19- effrayant bonheur

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Nami:

Il était dans les environs de minuit.

J'attendais patiemment Sanji chez lui.
C'était ma journée de pause, j'avais passé la soirée à manger des chips sans saveur sur le canapé couverts de vêtements sales des garçons.

J'entendais soudainement les clés tourner dans la serrure. Je me relevais, ayant hâte de le revoir.
Je n'eu pas le temps d'arriver à la porte d'entrée que le blond courait dans sa chambre.

Il s'effondra lourdement sur son lit.
J'entrais à sa suite dans la pièce tout aussi bordélique que le reste de l'appartement.

J'interrogerai le blond du regard, ne comprenant pas son comportement quand je me rendu compte de l'état anormal de son corps.

Du sang séchaient autour de plaies béantes qui couvraient son abdomen.
J'écarquillais les yeux de stupeur en accordant vers lui.

- qu'est-ce qu'il s'est passé ? Ou est la trousse à pharmacie ?

Il resta totalement calme face à ma panique et me passa délicatement sa main rougeâtre dans les cheveux.

- on est libres, Nami. Tu n'es plus prostituée, je ne travailles plus pour ce connard. On va trouver quelque chose d'autre et-

Je posais mon index sur ses lèvres, le coupant dans son élan.
Mes yeux s'embuaient de larmes incontrôlables.

Le blond me souriait d'un air qui se voulait rassurant.

Je passais le reste de ma nuit à panser délicatement ses blessures avec le peu de savoir que j'avais en médecine.

- tu as des doigts de fée. Me dit-il alors que je le voyais grimacer depuis toute à l'heure.

- j'étais une princesse, maintenant un fée ?

Je rigolais en lui disant d'arrêter de me mentir. Je n'étais pas médecin ni même infirmière, mes gestes étaient imprécis et peu maitrisés et je voyais bien que je lui faisais mal.

- je ne mens pas tu fais ça parfaitement, princesse. Dit-il alors qu'une nouvelle moue de douleur déformait son beau visage.

- tu aurais du courir à l'hôpital, vu ton état je ne comprends même pas comment tu as pu venir jusqu'ici à pied.

- je n'allais pas te laisser toute seule ici.

Je soupirais.

- il ne s'agit pas de moi mais de ton bien être à toi sanji. Tu aurais pu m'appeler une fois que tu aurais été en état.

- je suis bien tant que tu es bien. Arrêtes de pleurer et viens dormir. Murmura-t-il en essuyant de son pouce une larme qui roulait tristement sur ma joue.

- tu n'es qu'un idiot.

Je me levais pour ranger la trousse à pharmacie.

- qui t'as fais ça ?

- peu importe. Balaya-t-il.

- non je veux savoir qui t'as fais ça.

- des types de l'agence.

- combien ils étaient ?

- c'est pas important Nami, viens dormir. Je restais immobile, campé sur mes positions, je voulais savoir.

- pff je sais plus cinq ou dix.

J'écarquillais les yeux.
- cinq, ou dix ? Il y a quand même une petite différence Sanji.

- je sais pas, je sais plus, tu demanderas à Zoro demain, allez viens.

- ah parce que tu n'étais pas tout seul dans ta bêtise ?

Il soupira.
Je m'asseyais à ses côtés.
Ma main caressait doucement son visage.
J'étais peut-être un peu trop agressive. Mais c'était ma façon à moi de m'inquiéter et je ne savais pas quoi faire d'autre que de le réprimander.

Pourtant j'étais heureuse. Plus qu'heureuse.
Je ne travaillais plus pour l'agence. Je n'avais plus besoin de voir d'autres hommes. Je n'étais plus qu'à Sanji et c'était amplement assez.

Mais ils avaient pris des risques inconsidérables et le corps meurtri qui me revenait ne me donnait pas envie de sourire.

Je déposais un baiser sur le nez de ce dernier alors qu'il m'embrassait sur le front.

Nous nous endormions rapidement.

Vers cinq heures du matin, je me réveillais, paniquée. Un terrible cauchemar venait de traverser mon esprit.

Une image du corps de Sanji mort m'avait fait me réveiller en sursaut.
Je regardais à ma droite. Sanji dormait paisiblement, immobile dans le noir de la nuit.

Je vérifiais quand même si son cœur battait, passant mes mains froides sous les draps.

Tout allait bien. Il était vivant.
Je soupirais, rassurée et lui tournait le dos pour me rendormir.

Je sentis son corps se rapprocher du mien.
Ses bras entourèrent ma taille tandis que son torse se collait à mon dos.

- tout va bien princesse.

Love is enough {TERMINE}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant