Chapitre 3

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ℳ𝒶ℯ̈ 𝒫𝒶𝓋𝒶𝓇𝒹

Je suis posé sur ce banc dans le parc du village, y a juste moi et le silence. J'ai quand même prévenu mon père que je sort pour éviter de les inquiétés, manquerait plus que je les fasse paniquer.

J'ai pris mon bouquin du moment, j'aime beaucoup lire, surtout les romans policiers. Il doit être au alentours de 18 heures car le soleil commence à décliner. Je récupère mes affaires et je fait le chemin inverse vers la maison de mes grands-parents, ou plutot la maison de mon papi.

Je pousse le grand portail noir et m'avance dans leur mini allée. J'entre dans la maison bien silencieuse, j'aperçois des têtes dans le jardin, à travers la baie vitrée, je croise le regard de ma mère qui à l'air... soulagée de me voir.

Maman - Maë ! T'étais passé où ? Ca fait 2 heures qu'on te cherche !

- J'ai prévenu papa que je sortais, je pensais qu'il vous l'aurait dit.

Je monte dans la chambre et j'y continu mon livre, j'aime être dans ma bulle le temps de ma lecture. J'entends la porte d'entrée claqué assez violemment, je n'y prête pas plus attention que ça jusqu'à que des cris se sont entendre dans toute la maison.

Papa - Tu aurais pu au moins me dire que ma mère avait des problèmes de santé !

Papi - C'était elle qui ne voulait pas que tu sois au courant, elle voulait que sa reste entre elle et ses problèmes !

On dirait un discours de sourd, chacun parle à son tour en criant l'un sur l'autre. Je pars me cacher sous la couette et je met mes écouteurs pour ne plus les entendre, c'est déjà trop dur en ce moment, alors si ça commence  à se crier dessus à tout bout de champs, on va pas aller loin.

(...)

J'ai demandé à aller voir ma grand-mère, ça a pas été facile de leur faire accepter mais j'ai réussi. On est à trois jours de son enterrement et je m'en voudrais de ne pas été la voire.

Papa - Tu veux y aller toute seule ou tu veux que je vienne ?

- Je veux bien commencer toute seule.

Papa - Comme tu veux, de toute façon je reste derrière la porte et si tu as besoin de moi, n'hésite pas à m'appeler.

Je rentre dans une pièce avec une lumière tamisé, je respire un grand coup et je m'avance jusqu'à voir son lit où elle... on a l'impression qu'elle dort. Je me met à pleurer rien qu'en l'a voyant, ma respiration s'accélère, je suis sur le point de faire demi-tour, jusqu'à ce que j'arrive à me calmer et je me retourne pour de nouveau faire face à ma mamie. Je sens mes sanglots revenir mais j'arrive a à peut près les retenir malgré les quelques larmes qui coulent sur mon visage.

- Coucou mamie, j'allais te demande si tu vas bien mais c'est un peu bête. Moi en tout cas, je sais pas si on peut dire que je vais bien, tu me dirais sûrement d'en parler avec papa ou maman mais j'y arrive pas, ils sont déjà trop de truc à gérer. Que dire depuis que tu es partie ? Déjà, pourquoi tu es partie si tôt ? Je t'aime, papa t'aime, papi t'aime, tout le monde t'aime. Le plus dur dans tout ça pour moi, c'est le fait de l'avoir appris par un médecin et pas par les parents, c'était horrible cette sensation et puis de me dire que dans 3 jours je te reverrai plus jamais, sauf en photo et vidéo. Je voudrais pouvoir te serrer dans mes bras, qu'on cuisine de nouveau ensemble, nos balades après les grand repas de famille. Sache que tu vas beaucoup me manquer, je t'aime de tout mon coeur.

J'ai réussi à tout dire ce que je voulais, non sans mal mais j'y suis arriver. Je la regarde une dernière fois car je sais que j'aurai pas le courage de revenir la voire. Je sors de cette pièce avec les yeux sûrement bien rouge, mon père est assis sur un banc, au bruit de porte il tourne sa tête vers moi. Il se lève et viens me prendre dans ses bras.

Papa - Ca va ?

- Elle a l'air si paisible et... bien. C'est difficile de se dire qu'on la verra plus jamais. Tu crois qu'à cause de sa maladie elle souffrait ?

Papa - Je sais pas, j'espère pas. En tout cas maintenant, elle ne souffrira plus. Je suis désolé pour les cris avec papi, je sais que tu n'aimes pas ça.

- T'inquiète pas c'est pas grave, je m'enlève de son étreinte, je veux parler à l'enterrement de mamie.

Papa - Si tu veux, je t'aime ma puce.

- Moi aussi papa.

Papa - Je vais la voir, j'en ai pour un petit quart d'heure.

Je me contente d'hocher la tête, je lui dis que je vais dans la voiture pour l'attendre. Je continu de lire mon bouquins et cette sensation d'oppression dans la poitrine me revient d'un coup, ma respiration s'accélère. Je pose ma main sur ma poitrine pour essayer de me calmer mais ça marche pas trop. Je sors de la voiture pour avoir le plus d'air possible, je compte à une vitesse réduite pour éviter une hyperventilation. Habituellement ça marche mais là, je n'y arrive pas.

Papa - Maë !? Je respire tellement fort que j'arrive même pas à parler, il arrive devant moi et je vois rien qu'à son visage qu'il panique. Qu'est ce qu'il t'arrive !?

Je lui tend mes bras pour lui faire un câlin et caler ma respiration sur la sienne, ce qui s'avère plutôt efficace, ma respiration ralentie peu à peu et reviens à la normale.

Papa - Tu te sens bien ?

- Ca peut aller, ça doit être une crise d'angoisse.

Papa - Tu m'as fait super peur, aller viens on rentre.

Je remonte dans la voiture et on roule jusqu'à la maison.

ℬℯ𝓃𝒿𝒶𝓂𝒾𝓃 𝒫𝒶𝓋𝒶𝓇𝒹

Comme à chaque fois qu'on est à la maison notre fille monte dans sa chambre.

Annaëlle - Ca à été avec Maë ?

- Elle a fait une bonne crise d'angoisse pendant que j'étais l'intérieur, j'ai eu tellement peur quand je l'est vu assise par terre et qu'elle avait du mal à respirer.

Annaëlle - Elle est où ?

- Comme d'hab dans sa chambre. On monte tout les deux dans la chambre que nos enfants partagent. Maë, on peut rentrer ?

Maë - Oui oui.

Avec ma femme on entre dans la pièce, on s'assoie sur le lit faisant face à Maë.

Maë - Y a un problème ?

Annaëlle - Ton père m'a parlé de ta crise d'angoisse de tout à l'heure, Maë est ce que tu te sens bien ?

Maë - Bah... oui, ma respiration est calme, mon pouls c'est la même chose.

- Ce qu'on veut dire, c'est que par rapport à tout ce qui se passe en ce moment, comment tu te sens ?

Maë - Je peux pas vous dire que je vais bien parce que ca serait vous mentir mais c'est pas pour autant que je vais mal. C'est juste que cette situation est... bizarre, la fait que le matin elle allait bien et l'après- midi, elle n'est plus de ce monde.

Annaëlle - Je sais, viens dans mes bras.

On se fait un gros câlin à tout les trois, pendant au moins cinq minutes.

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Chapitre publié le : 13/1/23

Emma <3

Enfants de célébrités - Tome 2 (Mon brun à bouclettes)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant