10- aller plus loin

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Zoro:

Le cuistot ouvrait la porte.

"Trop lentement".
J'étais si pressé de rentrer dans l'appartement que j'avais envie de pousser l'autre pour ouvrir plus vite.

A peine la porte ouverte nous nous engouffrions dans la pièce qui me servait de chambre.

Robin n'était jamais venue mais ni elle ni moi n'avions envie de perdre du temps à la visite.

- tu faisais la maline au restaurant, tu vas moins rigoler. Lui dis-je avec un sourire vengeur.

- venges-toi Zoro. Dit-elle alors que je la poussais sur le matelas rugueux.

Je l'embrassais sans plus de cérémonie. Sa langue caressait la mienne, je voulais avoir le contrôle de la situation, pas comme toute à l'heure.

Je retirais à la hâte sa robe noire que je laissais sur le sol. Elle passait ses mains refroidies par le vent de la nuit sous ma chemise, caressant sensuellement mes abdos.

Il y avait trop de tissu entre nous.
Je retirais mes propres vêtement à la hâte tandis qu'elle se mordait la lèvre d'impatience.

Je retirais d'un geste son soutien-gorge tandis qu'elle descendait dangereusement ses mains vers mon boxer.

Je rattrapa ses mains au moment où elle allait un peu trop loin.

- c'est moi qui décide. Prononçais-je doucement.

- j'ai fais si mal à ton égo toute à l'heure ? Demanda-t-elle avec un sourire joueur.

Je descendais mes lèvres le long de son corps. Ses longs ongles se plantèrent dans la chair de mon dos.

Mon souffle chaud se répandait à présent sur son ventre, je continuais à descendre quand soudainement mon téléphone sonna.

Pestant contre l'abruti qui me dérangeait dans un moment pareil je lançais un coup d'œil à mon portable, ayant le projet de l'éteindre.

Le contact affiché me l'empêchait pourtant.

"Appel entrant, patron".

"Merde".

- je dois décrocher. M'excusais-je à la brune qui me laissa faire sans broncher.

- ramènes ton petit cul et celui de Sanji. La voix désagréable du patron perça mes tympans.

- c'est notre jour de pause boss.

- bougez vous. Dit-il en raccrochant, ne me laissant pas le temps de répondre.

Je soupira, énervé.
- excuses moi, je vais devoir y aller.

- c'était le patron ? Demandait Robin en me laissant partir à contre cœur.

J'hochais la tête en me rhabillant.
J'embrassais ses lèvres une dernière fois avant de partir chercher le cuistot dans l'autre pièce, laissant ma belle et sa déception dans mon lit.

Je toquais de toute mes forces à la porte du blond, sans prêter attention aux bruits de vêtements qui sortaient de là.
Ne voyant aucune réaction de la part du concerné, je criais.

- Sanji bouges toi, sors de là.

- tu vois pas que tu nous dérange idiot ? Me répondait-il.

- le patron veut nous voir. Pas le temps de t'expliquer. Bouges.

Je l'étendis soupirer.

Quelques minutes plus tard il sortait de la chambre.
Nous marchions, courant presque, vers le grand bâtiment ou nous travaillions.
Les rues de Tokyo étaient recouvertes de l'obscurité de la nuit. Les néons roses et bleus qui s'échappaient de la bâtisse éclairaient les trottoirs alentours.

Sanji me regardait sans comprendre plus que moi la raison de notre venue tardive et inattendue.

- ça fait longtemps vous deux ! S'exclama une petite brune en s'approchant du cuistot.

- pudding ou est le patron ? Sanji s'impatientait tandis que la jeune femme le collait toujours avec insistance.

- dans son bureau, j'imagine. Je nous réserve une chambre ? Demandait-elle.

Le blond secoua la tête, l'air grave.
- pas ce soir pudding.

Alors que je commençais à monter les marches qui menait au bureau du patron, mon ami me suivait, laissant la brune avec sa déception.

Je toquais à la porte de bois du patron.
Sa voix rugueuse nous invita à entrer.
Nous ne prenions pas la peine de nous asseoir sur les deux chaises de cuir qui faisaient face au vieil homme installé derrière une grand bureau.

Il souriait avec une hypocrisie trop grande pour être cachée.

- alors comme ça vous vous tapez deux de mes prostituées ?

"Comment il sait ça lui ?"

Il ricana en voyant nos têtes pleine d'incompréhension.

- n'oubliez pas que j'ai des yeux et des oreilles partout. Je tiens juste à préciser que vous avez le droit de coucher avec qui vous voulez cependant, ces filles là m'appartiennent alors je vous conseille de les laisser où elles sont et de ne pas trop jouer avec le feu.

À ma droite, Sanji arqua un sourcil.
- pourquoi j'aurais le droit de sauter pudding ou Violette et pas Nami ? Demanda-t-il surpris du comportement du patron.

- parce que tu n'as jamais sauté Pudding ou même Violette en dehors d'ici. Si c'est pour que vous tombiez amoureux et qu'elles partent d'ici, c'est hors de question. La voix du patron souffrait d'un ton sans appel.

Ne sachant que répondre je laissais un soupir s'échapper de mes lèvres.

- tiens puisque vous êtes là, débarrassez-moi des casses pieds du bar. Ceux qui chantent là, fichez les dehors.

Je sortais de la pièce, à moitié énervé à moitié confus.
Je n'avais jamais apprécié cet homme mais là il allait beaucoup trop loin.
Nous espionner à l'extérieur et nous interdire de voir quelqu'un, pour qui se prenait-il ?

Les "casse-pieds" du bar furent vite sortit.
Sanji allumait une nouvelle cigarette, je m'adossais au mur, l'air frais du dehors fouettant mes cheveux courts.

- ce mec est un malade. Dit Sanji, crevant le silence.

Je hochai la tête sans avoir la force de répondre.
- dis, ça te fais rien de te dire que c'est une pute ? Dis-je soudainement.

Le blond à mes côtés expira une bouffée de sa cigarette, laissant une longue pause entre le moment où je parlais et celui où il répondit.

Savoir que la fille qu'il commençait à apprécié travaillait dans un endroit pareil ne semblait pas tellement le  réjouir

- si. Évidemment que si. Ça me fait chier.

- pourtant tu fais la même chose qu'elle. Dis-je en faisant allusion aux nombreuses conquêtes qu'il avait emmagasiné depuis qu'il avait été engagé ici.

Il haussait les épaules.
- peut-être un peu oui. Mais ça me rend malade de savoir que tout ces porcs la touchent et la salissent.

Il écrasa son mégot encore chaud sous son pied et nous commencions à marcher vers notre appartement.

La soirée avait si bien commencé. Je repensais au contact des lèvres de Robin sur les miennes et me laissa sourire légèrement.

- t'as du rouge à lèvres sur le coin de la bouche d'ailleurs. Fit remarquer Sanji en riant.

-

Comme promis rien d'explicite !

Le but n'est pas de rendre cette histoire sexuelle mais simplement de montrer l'amour sous toutes ses formes sans trop en montrer non plus.

Love is enough {TERMINE}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant