. 𝟷6.

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«‎«و اذكر ربك اذا نسيت »
[...]

Les heures passent lentement, et l'ennuie se fait plus constant,je suis toujours affalée sur ma table la tête tournée sur le côté à regarder par la fenêtre, j'observe une multitude d'oiseaux qui vole en direction du sud là où le temps est plus chaud et à fuir cette hiver glacial.

J'ai fini à 17h et comme tous les jours je n'ai pas le temps de rentrer chez moi pour au moins faire la prière du dhur à l'heure ,du coup quand je finis tard surtout en hiver je suis obligé de rattraper dhur ,^asar et le maghrib et je pense que beaucoup de musulmans sont exactement dans la même situation que moi qu'Allah nous facilite.

J'arrive enfin chez moi ,ils sont tous présents et c'est bizarre ; d'habitude ils ne rentrent pas aussi tôt.
La première chose que je fais c'est de rattraper mes prières au moins c'est fait ; je me dirige vers la cuisine et prépare à manger ,d'un coup j'entends une discussion qui me fait tendre l'oreille.

Yacine : je sais baba mais c'est la seul solution

Mon père : même si il sort plus ?

Yacine :c'est risqué tout le monde sait que Bilal habite dans cette cité

Mon père : il est vraiment con ton frère ;y'a pas d'autres solutions ?

Yacine:(souffle) non c'est soit il fuit soit c'est la mort

Ilyas :attend mais j'ai pas compris pourquoi il fuit il a fait quoi encore ?

Yacine : il a violé une putain de gamine !!

Mon père : crie pas tu veux que l'autre nous entend ?!

Ilyas: wsh mais il est sah lui ?! C'est une gamine zebi

Yacine : je sais je sais en plus elle vient de la cité *****

Ilyas :quoi ?! Putain il veut nous mettre dans la merde ce tahane

Mon père : ferme la insulte pas ton frère

Ilyas:il a violé une gamine!! C'est le plus gros des zemel ton fils

Mon père :Ilyas !!

Ilyas : je me casse

J'entends la porte claqué,ma main est sur ma bouche et mes yeux sont grands ouverts dû au choque qui vient de s'abattre d'un coup en moi.

Je n'arrive même plus à bouger de ma place , mon cœur bat à une vitesse anormale , j'étais comme angoissée,stressée ,apeurée ,de ce que je venais d'entendre.
Mon cerveau ne veut pas le réaliser ,ma raison refuse dit d' y croire ;de ne pas croire que mon propre frère a pu commettre un acte aussi horrible ,ignoble à une fille innocente .

Il a osé tout lui prendre : sa dignité,son honneur ,sa santé mentale ,physique,sa vie ,sa confiance ; il a réussi à détruire une autre vie que la mienne , il a anéanti une pauvre fille qui n'a rien demandé qui n'est qu'une victime des actes ignobles de cette homme que je ne considère même pas un peu.

Comment l'humain peut-être mauvais à ce point ? Comment cette homme qui se prétend musulman n'a pas peur du châtiment de Allah ? Comment il peut vivre avec une conscience tranquille alors qu'il a gâché une vie ?

L'humain est faible , très faible , il succombe vite au plaisir de cette vie et il succombe vite dans le haram ; il peut faire des choses horribles à cause d'une conscience faible , d' ignorance,d'inhumanité.

L'homme détruit l'homme , il se sent satisfait quand il voit son semblable souffrir ;parce que il se sent plus fort ,comme pour se le prouver , c'est pour cette raison que l'importance de la religion est importante. L'islam nous apprend qu'il ne faut pas faire de mal à quelqu'un même avec une excuse ,qu'il ne faut pas en faire même si on nous en fait , on nous apprend à quel point le sheytan peut être manipulateur et qu'il nous mène au haram et peut être même jusqu'à la mécréance. Si on est ignorant sur ces choses là,on tombe facilement dans un grand trou noir sans issue .

Je me ressaisis,je dois masquer mes émotions ,et sans même que je me rendre compte mes yeux commencent à me piquées , les larmes veulent couler,mais je les retiens ,ce n'est pas le moment j'aurai le temps d'y penser après ;je veux juste en finir rapidement avec ce foutu repas et m'enfermer dans ma chambre et ne plus y sortir jusqu'au lendemain.

J'étais tellement dans mes pensés que j'ai fini de faire à manger ;je leur pose tous dans le salon où il n'y a que Yacine et mon père , les complices de cette personne qui est destructrice d'une vie .
J'ose même pas les regardé dans les yeux , ils me dégoûtent, ils ne méritent pas que je leur accorde de l'importance.
[...]

J'ouvre la fenêtre de ma chambre et laisse l'air frais la pénétrer , je n'arrive pas à penser à autre chose que cette histoire , mon cerveau est en surchauffe, je me pose plein de questions .
Pourquoi il a fait ça ? Qui est la fille ? Qu'est-ce que ça lui a apporté ? Comment elle se sent ? Est ce que elle arrivera à oublier un jour ?
Je me sens comme coupable de cette fille , c'est à cause de cette homme avec qui je partage le même sang qui lui a volé la chose la plus précieuse qu'une fille peut avoir.

Je me suis allongée sur mon matelas j'essaye de retrouver le sommeil mais je n'arrive pas ,mon cerveau ne fait que de s'imaginer la scène de viole ,de se faire un scénario avec un décor , les cris de supplices de la fille , des coups qui lui a peut-être porté, des larmes qui ont coulés le long de ces joues.
Je m'inflige une torture mentale à moi même mais je n'arrive pas à penser à autre chose , je suis comme dans un état de choque ,comme si la scène se dérouler devant moi ,j'ai les yeux grand ouvert ,mon regard est posé sur le mur en face de moi et mes larmes coulent petit à petit du coin de mes yeux sans que je ne puisse les arrêter .

A suivre ....
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Islem:«souffrir avant le bonheur »Où les histoires vivent. Découvrez maintenant