Chapitre 8 - Shopping

76 2 0
                                    

- Debout ! Aujourd'hui c'est journée shopping ! Hurle Bianca en sautant sur mon lit.

Je me contente de grogner en me cachant sous la couette, je n'ai pas dormi cette nuit, je voulais m'épargner la gueule du vampire dans mes rêves. Je n'ai pas du tout l'énergie d'aller faire les boutiques, et puis avec quel argent ?

- Aller ! Sors du lit la loutre !

- Hmm, je descendrai plus tard.

- Ça fait 2 semaines que tu dis ça, arrête de mentir.

- Depuis combien de temps je suis là ?

- Environ un mois je crois...

Un mois... Un mois que je suis loin de ma famille, de ma maison, de ma vie. Ma mère doit être morte d'inquiétude, j'espère qu'elle va mieux que moi. Je commence à sombrer ici en ruminant du noir à longueur de journée.

Je me relève doucement en me frottant les yeux pour tenter de réveiller mon corps épuisé par le manque de sommeil.

- T'as une mine affreuse...

- Je sais merci il y a un miroir dans la salle de bain.

Je ne suis pas du matin, en temps normal je suis déjà aigrie, mais quand je n'ai pas dormi c'est encore pire.

- Ça pourrait te faire du bien de sortir un peu, faire les boutiques, acheter des fringues...

- J'ai pas d'argent, je sais pas si tu te rappelles mais je ne suis pas là de mon plein gré.

- Ok grincheuse, je vais te faire couler un bain ça va te détendre et après on ira faire du shopping à Milan.

- Pour la énième fois, je n'ai pas d'argent Bianca, soufflais-je fatiguée de lui répéter la même chose.

- Mais si, Andrea nous a laissé une enveloppe d'argent c'est ton salaire.

- Mais j'ai pas travaillé...

- Bon tu peux pas te réjouir et te lever bon sang !

Je réfléchis puis me dis que sortir d'ici ne pourra que me faire du bien, et peut-être que je pourrais sauter dans un train pour m'enfuir loin.

°°°

J'avais oublié à quel point Milan est immense et bondé de monde, ça me fait penser aux Champs-Élysée à Paris en plus joli. Par contre les pigeons sont encore plus nombreux à Milan, ce qui est très surprenant.

On se balade de boutique en boutique avec Bianca, elle avait raison ça fait vraiment du bien de sortir, voir du monde, des personnes normales. J'aurai pu oublier que je n'étais pas là volontairement si le gros lourd d'Andrea ne nous collait pas aux basques. Il refusait de me laisser sans surveillance dans la ville, il pensait que je tenterais de m'enfuir, il n'a pas tort...

Je me demande combien d'argent gagne Bianca, visiblement beaucoup vu la tonne de vêtement qu'elle a acheté... Et la vision d'Andrea portant tous les sacs est vraiment très satisfaisante, voir qui serre de larbin pour une fois fait du bien à mon ego toujours blessé par sa partie de roi du silence qui m'a traumatisé.

En revanche son ego à lui prend un coup, il tire une de ces gueules c'est hilarant, son visage toujours inexpressif affiche cette fois-ci un air ennuyé et irrité.

- Arrête de bouder Andy, c'est toi qui a décidé de venir, le taquine sa soeur.

- Ne m'appelle pas Andy.

L'Héritière [ en pause ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant