11. Message déchiffré

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Retour au point de vue d'Élina

- Lyne ! Lyne ils ont trouvé ce que ça veut dire !

Cette voix surexcitée me réveilla, lorsque j'ouvris doucement les yeux je m'aperçus que Renard venait d'entrer en hurlant dans le dortoir.

- Ça va pas la tête ? grommelai-je, assez énervée que l'on interrompe ma sieste. Et ça quoi ? Il va falloir être plus précis si tu veux que je comprenne...

Renard leva les yeux au ciel avant de se mettre à taper dans ses mains.

- Allez, debout ! Tu sais très bien de quoi je parle ! Le message de la radio, ils ont réussi à le traduire !

Suite à ces mots, mon cœur se mit à palpiter dans ma poitrine et je me jetai hors de ma couchette. L'excitation de Renard était communicative, et sans vraiment savoir pourquoi je ne pouvais soudain plus tenir en place et je marchai de mon pas le plus rapide vers le bureau de Flamme. Notre chef avait eu l'autorisation de retourner dans son bureau depuis trois jours, sous la condition qu'il ne fasse absolument aucun geste brusque et qu'il n'essaye pas de s'habiller tout seul. Andréas avait donc été ravis de jouer à l'aide soignante depuis ces quelques jours. En parlant du loup, il était déjà assis dans un des fauteuils quand Renard et moi déboulâmes dans la pièce. Flamme était comme à son habitude installé à son bureau et arborait pour une fois un sourire fier qui décorait son visage, debout à ses côtés se tenait Camille. Je pris le dernier fauteuil de libre car Renard ne tenait dans tous les cas pas en place.

- Alors ? m'exclamai-je en voyant que personne n'était décidé à prendre la parole.

Andréas leva son pied pour le reposer sur son genou opposé avant de prendre la parole.

- Flamme et moi on a réussi à traduire le message.

- Pardon ? m'interrompit Camille, outrée.

- Oui, Camille nous a un peu aidé, rectifia notre chef alors que ma meilleure amie le fusillait du regard.

- Tu te fiches de moi, j'espère, s'exclama-t-elle en croisant les bras.

- Bon, d'accord, elle a tout fait, admit Andréas en se grattant l'arrière de la tête, le regard baissé.

L'air fier de ma meilleure amie me réchauffa le cœur et me donna envie de lui sauter dans les bras pour la remercier d'avoir enfin réussi à clouer le bec des deux garçons avec l'ego le plus grand que j'ai jamais rencontré. Je résistai à cette envie immédiate et me contentai d'attendre la suite, essayant de ne pas rigoler face à la tête que Renard faisait, pendu aux lèvres d'Andréas.

- Ça veut dire " Nyon, Suisse, terre neutre, refuge pour tous. "

Je me jetai hors du fauteuil.

- Vous êtes sûrs ?

- Sûrs et certains, me confirma Camille.

Un sourire gagna les lèvres de chaque personne présente dans la pièce, mais je n'y fis que très peu attention car je venais de sentir quelque chose couler à l'intérieur de mon corps. La panique s'empara de moi et je cours hors de la pièce sous les regards abasourdis des quatre autres personnes qui s'y trouvaient. J'entendis quelqu'un prononcer mon nom mais c'était la dernière chose à laquelle je pensais à ce moment précis. Le cœur palpitant jusque dans mes tempes et le souffle court, comme si je venais de courir un marathon, je m'enfermai dans un des toilettes qui quadrillaient la pièce. J'entendis la porte principale s'ouvrir dans un grincement, suivit de pas.

- Élina ? appela doucement une voix.

Je reconnus le timbre d'Andréas.

- Je... Je suis là, répondis-je d'une petite voix en essayant d'effacer les larmes de mes joues.

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