6- promenade

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Avant toute chose, je tiens à vous remercier de vos lectures, vos commentaires et vos votes, rien ne me.motive plus que de voir que mes productions plaise,
J'espère continuer sur cette lancée
D'ici là, bonne lecture ;)

Zoro:

"Non mais je rêve."

Je venais de me faire virer de mon propre appartement par le sourcil en vrille.
Je pestais en attrapant les clés de ma voiture.

J'allais faire un tour.
Je connaissais un endroit sympa à une demi heure à peine d'ici et j'avais terriblement besoin de me changer les idées.

La vieille bicoque qui nous servait, à moi et Sanji de moyen de transport démarra dans un grand bruit de moteur.
Ce machin polluait plus en une seule utilisation que dix voitures en bonne forme réunies ne le feraient en quinze ans de carrière.

Je jeta ma veste en cuir sur la banquette arrière et appuya sur la pédale.

J'allumais la radio, j'espérais me changer les idées. J'étais de mauvaise humeur, je ne savais même plus exactement à cause de quoi. Je savais juste que le blondinet qui me servait d'ami m'avait agacé. "Comme si c'était exceptionnel."

Je roulais depuis à peine deux minutes sur le goudron qui fondait sous le soleil écrasant du mois d'août quand j'aperçus une silhouette qui m'était familière sans réellement l'être.

Une jeune femme aux cheveux magnifiquement noir, vidait ses poubelles sur le trottoir moisi de ce quartier tout aussi moisi.

La brune releva la tête et croisa mon regard. Elle me salua alors d'un signe de la main un peu gêné.

Je baissais la vitre.

- j'aurais aimé te croiser dans une meilleure posture. Dit-elle en s'écartant des ordures.

Je laissais un sourire en coin barrer mon visage en la voyant rougir.

- tu as quelque chose à faire de ta journée ?

- ma coloc' m'a lâché. Dit-elle en secouant la tête.

- moi aussi. Soupirais-je.

- tu veux monter boire un truc ?

Ce fut mon tour de secouer la tête en signe de désapprobation.
- j'ai besoin de me changer la tête. Tu veux venir ?

Elle sembla hésitante, sans doute avait-elle peur que je sois un psychopathe. Elle accepta finalement et me rejoignit à l'avant du véhicule après s'être séparée définitivement de ses déchets.

Nous roulions depuis plus d'une heure. Oui le trajet était censé ne durer qu'une demi heure mais avec mon légendaire sens de l'orientation j'avais eu le temps de me perdre une bonne dizaine de fois sous les éclats de rire cristallins de ma passagère.

Elle avait finit par attraper le plan et me guider de sa voie délicate.

- a droite. Non Zoro l'autre droite. Pouffa-t-elle en m'observant à nouveau me tromper d'itinéraire.

C'est finalement avec une heure et demi de retard sur le programme que nous arrivions à destination.

Ça n'avait pas changé, l'endroit était resté le même que dans mes pensées.
L'herbe verdoyante recouvrait la plaine, se mouvant au gré du vent. L'eau du lac était toujours aussi bleue que dans mes souvenirs.

- c'est magnifique Zoro. Murmura-t-elle en découvrant ce coin de paradis à seulement deux heures de Tokyo, une demi heure si ce n'était pas moi qui conduisait.

Elle attrapa mon bras et m'entraîna vers le lac avec un empressement à peine camouflé.

Nous arrivions au bord du lac quand elle décida de retirer les petites sandales à talons qu'elle avait au pied.
Elle les attrapa par la lanière et avança jusqu'à ce que l'eau du lac ne vienne caresser ses pieds.

Je la suivais dans sa démarche.
L'eau bleuté du lac venait chatouiller mes pieds. Je fixai l'horizon.

A côté de moi, Robin avait fermé ses yeux, profitant du vent qui venait doucement faire voltiger les mèches de ses cheveux qui n'avaient pas été emprisonnées dans sa queue de cheval.

Elle ne remarqua pas tout de suite que mon regard s'était accroché à elle. Ce n'est qu'en rouvrant les yeux qu'elle le croisa. Elle sourit délicatement.

Elle lécha ses lèvres gercées par le vent.
"Elle est magnifique".
Je décidais de ne pas me flageller pour cette réflexion plus que surprenante dans mon esprit.
J'avais bien le droit de temps en temps de reconnaître que quelque chose, en l'occurrence Robin, était magnifique.

La main de la jeune femme attrapa soudainement la mienne.
Le contact froid de ses longs doigts sur ma peau me fit rougir. Heureusement qu'il faisait chaud et que je pouvais mettre ces rougeurs sur le dos du soleil pesant d'été.

Elle me tira derrière elle, m'emmenant sur la pelouse fraîche ou elle s'allongea sans faire attention à l'état du sol.
Je la suivais dans son élan.
L'herbe était humide et l'eau nous rafraîchissait agréablement.

La main de la brune se rattacha une nouvelle fois à la mienne.
Je ne rougissais plus de ce contact.
Je la regardais sourire les yeux clos et ferma les yeux à mon tour.

Je ne les rouvris qu'une heure plus tard. A mes côtés, Robin, sa main toujours dans la mienne, dormait à point fermé.

Je la secouais doucement.
Il fallait qu'on rentre, je travaillais ce soir.
Il n'était pas très tard dans l'après-midi mais je préférais prévoir de la marge sachant que je n'allais pas prendre qu'une demi heure à rentrer.

La jeune femme sentant les secousses ouvrit ses yeux plein de sommeil et me regarda profondément.

- Zoro... Murmura-t-elle dans un souffle.

- on va y aller. Lui répondis-je, justifiant le réveil que je lui imposais.

Elle hocha la tête.

Le trajet retour fut plus rapide que prévu.
Je n'avais mis qu'une heure à retrouver ma route au lieu de deux.

Ma passagère me félicita en riant de son rire magnifique.
Je la déposais devant chez elle.
Elle me proposa de monter. Je me garais au bord du trottoir d'une manière très peu respectable du code de la route. Je priais qu'aucun policier ne décide de se balader dans ce coin paumé. C'était l'amende assurée.

Nous rentrions dans l'immeuble faiblement éclairé.

Les couloirs étaient sombres et mal entretenus. Elle habitait au sixième mais impossible de prendre l'ascenseur qui n'avait pas été rénové depuis sa casse il y a vingt ans.

La petite cage était devenu le repère de toxicomanes qui se piquaient à la lueur d'un lampe grésillante qui elle, était toujours plus ou moins fonctionnelle.

Nous arrivions devant sa porte.
Elle salua une vielle dame qui descendait avec difficulté les marches de escaliers mais qui refusait catégoriquement de se faire aider.

La porte s'ouvrit dans un cliquetis de serrure. L'appartement qui était entretenu derrière cette dernière n'avait plus rien à voir avec les couloirs sales et moisis de l'immeuble.

Inondé de la lumière du soleil, l'habitation avait un agréable parfum. Je reconnaissais le parfum à la violette de la brune et une délicate odeur de mandarine s'y mélangeait agréablement.

Je remarquais la propreté et l'ordre étonnant de l'appartement. Je tiquais sur la présence d'une gigantesque bibliothèque qui prenait une bonne partie de la pièce.

Mes doigts parcouraient la couverture des livres. La jeune femme remarqua que j'étais intrigué.

- j'adore lire. Se justifia-t-elle en laissant ses doigts reposer sur le bois clair de la bibliothèque.

- qu'est-ce que tu me caches encore comme secret, Nico Robin ?

- tu as tout le temps pour les découvrir. Me dit-elle ponctuant sa phrase d'un sourire angélique.

Love is enough {TERMINE}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant