Chapitre 4

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ℳ𝒶ℯ̈ 𝒫𝒶𝓋𝒶𝓇𝒹

Putain que je déteste ce jour, le 20 Juin restera gravé à jamais dans ma mémoire. Je me met un jean ainsi qu'un haut noir et enfile mes baskets.

Maman - Tu montes dans la voiture avec nous ? Ou avec papi ?

- Je veux pas laisser papi tout seul, je monte avec lui.

On se rend en direction des pompes funèbres, dans la voiture aucun de nous deux parle, on se contente de voir la route avancer.

En arrivant là-bas, je reste dans la voiture, je n'ai pas le courage de retourner à l'intérieur. Ils doivent fermer le cercueil dans 10 minutes. Je met sa musique préférée sur mon téléphone et je commence à chanter au rythme de la musique.

- (...) Moi qui n'ai connu toute ma vie
  Que le ciel du nord
  J'aimerais débarbouiller ce gris
  En virant de bord

  Emmenez-moi au bout de la terre
  Emmenez-moi au pays des merveilles
  Il me semble que la misère
  Serait moins pénible au soleil
(...)

Je coupe la musique quand je vois revenir mon grand-père avec les yeux bien rouges. Il monte, allume le moteur et on suit le cortège. Une vingtaine de minutes plus tard, on arrive dans leur petit village. Papi gare la voiture un peu plus loin que l'église et avec toute la famille proche on finit le chemin à pied.

Mes yeux se posent devant la petite place de l'église, elle est rempli de personnes.

Ils font descendre le cercueil de la voiture et on finit le chemin à pied. Derrière cette boîte, il y a beaucoup de monde.

Ma grand-mère était infirmière libérale dans son petit village et elle connaissait presque tout le monde. Je trouve ça magnifique tous ces gens qui sont venus lui dire adieux. Le cercueil s'arrête devant l'autel, on prend place sur les bancs de par et d'autre de l'allée. L'église est très jolie et bien remplie de gens.

(...)

Prêtre - Sa petite fille et ses petits fils vont venir déposer sur le cercueil une bougie chacun.

Je suis mes deux grands frères, on se place en face des gens et c'est à ce moment là, que je me rend vraiment compte du monde présent dans cette église, qui est quand même plutôt grande.

Tous les trois en même temps, on pose la petite bougie sur ce rectangle de bois. Sacha et Gabriel retourne à leur place quand à moi, je me place derrière ce pupitre et je sors une feuille de l'arrière de ma poche.

- Mamie, avant de commencer, je voulais te remercier pour tout ce que tu as fait dans nos vies à tous, ta famille, tes amies et tes patients. Malheureusement, je n'ai pas connue mon autre grand-mère mais tu as très bien comblé ce vide. A chaque été, avec Gab et Sacha on avaient tous les trois très hâte d'aller en France pour passer nos meilleures vacances. Quand on aller se baigner dans la Manche qui était super froide mais à chaque fois on finissait mouiller entièrement et on faisait également nos meilleures batailles d'eau. Tu te rappelles, ce jour où on est partis faire du camping dans les Pyrénées ariégeoises et que papi s'est amusé à nous faire peur en se cachant dans notre tente, on avait bien crier ce jour-là. Et puis quand vous veniez nous garder quand papa et maman devaient partir pour Clairefontaine pour les matchs et qu'on se faisaient nos meilleures soirées pizza en encourageant papa et nos parrains. Papa nous parle dont la manière tu es si fier de lui qu'il réussissent. Une dernière chose, je ne t'en veux pas de ne pas nous avoir parlé de ta maladie, tu as vécu ce que tu avais à vivre, certes ton départ est prématuré et il fait mal, très mal car personne n'était préparé à ce que tu partes d'un seul coup. Repose en paix, on prendra soins de papa et de papi. Je t'aime.

Enfants de célébrités - Tome 2 (Mon brun à bouclettes)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant