne.
- Mais, je ne peux pas lui parler. Tu ne comprends pas ? Combien de fois faudra-t-il que je t'explique ? Son regard, il a tellement changé, il est redevenu celui qu'il était avant, celui que je haïssais.
- Mais Hermione, à l'époque, tu l'aimais aussi...
Les mots manquèrent à Hermione. Comment expliquer que de sa haine, un amour était né, mais que le contraire était impossible. Certes, Hermione ne pouvait s'imaginer haïr une personne qu'elle aimait plus que tout, même si celui-là l'avait désormais banni définitivement de sa mémoire, exclu de sa vie....