Chapitre 1 - Les retrouvailles

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Je peine à reprendre conscience, j'ai beau lutter pour sortir mon corps de ce sommeil envoûtant rien y fait, la drogue que l'on m'a administré est très forte.

Et lorsque je crois enfin avoir réussi à reprendre le dessus sur mon endormissement, mon esprit retombe de plus bel dans ce coma ; j'ai l'impression que cette boucle infernale ne va jamais se finir.

Je ne comprends pas ce qu'il se passe, est-ce un cauchemar ? Suis-je seulement entrain de faire un mauvais rêve ?

Il est vrai que ça m'arrive souvent mais je parvins à me réveiller la plupart du temps. Alors qu'une pluie de questions déferlent dans ma tête, je retombe une nouvelle fois dans cette léthargie.

***

Je tourne brusquement la tête surprise par les aboiements d'un chien, mais quand je l'aperçois je le reconnais, il a ces tâches beige sur les pattes droites qui contraste avec les reste de son pelage noir qui le rend unique, c'est mon chien d'enfance Léo.

J'accoure alors vers lui pour le câliner, il m'a tellement manqué, il est mort quand j'étais petite je pensais ne pouvoir jamais le revoir.

Mais une fois à sa hauteur je comprends que quelque chose ne va pas. Ça n'est pas normal il ne me regarde pas, comme s'il ne me voyait même pas, il semble plus concentré par ce qu'il se passe derrière moi.

- Viens voir ton tonton préféré ! S'exclame un homme.

Je me retourne pour observer la scène qui se déroule dans mon dos pour tenter d'éclaircir la situation, mais ce que je vois ne fais qu'empirer.

Je suis dans mon ancienne maison, celle dans laquelle on vivait avec mes parents avant que mon père ne parte.

Tout est pareil, le canapé en cuir noir surplombe le salon où la vieille télévision diffuse des clips de l'époque. La table à manger en bois rongée par le temps est décorée pour les fêtes, et un sapin de Noël scintille derrière elle.

Puis mon attention est retenue sur le mur de l'entrée qui lui est totalement différent, des cadres y sont accrochés. Je me rapproche alors et réalise que ce sont des photos de famille.

J'arrive à distinguer des enfants qui jouent ensemble à la marelle, des personnes plus âgées souriantes et joviales dont les rides ont marqués éternellement leurs sourires sur leurs visages, et un jeune couple amoureux.

La femme enceinte a un sourire éblouissant et l'homme à ses cotés l'embrasse, une main posée sur son ventre.

L'homme parait petit de taille à coté de sa femme aux long cheveux châtains parsemés d'éclaircis caramel. Puis à leurs cotés se trouve une adorable petite fille qui rit aux éclats, ses quelques dents manquantes rend la scène plus amusante.

Ils incarnent la famille parfaite. La joie et le bonheur émane de ces souvenirs de famille.

L'odeur culinaire savourante attire ma curiosité, je me dirige vers la cuisine lorsque je découvre des personnes attablés. Je reconnais ma mère, du moins son apparence mais son regard n'est pas le même, il semble si vivant, son sourire est pure, elle a l'air heureuse.

En revanche je ne reconnais pas les deux hommes avec elle, l'un d'eux fume un cigare, un verre de whisky à la main riant à gorge déployée. Tandis que l'homme qui a appelé sa nièce, se tient à sa droite, un cadeau dans les mains.

Je suis complètement déboussolée, je ne comprends pas ce que je vois, ni qui sont ces hommes. Puis des pas se font entendre suivis d'un doux rire d'enfant, c'est alors que je vois cette petite fille courir dans les bras de son oncle. Elle est si belle et rayonnante.

L'Héritière [ en pause ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant